CHRONIQUE PAR ...

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Ptilouis
le 18 février 2020




SETLIST

The Young Gods:

Entrée en Matière
Figure sans nom
Tear Up the Red Sky
All My Skin Standing
Moon Above
About Time
Kissing the Sun
Envoyé
You Gave Me a Name

Rappel:
Tenter le grillage
L'eau rouge
L'Amourir
Skinflowers

Les Tétines Noires

AFFILIÉ

24 novembre 2019 - Paris - La Machine


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En ce dimanche on se les caille sévère dans la capitale et, franchement, on se dit qu'on serait mieux chez soi sous la couette avec une bonne tasse de thé. Oui, mais ce soir-là passait aussi deux groupes mythiques : Les Tétines Noires et The Young Gods. Et au vu de la qualité du show offert par les Suisses lors du dernier Hellfest, il était inconcevable de les rater en salle. C'est donc dans les rouages de la Machine du Moulin Rouge que toutes les attentes se cristallisent et fort heureusement, le groupe n'a pas déçu. Loin de là même et la salle pleine à craquer en était déjà un très bon indice.

La foule n’est pas venue seulement pour The Young Gods, mais aussi pour la prestation d’un groupe culte reformé en 2018 : Les Tétines Noires. Créé dans les années quatre-vingts, le collectif français a une identité bien à lui et le montre dès l'entrée en scène. Entre le claviériste affublé d’ailes noires, un chanteur sapé en blanc avec des cheveux noirs hirsutes, un mannequin à poil qui fait office de micro et des os un peu partout sur la scène, c’est sûr les gars ne laissent pas indifférents. La musique est à l’avenant de leur mise en scène : punk, théâtrale et dissonante. Et le résultat fonctionne. L’ambiance angoissante s’installe avec un Comte d’Eldorado usant de sa voix nasillarde, tandis que la basse bien lourde envoûte le public. Mais ce ne sera que pour mieux le réveiller avec les hurlements sporadiques du Comte et autres pétages de câbles à la fois vocaux et instrumentaux. Et tout y passera entre les cris, les incantations, les moments de bordels musicaux, en passant par d’autres scènes surréalistes où le chanteur se saisit d’un petit marteau qu’il frappe régulièrement sur son micro. Bref, on ne s’ennuie pas en regardant les Tétines Noires et chaque minute qui passe révèle son lot de surprises. Si à cela on ajoute un son très correct quoi qu’un peu fort et des lumières remarquables, les Normands forment une belle mise en bouche avant le plat principal.
Après l’expérience que constituent Les Tétines Noires, la salle est noire de monde. La fosse est pleine à craquer, les autres spectateurs se bousculent aux balcons et tous attendent avec impatience l’arrivée des trois Helvètes. Et après quelques instants, The Young Gods arrivent dans un décor d’une simplicité extrême : une batterie au milieu, un chanteur, un guitariste et un homme aux samples et claviers sur le côté. Cela change du tout au tout par rapport au groupe précédent. La musique aussi. Irradiant de classe, Franz Treichler et sa bande entame le concert avec des titres de leur dernier album Data Mirage Tangram. "Entrée en Matière" distille déjà une atmosphère aérienne qui plonge lentement le public vers la transe dansante du groovy "Figure sans Nom". Le son est impeccable, le light show plutôt joli avec des alternances de bleus et de rouges, on reste dans les traces du Hellfest 2019. C’est ensuite au tour de "Tear Up the Red Sky" de muscler le jeu avec des fulgurances agressives qui font headbanguer la salle, puis vient le tour d’"All My Skin Standing" et son ambiance exotique incroyable. On ne peut que rester scotché devant le jeu de batterie d’une grande finesse de Bernard Trontin et le travail millimétré des samples. Le public est à fond, se laissant emporter par le solo de guitare tordu de Franz Treichler. Et ce n’est rien par rapport au final qui finit de conquérir tout le monde. Un grand morceau.
Et c’est à partir de cet instant que les Suisses gagnent leur pari et envoûtent entièrement la salle. Le groupe enchaîne les titres d’une efficacité redoutable. Si "Moon Above" fait office de répit bien posé, la folie reprendra avec l’incroyable "Kissing the Sun" et son intensité rythmique redoublé par un jeu de lumière presque stroboscopique. Démentiel ! Une folie qui sera reprise par la très rock "Envoyé" pour laisser cours ensuite à la folie de Franz Treichler, saisissant son micro auquel est accroché une lampe torche. Il éclaire la foule tel un vieux marin scrutant les mers, appelle le public puis lance la très dansante "You gave Me A Name". Le morceau est bon, les spectateurs se trémoussent, mais le final est un peu frustrant pour un tel concert et lorsque le groupe se retire de scène, un goût de trop peu plane sur la salle. C’est alors que les festivaliers hurlent le nom des stars du soir et les Genevois reviennent avec leurs morceaux les plus cultes et les plus rock de la soirée. "Tenter le grillage" impressionne, son corrosif, light show épileptique, un grillage qui défile en fond - le morceau défonce et les têtes se mettent à headbanguer et à hurler le refrain. "L’Amourir" elle est tout en rythmiques froides, métalliques, qui s’allient parfaitement avec la voix rauque de Franz tandis que le dernier morceau "Skinflowers" est un grand classique rock du groupe. La foule hurle et tout est parfait.


Après un tel concert, les musiciens repartent émus, fatigués mais satisfaits du concert donné. Car devant eux les spectateurs ne cessent d’applaudir, tout sourire devant un tel spectacle. Si l’on doutait de leur capacité à proposer un show d’une aussi grande qualité que celui du Hellfest, les Young Gods nous ont prouvé le contraire et de la plus belle des manières. Il ne reste plus qu’une chose à espérer maintenant : voir ce que ces légendes nous préparent encore pour l’avenir. Et on a hâte !


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