BetiZFest

Entretien avec François - le 27 mars 2019

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Shamash

Une interview de




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Chez les Eternels, nous aimons bien savoir ce qui se passe derrière le miroir. Après l’association Nord Forge qui nous a présenté In Theatrum Denonium, place maintenant à l’un des plus importants festivals des terres du Nord, le BetiZFfest.
Vous voulez en savoir davantage sur cet événement devenu incontournable pour beaucoup ? Ces quelques lignes sont donc faites pour vous.


Shamash : Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, pourriez-vous nous présenter votre association (nombre de membres, activités, historique, etc.) ? Qui se charge de quoi exactement ?

François : Nous avons fondé l’association "Cambrai Concerts" pour organiser et faire bouger le Cambrésis. Elle est à l’origine de plusieurs anciens événements tel que le Dark Fest et le Kiwis Fest. CC s’est joint à "Obey the Giant" pour faire grossir le BetiZFest dès 2008, première année où le festival passait sur deux jours. L’association est maintenant constituée de quatre-vingt bénévoles pour faire tourner le festival qui a énormément grossi depuis ses débuts, il y a dix-sept ans. Nous avions pu accueillir cinq mille personnes en 2018.

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Shamash : Le BetiZFest est l'un des plus vieux festivals metal de la région (le plus vieux ?). Pouvez-vous nous faire un historique ?

François : Je ne sais pas si c’est le plus vieux. Mais nous sommes passés par plusieurs étapes et tous les styles de musique avant de trouver une belle formule plus punk metal hardcore. Nous allions nous ressourcer et découvrir de nouveaux groupes au Festival de Dour et d’autres événements, internet n’était pas encore développé comme actuellement, il fallait aller à la pêche aux artistes. Nous avons pu inviter des DJ comme Elisa do Brasil, Netik ou Zebra, du rap avec la Caution ou la Rumeur, des artistes rock tel que the Subways, Shaka Ponk… Et beaucoup de beaux noms de la scène punk, metal, hardcore française et internationale comme Arch Enemy, Madball, les Sheriff, DevilDriver, Sick of it All ou Ludwig von 88: impossible de tous les citer. Pas mal de groupes cambrésiens et régionaux sont aussi passés par chez nous.

Shamash : Le festival a changé de lieu depuis quelques années. Quelles en sont les raisons ?

François : Nous avons fait nos débuts au Centre Eclipse de Cambrai. La jauge était raisonnable pour commencer et y faire nos armes. Puis nous avons eu l’opportunité de grossir, donc nous avons eu la chance de pouvoir investir la cour d’un restaurant scolaire pendant une année, nous y avons installé un chapiteau pour les concerts et le public. Hélas, le parking public juste à côté du site et mis à disposition, a été vendu. Il était donc impossible de prendre le risque de laisser traverser le public sur une départementale, sans éclairage. Pour raisons de sécurité, nous avons migré dans cette salle mythique qu’est le Palais des Grottes qui a pu accueillir dans le passé des groupes comme The Who, Genesis, Van Halen ou Madness. Et depuis, nous avons trouvé nos marques au Palais des Grottes et nous y sommes bien.
 
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Shamash : Votre festival a la particularité de présenter une affiche très éclectique, alors que d’autres font le choix de se concentrer sur un style musical. Pouvez-vous nous l’expliquer ? Qui se charge de la programmation ?

François : Yannick et moi réalisons la programmation. Nous sommes à l’écoute de ce qui se dit dans les magazines et webzines. Nous écoutons les avis de nos bénévoles et de notre public. Et les choix se font en fonction des disponibilités des artistes choisis et des propositions des tourneurs artistiques avec qui nous collaborons depuis des années. Nous sommes fiers de pouvoir aligner des découvertes et des régionaux, comme Pogo Car Crash Control, The Lumberjack Feedback, avec des groupes mythiques comme In Flames ou Paradise Lost.

Shamash : Cette année par exemple, Paradise Lost côtoiera Mass Hysteria, Rise of the Northstar, Hangman’s Chair ou encore Sick Of It All. Ne craignez-vous pas que le très large éventail musical présenté ne soit source d’une désaffection du public pour certaines formations ?

