CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Vargher
(guitare+chant)
-A. Hellfire
(guitare+chant)
-Wrathyr
(basse+chant)
-Marc Malice
(batterie)
TRACKLIST
1)Fucked by Fire
2)Gracefallen
3)Let Darkness Come
4)Heisinme
5)Black Burning Hatred
6)Glorious Are the Ways of Death
7)Malevolent Force of Destruction
8)This Is Goodbye...
9)My Skin Loves the Steel
10)Spiritual Warfare
DISCOGRAPHIE
Quand on y pense, Bewitched finit par être attachant. Cela fait maintenant un moment qu’ils se consacrent à l’art du heavy thrash black dans la tradition la plus pure. On aurait presque l’impression qu’ils sont les derniers survivants d’un style entre Venom, Celtic Frost, et les vieux riffs de Diabolical Masquerade - rappelons que le seigneur Blackheim fut en son temps membre à part entière de la formation suédoise. Suite au départ de Osmose Production en 2002 après de bons et loyaux services, c’est avec Regain Record que le combo peut enfin réaliser son nouvel album Spiritual Warfare, après le mini Atrocities in A Minor composé de trois titres et de trois live, entrée en matière pour ce nouveau contrat.
Le moins que l’on puisse dire est que Bewitched, à la grande satisfaction de tous, n’a pas changé d’un poil. Bewitched reste Bewitched. Les riffs de Bewitched restent les riffs de Bewitched. Et le chant sale et incisif de Bewitched reste … bref, le même. Ils sont d’ailleurs retournés à quelque chose de sensiblement plus sale, plus noir que par avant, mais en attendant, Spiritual Warfare reste toujours aussi satanique, autant que pouvaient l’être les excellents Pentagram Prayer et Diabolical Desecration. Les riffs ne vont pas chercher l’originalité mais la rudesse du thrash avec le balancement rythmique qui va avec. Ils vont aussi chercher ce qu’il y a d’assez old school pour sonner authentiques, et un peu seulement de modernisme, qui aurait pu leur donner un visage plus actuel. Mais non, ce n’est pas le chemin qu’a choisi le combo, avec ses compositions de sang brut, son mid tempo simple et dynamique, ses riffs qui partent et reviennent, et surtout le chant de Vargher dans un style fin des 70’ en plus extrême.
Si le style est connu d’avance, les compositions y mettent de la nuance, avec des approches parfois très répétitives mais nécessaires ("Gracefallen"), assez lentes et posées comme le dernier et éponyme "Spiritual Warfare". D’autres ont une pêche assez incroyable, soutenues par des rythmiques effrénées, titillant la double pédale ("Let Darkness Come" et "Glorious Are The Ways Of Death") et les tempos blastés. Que du bon dans de l’ancien… Son art n’a ni gagné ni perdu de rides, peut-être seulement quelques fans, qui doivent trouver leur bonheur dans plus d’originalité. Mais enfin… quand on aime ça, on en redemande, et Bewitched est toujours là pour nous rappeler que le old school black thrash n’est pas mort…