CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
20/20
LINE UP
-Anal Capone
(chant)
-Nécronemborg (chant+guitare)
-Albâtard
(basse)
-Godemichel
(batterie)
TRACKLIST
1)March of the Gronibard (intro) / Je te déchire l'anus
2)http://www.j't'aspire le derche.com
3)La raie de mon cul, c'est une trousse à bite
4)Udufru (Belenos va en Norvège)
5)Crème de chatte
6)Pomme d'anus
7)J'ai joué ma bite en bourse
8)J'ai joué l'anus artificiel de ton grand-père au PMU
9)Chérie, aurais-tu l'obligeance d'écarter les fesses?
10)Pacifuck (force anus)
11)J'ai fait des écouteurs pour mon walkman avec tes trompes
12)Cripple bitch
13)Sublime Cadaveric Decomposition is gay
14)Prout de bite
15)J'ai fait une salade de calamars avec des restes de circoncision de Cédric M (donc pas grand chose)
16)Détends ton prépuce avec un abat-jour, ça fera une parabole
17)Va faire la vaisselle
18)J'te chie à la gueule Foubert
19)Olé!
20)Morceau en son clair
21)Mon anus est un héliport à gland
22)The kill
23)Ma soeur a vu passer plus de queues que les caissières d'Auchan
24)Je te chie dans le cul avec une verrue plantaire sur l'anus
25)Mort fondu savoyarde
26)The bloody adventures of menstruator
27)J'ai gagné l'anus de ta tante à la kermesse du village
28)Viens là ! Suce ma bite !
29)The sound of orange juice sloshing into your coffee
30)Hémorroïdes bucco-dentaires
31)Mat est un connard
32)Il est pas carré, il est pas rond, il est ovale mon trou de balle
33)Fragments of corpse in my Bicky Burger
DISCOGRAPHIE
Parfois on ne peut pas lutter. Parfois, l'Art et la Poésie se fondent en un objet Unique, signe des temps, symbole de l'avancée de l'humanité vers la Sagesse Ultime. C'était un délire de crétins, c'est devenu l'album le plus culte de l'histoire du métal français… C'est Gronibard. Amateurs du bon goût, chantres de la mesure, fuyez cette chronique et tentez d'en oublier la note, car je vais encenser ce groupe sans aucune honte, je vais les célébrer, leur rendre hommage, m'agenouiller devant eux via ces quelques misérables paragraphes. Et avec joie, encore. Il n'y a pas de mal à se faire bien.
Des gens qui se font du bien, il y en a beaucoup dans cet album. Car Gronibard aime à introduire (haha!) ses titres par des extraits de films pornos, des dialogues qui renvoient les narrations de Rhapsody au statut d'amusements minables. Manowar avait engagé Orson Welles pour qu'il parle sur leur CD… S'il était encore parmi nous, nul doute que le grand homme rougirait de honte aujourd'hui en voyant à quel point quelques phrases bien senties peuvent suffire à faire l'histoire, voyez plutôt:
«Haha, du bon sperme de marquis! N'est-il pas meilleur? Sans aucun doute!»
«Déchire-la, c'est une pute»
«Tiens, toi j'te repeins!»
«Action… on suce!»
Pour varier un peu on mettra également çà et là des extraits de La Classe Américaine, film-collage extrait du Grand Détournement de Canal Plus et plus qu'extrêmement culte. L'affaire est dans le sac, on a l'assurance d'avoir créé un album qui fera s'exploser de rire toute personne douée d'humour et dépourvue de tabous.
Et cette musique… Quand on pense que certaines personnes perdent leur temps au conservatoire pour apprendre à monter et descendre des gammes… Quelle erreur! Un batteur sachant bien jouer suffit: on se reposera sur sa maîtrise indéniable du blast-beat et de la double pédale et on se complaira à construire tous ses titres sur les quatre mêmes accords. Quant au chant, le growl brutal-death inhumain d'Anal Capone se verra merveilleusement complété par les cris aigus de Necronembourg, maître dans l'imitation d'un sale gosse de cinq ans qui fait un caprice.
On écrira fort peu de paroles, car après tout le grind n'est pas une affaire de littéraires. Et pourquoi se faire chier à pondre une phrase là où un "beuuuuuargh" (growl) ou un "gna gna gna" (cri aigu) suffisent? Alors qu'en procédant de la sorte on se permet de plus d'assumer la totale stupidité de sa démarche? On serait bête de faire autrement car ce faisant on multiplie encore plus le côté fondamentalement hilarant de l'album. Au bout de quatre ou cinq titres de néant textuel ou d'ènième exploration du thème de la sodomie sur fond d'accords archi-répétés, c'est la répétition même de la formule qui prend aux tripes et finit par terrasser l'auditeur, béat de bonheur, qui remercie le groupe d'exister entre deux hoquets de fou-rire.
Car là est la puissance de Gronibard, source de ma dévotion et de la note ultime qu'ils méritent plus que tout autre formation "légendaire" ou "fondatrice": ils EXISTENT. Ils l'ont fait. Ils ont osé. Ils ont sorti ce truc de malade et ils l'ont assumé, ils continuent à l'assumer à chaque jour que Dieu fait. Ils ont eu les tripes de sortir un titre qui gueule "tiens, salope, prends ça dans ton cul" pendant plusieurs minutes. Ils ont eu le génie de pondre les titres de chansons les plus cons et les plus fondamentalement drôles de l'Histoire. Le grind existait avant eux, bien sûr… Anal Cunt a sorti des chansons aux titres vraiment énormes et S.O.D ne les a pas attendus pour enregistrer un bruit à la con de cinq secondes et appeler ça une chanson. Mais Gronibard va plus loin.
Gronibard a réussi à fédérer des métalleux de tous horizons en sortant ce truc ultime qu'aujourd'hui encore je ne peux pas écouter d'un bout à l'autre sans me mettre à rire comme un couillon. La notion même de culte en a pris un coup. Si vous êtes allergique à ce type d'humour, enlevez vingt points à la note. Sinon, procurez-vous cet album le plus vite possible et répandez la bonne parole. Merci, Gronibard, merci…