CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12.5/20
LINE UP
-Mordred
(chant)
-Adramelech
(guitare)
-Mordrir
(basse)
-Orifist
(batterie)
TRACKLIST
1)Brutal Destruction
2)I Need Enemies
3)Torment Dominator
4)Man Slayer
5)Barbarian Steel
6)Corpse
7)Veincut Exctasy
8)Immortal Abomination
DISCOGRAPHIE
Belef -
Infection Purification
Belef, en voilà un nom bien étrange, voire carrément incompréhensible. Remarquez, quand on voit la pochette de l’album ce n’est guère mieux. Une femme que se fait marquer au fer rouge. La marque des bœufs. Bref, on commence à se dire qu’on va se manger du grind plein la tête. Erreur! Les Français (ah, on commence à mieux comprendre le nom là) de Belef jouent en fait dans une autre cour, celle du death/black tantôt plus death que black, tantôt plus black que death. En tout cas, toujours très véloce. Cela prouve que décidément la scène extrême française est particulièrement active ces temps-ci.
Premier point, on trouve derrière la batterie Orifist et Mordrir derrière la basse, tous deux issus de Imperial Sodomy. La scène extrême française est une petite famille qui s’entraide et cela nous assure une interprétation bien carrée, ce qu’elle est. Une batterie réglée en courant continu blast beat la plupart du temps qui prouve que Orifist est un gaulois sévèrement burné. Le bougre ne ménage pas sa peine et se la joue physique. En tout cas, ça donne le ton de l’album: très énervé. Pour accompagner ces frappes, rien de tel que de bons petits riffs vous dites-vous à juste titre. Et bien soit. Belef écoute vos quémanderies et en livre des stocks généreux élevés à la graisse de porc. Enfin, pas que. Il y en a qui sont aussi issus d’une obédience black. Cela n’empêche pas qu’ils sont tous bien composés et suffisamment efficaces pour qu’on n’ait pas à s’en plaindre. Ils se caractérisent aussi par un côté tranchant savamment entretenu tout le long de l’album. Nos franchouillards connaissent donc bien leurs gammes pour proposer une musique certes très brutale, mais aussi aguicheuse via ses riffs.
Le chant pour sa part nous rappelle que le groupe se veut d’abord être un groupe de black avec un raclage de gorge comme il se doit bla bla bla… Rien de bien explosant, mais il tient tout à fait bien la route et satisfera la soif inextinguible des amateurs du genre. Il se révèle bon compagnon de la musique quoi qu’il en soit. Et puis… Et puis, on a finalement fait le tour de cet album, déjà. Car voilà ce n’est pas non plus du prog qui nécessite cinquante milliards d’écoutes. On rentre très facilement dans les compositions du groupe pour peu qu’on soit amateur du genre et on en comprend les tenants et aboutissants rapidement. Pas besoin de se concentrer à n’en plus pouvoir pour les apprécier. Ca pourrait être un défaut majeur, mais heureusement les chansons sont suffisamment bien écrites pour ne pas lasser au bout de trois écoutes. Le disque survit un peu plus longtemps. Je ne dis pas qu’à la longue non (d’ailleurs les cinquante-cinq minutes de l’album font trop), mais en écoute modérée c’est bon. Et puis de toute façon, quand on a de bons riffs et de bons blasts avec même quelques bonnes lignes de basses audibles quelquefois ("Torment Dominator"), on va pas se plaindre que c’est trop accessible.
Au final, voici un album bien composé, bien efficace, bien droit au but, bien produit et bien bourrin. Plus death que black dans son esprit, il répondra aux attentes de ceux qui apprécient l’exercice. Et comme il est très accessible, vous n’aurez aucun mal à vous plonger dedans. En somme, un bon chti nalbum (un poil long).