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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17.5/20

LINE UP

-Kjetil Nordhus 
(chant)

-Tchort
(guitare)

-Bjorn H
(guitare+violoncelle)

-Stein R.
(basse)

-A. Kobro
(batterie)

TRACKLIST

1) Light Of Day, Day Of Darkness

DISCOGRAPHIE


Green Carnation - Light Of Day, Day Of Darkness



Laissez entrer violon et voix de femme écorchée. Laissez pénétrer guitare sèche avec trois accords magiques. Laissez vous porter par Green Carnation. Une autre voix, celle d’un enfant résonne en ce début de disque, celle de l’instigateur, de la muse de Tchort, compositeur de Green Carnation, son fils Damien. Ce début installe bien l’atmosphère du disque. En effet celui-ci sera très … atmosphérique (sic) avec des textes qui le sont itou (« I saw the unseen, I heard the unheard »). Des passages d’une douceur et d’une candeur sublimes seront légions, soyez en sûrs. Ces moments où chœurs féminins, puis féminins et masculins vont font chavirer de joie comme de tristesse.

Mais faisons foin de cette introduction. Green Carnation sera pour moi le premier groupe qui me donnera envie de faire du chanson par chanson… bon ok, il n’y en a qu’une sur ce superbe album. 1h 00min 05sec, voilà ce que vous écouterez. Dans un style très personnel. On pourrait le qualifier de heavy doom ambiant atmosphérique; on s’en gardera. C’est avant tout du Green Carnation tant on a jamais entendu cela auparavant. De temps en temps vous serez tirés à terre par des cris plus que du chant, des guitares lourdes, de sens plus que de pesanteur, et d’autres fois vous serez bercés par les mélodies enchanteresses qui sauront assurément vous tirer la larme à l’œil. Mais il reste des réminiscences de doom tout de même. Le rythme est parfois très lent et les guitares sont donc accrocheuses, elles arrivent à creuser l’ébauche de trou qui vous servira de tombe.
Un bémol viendra gratouiller vos tympans malgré cette indéniable débauche de beauté et de sentiments profonds, le son de la batterie parfois limite ainsi que celui des grattes usant d’électrons. Mais ceci représente bien peu de chose à côté des violons envoûtants si judicieusement employés, de la guitare acoustique sortie tout droit d’une histoire sans fin, des chœurs si pathétiques ou tout simplement des compositions du sieur Tchort dont on a du mal à croire qu’il sort de Emperor où il ne faisait figure que de bassiste, figurant justement. Le chant aussi apporte son grain à moudre à cet océan de mélancolie sublimée. Car Kjetil Nordhus assure parfaitement avec une voix posée, calme, reposante et emprunte d’un certain détachement tout comme porteuse de désillusions passées. Là encore, nostalgie et mélancolie sont des maîtres mots.
On pourrait aussi trouver des éléments de progressif dans cet ensemble si chatoyant. Les changements de rythme sont réguliers, la longueur de la chanson est mammouthesque et la composition fait preuve d’une qualité et d’une recherche largement supérieures à la normale. De même, les différents instruments sont utilisés à bon escient et avec une maîtrise tout à fait convenable. Pourtant, même si les changements de rythme sont fréquents, on ne peut s’empêcher de retrouver une ligne conductrice, un riff qui revient comme pour apporter de la cohésion à l’ensemble (pavéesque), fournir un fil conducteur salvateur.
Pourtant, résumer les qualités de ce disque en une chronique est bien illusoire tant ce morceau fleuve propose de passages divers et variés. Des moments où la guitare distille un solo laconique (23ème minute) accompagné de violon et clavier, où le côté planant prend le dessus (26ème minute), où les violons sont magnifiques (30ème minute), où seule une voix de femme particulièrement aigue, celle qui ouvre l’album en fait, et un saxophone se font entendre sur fond de grondement sourd (33ème minute) après une rupture violente. Un passage limite folklorique. Où des chœurs résonnent dans notre cœur sur fond de guitare acoustique du plus bel effet (45ème minute). On s’arrêtera à cette démonstration bien loin de l’exhaustivité.
Une chose est indéniable, les arrangements sont tous d’une remarquable beauté et ce serait même faire preuve de mauvaise foi que de trouver des longueurs dans cet album. Green Carnation en pondant cet album/chanson/concept voulait transposer une étendue d’émotions et pour cela, la durée était une alliée indispensable et redoutable. Bon, reconnaissons que la fin (de la 50ème à la 60ème minute) traîne un peu longueur et surtout est moins inspirée.


Pour ma part, après un an et demi de découverte, je reste toujours aussi béat d’admiration devant une telle réussite qui tape là où j’attends la musique, l’émotion.


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