CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
le 23 octobre 2025




SETLIST

Spectres of Fear
Don't Break the Oath
Irons in the Fire
KTNSAX
Far and Beyond
Axioms
Fountain of Youth
Wicked, Sick and Twisted
Holz auf Holz
Fette Deutsche
Pipe Dreams

Rappel :
Kill the King
Physical Boundaries

AFFILIÉ

14 octobre 2025 - Karlsruhe - Alte Hackerei


Wucan_Karlsruhe_-_Alte_Hackerei_20251014

La tournée automnale de Wucan ignorant l’Hexagone, il faut traverser le Rhin pour découvrir le groupe sur scène. Retour donc à Karlsruhe, à quelques kilomètres de la frontière et tout près de la salle où The Night Flight Orchestra avait donné un concert mémorable en février dernier.

De dimensions plus modestes que le Substage qui accueillit NFO au cœur de l’hiver 2025, l’Alte Hackerei, situé à deux pas (littéralement) est un bar au fond duquel se dresse une modeste estrade qu’une batterie suffit à occuper aux deux-tiers. Démarrant le set avec plus de trois-quarts d’heure de retard, Francis Tobolsky, flanquée de ses sbires, fera allusion à la modeste place qui lui est allouée. L’immobilisme forcé ne semble pourtant pas perturber des musiciens qui n’étaient visiblement pas partis pour piquer des sprints et faire des jumps à tout-va. En revanche, question énergie, la section saxonne a du stock. Enfin, surtout la meneuse, qui cristallise toutes les attentions. Son chant tonitruant retentit d’entrée de jeu sur "Spectres of Fear", qui ouvre également Axioms, le savoureux album sorti quelques semaines auparavant. Hormis sur cette occurrence où elle pousse le bouchon vocal un poil trop loin, toutes ses interventions sont en maîtrise totale, transcendant un répertoire majoritairement fougueux – l’enchaînement "Don’t Break the Oath"- "Irons In the Fire" au funk tranchant et tubesque de "KTNSAX" porte la tension à un niveau équivalent à celle sortant d’un EPR en état de fonctionnement.
Sans forcer la connivence avec le public, avec lequel elle échange régulièrement entre les morceaux, Tobolsky dégage une impression particulière, entre artiste de grande classe et girl next door, musicienne appliquée et artiste habitée. Quand elle ne s’accompagne pas à la guitare, elle déclenche des sons cosmiques d’un thérémine, instrument que l’on voit peu à un récital de hard rock, même sous influence psychédélique. Et puis elle joue divinement de la flûte traversière, notamment sur le délicat "Axioms" ou l’haletant "Fountain of Youth". Essoufflée, la madame ? Que nenni. La Kali de Dresde jongle entre les instruments et assure les parties vocales de bout en bout sans manifester le moindre signe de faiblesse. Hormis quelques saturations que l’on devine issues des effets sonores déclenchés via les pédales disposées au pied des instrumentistes, le son est d’une remarquable clarté. Les autres musiciens ? Oui, ils existent, et ils ne sont pas manchots, que ce soit le guitariste principal également préposé aux synthés, le batteur qui aura droit à son solo (pas trop long, Gott sei Dank) et le bassiste sosie-à-peu-près de son homologue Frankie Poullain de The Darkness.
Le possesseur de la quatre-cordes se montre d’ailleurs décisif au moment de déclencher les délicieuses vibes disco de "Far and Beyond" et "Wicked, Sick and Twisted", qui confirment l’aisance du quatuor à varier les plaisirs et à sortir du cadre stoner de ses débuts. La setlist est constituée uniquement de compositions issues des deux derniers LP, ce qui,  à dire vrai, se révèle un choix aussi cohérent que réjouissant. La troupe n’élude pas les chansons en allemand, bien au contraire. Elle en souligne la connotation politique avant de les asséner avec une vigueur pertinente, "Fette Deutsche" se transformant en brûlot speed metal, devant une assistance conquise d’avance dans un lieu ouvertement anti-fasciste.


En guise de rappel, le gang enchaîne l’amorce et la conclusion de Heretic Tongues, cette dernière étant ponctuée par une vocalise incroyable de Francis Tobolsky. La frontwoman et le guitariste Tim George à sa suite, laissent le soin à la section rythmique de mettre un point d’orgue à la prestation, qui aura filé bien plus vite que l’heure et demie officiellement écoulée. L’auditoire salue avec entrain la magnifique performance à laquelle il vient d’assister, et pour une partie se positionne à la table du merchandising, tenue par... Francis Tobolsky elle-même, redevenue simple mortelle, abordable et souriante. Vivement la prochaine apothéose.


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