CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Christopher Crisci
(chant+guitare)
-Aaron Pillar
(guitare)
-Marc Young
(basse)
-Nathan Richardson
(batterie)
TRACKLIST
1)Ceremony [Instrumental]
2)Woodland Hunter, Pt. 1
3)Here We Are (Family in the Hallways)
4)Silas' Knife
5)Mountain Halo
6)Sunlit and Ascending
7)February
8)An Orange and a Blue [Instrumental]
9)Song 3
10)Woodland Hunter, Pt. 2.
11)Peregrine
12)A Fate Delivered
13)The Clock and the Storm
DISCOGRAPHIE
Les Américains de The Appleseed Cast roulent leur bosse depuis déjà pas mal de temps en rock indépendant. Peregrine est leur septième album, toujours assez inclassable, empruntant tant au punk-rock qu'à la pop soft, mais dans une démarche résolument à l'opposé du mainstream. Une production des plus brouillonnes, sans doute volontaire - on l'espère en tout cas - dénature ou réhausse, tour à tour, la teneur "indie" des morceaux, électronique ou acoustique, ou les deux, allant du plutôt accessible ("Sunlit And Ascending") au carrément bizarroïde ("Here We Are"), insistant particulièrement sur un son de batterie sourd et parfois désagréable. Tâchons cependant d'apprécier à sa juste valeur, loin des grands labels, la sincérité de musiciens authentiques.
"Ceremony" ouvre l'album dans une envolée instrumentale très atmosphérique, mais démontrant d'ores et déjà que les guitares de The Appleseed Cast peuvent faire mal. Le rythme, globalement, est lent, voire mid-tempo, mais rarement rapide - sauf sur "Woodland Hunter (part II)", rapidement énervent à cause de ce son de caisse claire étouffé. D'autres fois, un simple loop est répété inlassablement, arrêtant "Mountain Halo" dans un blocus temporel contrastant avec le degré de coloration et le mouvement des autres chansons ; parfois encore, The Appleseed Cast s'est contenté de reservir une formule qui marche, comme le nouveau "Sunday Bloody Sunday" qu'est "February". Des bridges et une mélodie impeccables rendent toutefois ce morceau très intéressant.
Le chant, souvent fébrile et fragile dans ce style musical, tient sa palette d'émotions. Le son de garage de Peregrine le laisse légèrement en arrière, mais les poppy "A Fate Delivered" ou "Peregrine", justement, n'ont pas à en souffrir. Quand les Américains cherchent à être mélodiques, ils ne craignent personne. Quand il se veulent barrés, ils ajoutent avec force larsens et effets de saturation à leur musique un côté glauque et sordide des plus inattendus. Les instrumentaux, planants, ne font pas valoir de grandes capacités techniques mais étonnent davantage par des gimmicks originaux ("An Orange And A Blue"). Le rock indépendant vu par The Appleseed Cast est une expérience assez étrange, que d'aucuns pourraient trouver ennuyeuse, mais les références parsemées ci et là le rendent suffisamment abordable pour tout un chacun. Voilà qui change un peu.