CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
11/20
LINE UP
-Gabriel Wolf
(tout)
TRACKLIST
1)Whispering Immortality
2)Silver Symbol Of Thunderstomr
3)Other World
4)Dream Warrior
5)Fire From The Deep
6)Well Of The Diamond Sun
7)Cannibal Celebration
8)Prehistorical Religion
9)Witching Hour
10)Rey Of Dimensions
11)Chamber Of Blood-Ritual
12)Sacrificial Dance
13)Well Of The Diamond Sun (Industrial Mix By Infra Black) (Bonus Track)
DISCOGRAPHIE
Avec une pochette comme cela, on pouvait s’attendre à du heavy costaud à la Dreamaker... Il s’agit là du Dream Warrior de Ywolf, projet solo de Gabriel Wolf. Le principe est simple : prendre un bon clavier, quelques samples, sa plus belle voix grognée, et ouvrir les portes de son monde. Ici, on pénètre dans un monde guerrier et de réflexions oniriques. Une bonne heure d’ambiances et de mélodies assez inspirée même si l’on pourrait s’attendre à plus de relief.
Dream Warrior prend une teinte sombre du début à la fin, et les thèmes médiévaux/classiques servent de support au chant guttural et lointain de Gabriel Wolf. Il ne faut pas bien longtemps pour cerner l’ensemble du disque qui ne propose que très rarement des moments de surprise ou de rupture de registre. Les thèmes développés aux claviers sont ce que l’on attendrait d’une B.O. de jeux vidéo guerrier ou médiéval. Violons et orchestres en avant, pizzicati inquiétants, lents développements orchestraux et rythmiques épiques pour certains passages… Tout ceci s’assemble et trouve forme dans des titres longs, entrecoupés de six titres inférieurs à une minute faisant respirer l’ensemble coups de samples sombres et d’atmosphères gothiques.
On retrouvera dans le travail de Ywolf la même veine créatrice que celle développée par Infra Black, bien que ce premier ne s’intéresse pas aux ambiances purement électros. Le dernier titre n’y échappe cependant pas, avec « l’industrial mix » du titre "Well Of The Diamond Sun" du même Infra Black. Il faut aimer. On rentre carrément dans le gothique bon marché avec des titititit partout. Le chant/narration de Gabriel Wolf se veut comme rêvé, lointain derrière la structure instrumentale du morceau. Il donne l’effet d’un enregistrement à distance dans une cave bien raisonnante. C’est assez agréable comme registre, même si au bout d’un moment on ne s’aperçoit même plus que quelqu’un est en train de grogner à l’arrière plan. Un invité de marque vient cependant rompre le calme dans le meilleur titre de l’album selon moi. Naguy Andras de Sear Bliss s’atèle au micro du titre éponyme à l’album : "Dream Warrior". La tessiture se veut plus agressive même si l’on reste dans le même registre que celui du chanteur principal. La composition est aussi plus fraîche est plus rapide.
Ce qui manque néanmoins à Ywolf, c’est la capacité à rendre un morceau dynamique en créant des moments de tensions et de montées en puissance. Il ne faut pas s’attendre à tout ça dans cet album, où tout garde une teinte uniforme et à la longue un peu endormissante. Si vous cherchez un support sonore pour vos jeux de rôles, pas de problèmes. Mais si ce qui vous intéresse, ce sont les élans orchestraux et les constructions en relief, n’abusez pas de ce produit. De bons titres sortent du lot, outre "Dream Warrior" déjà énoncé. Une introduction au piano débute "Well Of The Diamond Sun", préférable dans cette version que celle életro proposée en fin d’album. Des chœurs intéressants proposent une ambiance nouvelle, et les rythmiques épiques conviendraient parfaitement à Summoning, roi dans ce milieu. Les orgues et les chœurs sont les ingrédients de "Prehistorical Religion", lents et inquiétants, réussi au niveau du mix et de l’évolution musicale.
En guise de dernier mot sur cet album : de bonnes choses inclues discrètement dans un ensemble long et parfois monotone. Mais encore une fois tout dépend de l’ambiance recherchée…