François : Nous savons que notre public vient pour la globalité de l’affiche, les rencontres et l’ambiance du festival. Le tarif abordable que nous proposons (40€ les deux jours de festival) est une belle opportunité pour un public qui veut voir de nombreux groupes de cette notoriété à moindre coût. Aussi, cela fait maintenant quelques années que les mentalités changent et les gens écoutent de plus en plus de styles musicaux différents. Je ne me fais pas de soucis quant à l’approbation du public.

Shamash : Quel est votre meilleur souvenir à ce jour concernant le festival ? Votre plus mauvais ?

François : Difficile d’avoir un meilleur souvenir en dix-sept ans de festival, les rencontres avec les artistes dont on est fan, le public qui te prend dans ses bras pour te remercier ou le fait qu’un artiste connu te reconnaisse lorsque tu le recroises quelques années plus tard dans un backstage sont de grandes satisfactions pour moi.
Un des plus mauvais souvenirs, c’est lorsque tu vois la neige tomber pour la dixième édition. Tu te dis que ça va être une catastrophe. Au final, tous les bénévoles et les équipes de la ville de Cambrai, qu’on ne remercie jamais assez pour leur investissement, se sont mobilisés pour accueillir le public et faire tourner le festival dans les meilleures conditions.

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Shamash : Quelles sont les formations que vous adoreriez voir apparaître sur une prochaine édition du BetiZFest ?

François : On adorerait faire jouer tellement de groupes dont on est fan. In Flames en fait partie, j’avais déjà pu travailler avec les Suédois lorsqu’ils étaient venus à Lille. J’ai hâte de pouvoir les recroiser dans d’autres conditions et cette fois à Cambrai.

Shamash : Comment une association comme la vôtre parvient-elle à organiser un tel événement ? Avez-vous déjà rencontré des difficultés, notamment financières ? Pouvez-vous nous expliquer comment se monte un tel projet ? Qui sont vos collaborateurs/soutiens ?

François : La force du BetiZFest est qu’il est monté en puissance au fur à mesure des années. Nous n’avons pas grillé les étapes, nous sommes qu’une simple association, nous avons appris sur le tas. Nous nous sommes fait peur, notamment sur nos dix ans lorsque la neige nous a joué des tours. Nous avons maintenant de nombreux partenaires qui nous font confiance, dont la ville de Cambrai qui s’est beaucoup investie logistiquement dans le projet !

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Shamash : Les Hauts-de-France voient de nombreux festivals metal exister. Quels sont les liens que vous entretenez avec les autres associations organisatrices ?

François : Nous connaissons plus ou moins la plupart des orgas des festivals metal et alternatif de la région. Nous avons pu rencontrer la plupart autour d’une bière au détour d’un concert ou d’un festival. D’ailleurs, on fait un coucou au Tyran Fest, Liévin Metal Fest, Raismes Fest, Zikenstock et au In Theatrum Denonium !

Shamash : Quels sont vos projets dans un futur proche ?

François : On va déjà organiser notre dix-septième édition du BetiZFest au Palais des Grottes de Cambrai qui est déjà bien engagée. C’est peut-être notre meilleure affiche, on est super fier de pouvoir accueillir In Flames, Paradise Lost, Mass Hysteria, Rise of the Northstar, Sick of it All, Bukowski, Hangman’s Chair, Pogo Car Crash Control, Sticky Boys, the Lumberjack Feedback, Oddism et Virgil sur un seul et même festival.

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Shamash : Quels sont les disques et concerts les plus marquants de l’année passée ? Quelles sont vos attentes en la matière pour 2019 ?

François : Pour les meilleurs disques de 2018, je pourrais citer Parkway DriveReverence et Mass Hysteria – Maniac, deux très bons albums. L’année dernière, j’ai pris mon pied sur Pogo Car Crash Control, Royal Republic et Parkway Drive.

Shamash : Je vous laisse le mot de la fin

François : On vous donne rendez-vous les 12 et 13 avril 2019 à Cambrai, pour venir faire la fête avec nous au BetiZFest !


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