CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
17/20
LINE UP
-Ty Tabor
(Chant+Guitare)
-Derek Sherinian
(Claviers)
-Matt Bissonette
(Basse)
-Gregg Bissonette
(Batterie)
TRACKLIST
1)Halfway Home To Elvis
2)C'mon
3)Snow In Tahiti
4)Promise
5)Bullet Train
6)Waiting On The Sun
7)Yesterday I Found Myself
8)Be Like You
9)Flowers
10)Shame On The Butterfly
11)Paging Willie Mays
DISCOGRAPHIE
Jughead est un énième side project formé par des spécialistes du genre : Ty Tabor (guitare et chant), Derek Sherinian (qui se contente de balancer quelques notes d'orgue Hammond, il le dit lui même "Did I really play on that record ?") et les frères Bissonette, Matt (basse) et Gregg (batterie). On pouvait s'attendre à un groupe de prog-metal hyper technique avec des musiciens pareils mais non, c'est à de la pop toute simple qu'on a à faire. Ou plutôt à de la "power-pop" comme le dit si bien sa maison de disque.
En effet, Jughead joue une musique vraiment rafraîchissante, mélangeant la vieille pop des 60's au punk US de groupes comme Sum 41. Enfin, oui on peut penser à Sum 41 pour le coté énergique et direct, mais sans tout l'aspect "musique pour teenagers", ici absent chez Jughead heureusement, et puis bon c'est quand même beaucoup plus mélodique que Sum 41, mieux joué, mieux chanté, plus consistant quoi ! Les compos sont ultra efficaces, tout s'enchaîne très vite, appuyé par des guitares saturées, des riffs très recherchés par rapport au style musical simpliste proposé et un super chant pop, à la fois harmonieux comme les Beatles et énergique comme du punk US. Ty Tabor a une voix très différente de celle qu'il utilise dans King's X, plus énergique ici et pas "Beatles-like" pour un sou.
D'ailleurs, le rapport quantité/qualité de tous les side project de Ty Tabor et Derek Sherinian est hallucinant, puisque à chaque fois, on se prend une grosse baffe, et même mieux, on en arrive à oublier les albums de leurs groupe d'origine. C'était le cas de Platypus qui faisait oublier la chiantitude de Dream Theater, et là avec Jughead, on écrase carrément les derniers King's X qui paraissent bien mollassons à côté ! Et quand en plus on a des compositions top niveau tout au long d'un album qui ne faiblissent à aucun moment, on se demande comment un tel groupe peut encore être ignoré. En fait, j'ai bien peur que Jughead ne trouve jamais son public : trop musical pour les kids amateurs de combos US bien "fun", trop pop pour les metalleux et pas assez technique pour les musiciens éventuellement attirés par ce casting alléchant.
En tout cas, une chose est sure : les amateurs du genre ne seront pas déçus, de même que les déçus des derniers King's X comme moi (et comme beaucoup d'autres !) risquent de jubiler de par la fraicheur et la joie de vivre qui se dégage de ce disque. Comment résister à des titres aussi énergiques et popisants comme "Halfway Home To Elvis", "Snow in Tahiti" ou "Bullet Train" ? Ou aux moments plus doux, souvent magnifiques (les arpèges Van Haleniens de "Waiting On The Sun", "Yesterday I Found Myself"... ça sent l'été tout ça !). La dernière "Paging Willie Mays" est surement la seule à rappeller ce que faisait King's X récemment, en mieux évidemment. Bien qu'il y ait largement de quoi faire oublier les derniers albums de Pearl Jam, Stone Temple Pilots ou Michael Kiske et son Supared, Jughead risque d'éprouver de sérieuses difficultés pour trouver son public, faute de couverture médiatique suffisante.