CHRONIQUE PAR ...
Mucopurulence
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
16/20
LINE UP
-Richard D. James
(machines+piano)
TRACKLIST
1)Jynweythek
2)Vordhosbn
3)Kladfvgbung micshk
4)Omgyjya-switch 7
5)Strotha tynhe
6)Gwely mernans
7)Bbydhyonchord
8)Cock/ver 10
9)Avril 14th
10)Mt saint-michel
11)Gwarek 2
12)Orban eq trx 4
13)Aussois
14)Hy a scullyas lyf adhagrow
15)Kesson dalef
16)54 cymrv beats
17)Btoum-roumada
18)Lornaderek
19)Qkthr
20)Mettphacc 6
21)Bit 4
22)Prep gwarlek 3b
23)Father
24)Taking control
25)Petiatil cx htdui
26)Ruglen holon
27)Afx237 v.7
28)Ziggomatic 17
29)Beskhu3epnm
30)Nanou 2line up
DISCOGRAPHIE
Pour ce dernier album studio en date d’Aphex Twin, Richard D. James a ici été très généreux puisque ce ne sont pas moins de deux disques pour trente pistes, soit plus de deux heures de son! Le titre est ici évocateur; Drukqs avec son orthographe bizarre pourrait se lire facilement « Drug use » (« drukquiouse » pour les fans de phonétique) bien que son auteur s’en défende disant qu’il s’agit d’une simple coïncidence… Info ou intox?? Peu importe tant la variété de ce disque peut faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre!
Ces disques constituent l’aboutissement d’un concept général qui consiste à faire une musique totalement schizophrénique. Richard D. James, vous l’aurez compris, est la tête qui sévit derrière tous ces bidouillages électroniques, et son œuvre solitaire est probablement le reflet de ce qui se passe dans son cerveau débridé. La musique est tour à tour violente, tendre, sombre et dansante à la fois. Tout commence par une pièce au piano exécutée par le sieur James lui-même et fait penser à Erik Satie grâce a ce jeu spatial qui laisse autant de place au silence qu’au son lui-même. Ces petites pièces parsèment l’ensemble des deux disques et aèrent considérablement l’atmosphère générale. Et cet album en a besoin de cette aération parce que ça défile vite et Aphex s’en donne à cœur joie car il montre ici toute l’étendue de son talent; en effet, toutes les ambiances développées dans les disques précédents sont là, c’est dire la diversité des compos.
Après cette introduction pianistique, on se prend d’emblée une quantité de sons à vous arracher les tympans! Les sons sont hyper précis et claquent littéralement le cerveau, à l’image de la piste quatre du premier disque ("Omgyjya Switch 7") qui est une pure déflagration de hard tech hyper précis avec des tempos et des rythmes qui ne tiennent jamais plus de cinq secondes. C’est là que réside toute l’intelligence d’Aphex Twin, c’est de faire passer derrière un flot apparent de violence une quantité de sons impressionnante et toujours sans que cela deviennent une cacophonie.
A ces pistes « matraque dans ta tête » s’ajoutent des pistes ambiantes aussi bien dance floor avec des beats presque hip-hop que très sombres avec des plages longues et minimalistes. Bref, cet album est une parfaite synthèse de l’esprit d’Aphex Twin et mérite donc le respect tant la variété et la qualité sont au rendez-vous. Un très bon disque pour les amateurs d’Aphex Twin comme pour les autres.