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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 16.5/20

LINE UP

-John Lennon
(chant+guitare+piano)

-Paul McCartney
(chant+basse)

-George Harrison
(guitare+chant)

-Ringo Starr
(batterie+chant)

TRACKLIST

1)Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
2)With a Little Help from My Friends
3)Lucy in the Sky With Diamonds
4)Getting Better
5)Fixing a Hole
6)She's Leaving Home
7)Being for the Benefit of Mr. Kite!
8)Within You Without You
9)When I'm Sixty-Four
10)Lovely Rita
11)Good Morning Good Morning
12)Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (Reprise)
13)A Day in the Life

DISCOGRAPHIE


Beatles, (the) - Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band
(1967) - pop rock - Label : Parlophone



Un album monumental, historique, bouleversant, le premier album-concept de l'histoire, visionnaire, génial bla bla bla bla bla. Voilà ce qu'on peu lire partout sur ce Sgt. Pepper qui a définitivement traumatisé le monde de la pop et du rock. Je ne sais pas combien de classements débiles du "meilleur album de tous les temps" ont mis cet album en tête, et il y a fort à parier que si on faisait un sondage de la totalité des musiciens de cette Terre on arriverait au même résultat. Pourtant si cet album donne effectivement à entendre quelques-unes des plus belles et des plus inventives chansons jamais écrites, il y a tout de même de la marge…

Réglons tout de suite le cas du "concept" : les Beatles font effectivement semblant d'être un autre groupe, le Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, et cet album serait un concert donné par ce groupe imaginaire devant un parterre fort varié (représenté par la pochette). Il y avait de l'idée, mais au final seules trois chansons suivent ce "concept" : la chanson-titre, la suivante "With A Little Help From My Friends" chantée par Ringo qui incarne Billy Shears (le chanteur supposé du groupe) et la reprise de la chanson-titre à la fin de l'album. Le reste des chansons n'est pas du tout lié par ce concept, et a posteriori tout ça apparaît comme un acte manqué : ils ont eu l'idée qui tue mais ne l'ont pas réellement exploitée, se contentant de "faire semblant" en encadrant leur album avec le concept. Enfin presque : il reste "A Day In The Life" pour réellement le finir et le doute planera toujours… Cette chanson est-elle en dehors du concept ? Est-elle censée être un rappel joué par le Sgt. Pepper's Band ou par les "vrais" Beatles ?

Après tout, "A Day In The Life" est peut-être la chanson pop la plus aboutie du vingtième siècle donc on peut facilement passer par-dessus cette interrogation. Quand on parle du génie des Beatles on pense souvent à ce titre, et c'est à raison. Il y a ce début Lennon, cet art de la mélodie vocale soutenu par une ligne de basse merveilleuse… Ce break instrumental anarchique et imprévisible… Ce milieu McCartney tout en groove et en feeling… Ce retour Lennon qui donne du bonheur. La messe est dite : ces deux mariolles étaient peut-être d'excellents compositeurs individuellement mais ensemble ils étaient plus : ils étaient l'Histoire. Dommage que ce titre soit une de leurs rares réelles collaborations, car Sgt. Pepper est avant tout l'album de Paul et les compos de Lennon sont rares : "Lucy In The Sky With Diamonds", "Good Morning", "Being For The Benefit Of Mr. Kite", et c'est tout.

Des perles il y en a d'autres sur cet album : "She's Leaving Home" est un petit bijou tant au niveau des paroles que de la musique, et avec "In My Life" c'est un titre emblématique de la facilité des Beatles à lier musique classique et pop. L'irresistible "When I'm Sixty-Four" confirme le talent de McCartney pour trouver la ligne de basse parfaite, sans aucune fioriture mais tout simplement géniale. La valse aux paroles très psychédéliques "Being For The Benefit Of Mr. Kite" est du même tonneau, et la qualité des arrangements orchestraux et du son laisse pantois : ce disque a quarante ans! Quand on sait que George Martin a enregistré tout ça sur un quatre-pistes il est difficile de contenir son admiration. Il n'a eu d'autre choix que de procéder à d'innombrables mixes intermédiaires et irrattrapables pour construire ce château de cartes sonore qui confine au parfait. Le son des Beatles ne vieillira jamais et c'est grâce à lui.

Sgt. Pepper est censé être l'album de l'innovation par excellence, et c'est bien quand il ne justifie pas ce statut qu'il se révèle surestimé. Prenons "Within You Without You", la compo d'Harrison : c'est bien joli de faire un raga indien, mais le résultat n'a rien de révolutionnaire et se contente d'être une bonne musique de fumette. Il y a ces titres comme "Fixing A Hole" ou "Getting Better" qui se laissent écouter mais n'ont rien de foncièrement génial, et même des titres qui font un peu pitié : si "Lovely Rita" a ses fans, on peut se demander comment Lennon a pu accoucher d'une bouse telle que "Good Morning Good Morning" qui confine à l'insupportable tant au niveau du texte débile que de la musique qui casse sérieusement le crâne. La cohabitation d'un tel ratage avec les éclairs de génie précédemment cités plombe sérieusement le plaisir d'écoute (et la note, d'ailleurs).

Sgt. Pepper aligne au final un certain nombre de chansons totalement anormales de qualité brute. "Lucy In The Sky With Diamonds" reste une des meilleures compositions de Lennon et les deux chansons "Sgt. Pepper" sont deux petits bonheurs de rock. Le riff d'introduction de la reprise est carrément heavy et la partie de batterie de Starr le met merveilleusement en valeur. Certains créditent les Beatles de l'invention du riff (et donc à terme du métal) avec "Helter Skelter" mais pour moi les choses ont commencé là… Quarante ans plus tard il reste donc un album parfois bouleversant d'innovation et de génie mais dont les mauvais moments font d'autant plus bizarrement tache. En tout cas les jeunes qui écoutent le Mouv' se doivent de poser une oreille sur l'album que leurs artistes préférés ont écouté en boucle, ne serait-ce que pour en mesurer l'influence. Et les autres aussi parce que c'est quand même Sgt. Pepper ; à savoir pas forcément le meilleur album de l'histoire, mais tout de même un sacré morceau de bonheur.




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