CHRONIQUE PAR ...

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Bigduff
le 27 février 2008




SETLIST

Megadeth :
Sleepwalker
Wake Up Dead
Take No Prisoners
Skin O’My Teeth
Washington Is Next
Kick the Chair
In My Darkest Hour
Hangar 18
Gears of War
A Tout le Monde
Tornado of Souls
Ashes In Your Mouth
Burnt Ice
Symphony of Destruction
Trust
Peace Sells

Rappel:

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26 février 2008 - Paris - Elysée Montmartre


Megadeth_-_Evile_Paris_-_Elysee_Montmartre_20080226

Six ans et demi, c’est le temps qu’il aura fallu à Megadeth pour fouler à nouveau les planches d’une scène parisienne, le dernier passage du groupe datant de juillet 2001, époque à laquelle Dave et ses hommes défendaient l’album The World Needs a Hero. Autant dire que pour le gros millier de spectateurs venus acclamer le retour du rouquin, l’impatience devait se teinter d’une curiosité certaine… Qui en effet - outre les quelques vétérans disséminés dans la salle – pouvait imaginer ce qu’allait donner un show de Megadeth dans une salle chauffée à blanc ?

Les hostilités ont commencé sur les coups de 20 heures avec l’arrivée sur scène des britanniques de Evile. Ce jeune groupe a sorti il y a peu un premier album – Enter the Grave – qui n’a pas vraiment déchaîné les passions. Il faut dire que la nouvelle scène thrash a accouché d’un sacré paquet de bons groupes parmi lesquels il est difficile de faire sa place. Et Evile, avec ses morceaux stéréotypés ou pompés sur Slayer et Metallica, n’a clairement pas les moyens – pour l’instant – d’y figurer en bonne place. Leur prestation était d’ailleurs à l’image de cet album : super son, super attitude, belle technique mais … mais pas de supplément d’âme. Malgré tout, le public a eu l’air de s’y retrouver et nombreux sont ceux qui les ont salués avant de sortir de la salle, les quatre gaillards ayant suivi la fin du concert de Megadeth depuis le balcon. Un hommage mérité, je dois le reconnaître, car après tout ils ont parfaitement rempli leur mission : mettre le public en état d’accueillir dignement le Messie.

Mais il s’est fait attendre, le Messie. 30 bonnes minutes à tout casser, passées à massacrer les hymnes ("Run to the Hills", "Walk" et "Thunderstruck" notamment) que la sono diffusait. Mustaine a quand même fini par se montrer vers 21 heures en attaquant les premiers accords du très bon "Sleepwalker", que le public a subi plus qu’autre chose, le son étant épouvantable. La faute à une balance complètement ratée – un classique du genre – avec une batterie beaucoup trop mise en avant et un chant parfaitement inaudible, car noyé dans un effroyable magma sonore (tout comme les parties lead d’ailleurs). Ce son merdique a été le gros point noir du concert, et l’ingé son, même s’il a corrigé rapidement les travers les plus flagrants, n’a jamais réussi à faire en sorte que le jeu de Chris Broderick soit parfaitement perceptible. Dommage, car les solos ont une certaine importance dans le thrash (sic). Ainsi ceux de "Skin O’My Teeth", de "Washington Is Next" et – plus grave – ceux de "Hangar 18" et de "Holy Wars" sont-ils passés à la trappe (y compris le passage arabisant, bien évidemment, où l’on entendait une note sur deux).

Fort heureusement, certains enchaînements de classiques, comme le tandem "In My Darkest Hour"/"Hangar 18" et la triplette "Symphony of Destruction"/"Trust"/"Peace Sells", ponctuée du surpuissant "Holy Wars" en rappel, ont permis au public d’oublier quelque peu ses malheurs et de répondre présent en braillant, en sautant et en headbangant à qui mieux mieux. Grisé, MegaDave s’est même autorisé un p’tit saut et une pose (il a brandi sa Flying au-dessus de lui) en conclusion d’un "Peace Sells" d’anthologie. Cette manifestation inédite contrastait pas mal avec le flegme qu’il affichait jusque là, et le public n’y a pas été indifférent, loin de là. En fait, il n’y a que "Burnt Ice" – titre très moyen issu du dernier album – qui a été boudé. Avec raison d’ailleurs, puisqu’il n’est pas plus convaincant en live qu’il ne l’est sur United Abominations. Un "Dread and the Fugitive Mind" ou un "Reckoning Day", voire d’autres titres moins fréquemment joués comme "Almost Honest", "Train of Consequences" ou "Mary Jane" (parmi tant d’autres) auraient davantage épicé une setlist beaucoup trop classique et surtout beaucoup trop courte.

Parce que merde quoi, une heure et demie de concert après quasiment 7 ans d’absence, ça ne va pas du tout ! On sait très bien que l’Elysée Montmartre interdit aux groupes de jouer après 22 heures 30, mais si Evile avait commencé dès l’ouverture des portes, et si la préparation de la scène pour Megadeth n’avait pas duré aussi longtemps, c’est presque trois quarts d’heure - une heure que l’on aurait gagné, et quoi ? 5-6 titres de plus, comme ceux cités plus haut ? Largement de quoi faire d’un concert sympa un concert énorme, même avec les problèmes de son ! Enfin comme d’habitude, Megadeth et l’évènementiel, ça fait deux. Et pour ne rien gâcher, on a même eu droit à une conclusion surréaliste, quand Mustaine s’est barré de la scène – furieux – en baragouinant à peine un « good night » à ses fans. Les autres zicos, qui se préparaient à saluer la foule, en sont restés comme deux ronds de flan et ont évacué la scène précipitamment ! La raison ? La subtilité du staff de l’Élysée Montmartre, qui a remis la lumière et lancé la sono à peine les dernières notes de « Holy Wars » envolées, histoire de les inviter gentiment à dégager. Je les hais, et je les maudis.


Une chose est sûre, ce concert ne me laissera pas de souvenirs impérissables. Les problèmes de son, qui ont amputé pas mal de morceaux de leurs meilleurs moments, et la brièveté du show pèsent trop lourds dans la balance pour que je ne ressente pas, au final, un intense sentiment de frustration. Certains ont su certainement se contenter des vieux classiques et de la prestation réussie de Mustaine et de ses gars (LoMenzo et Drover sont monstrueux) mais pour ma part, je pense que l’on est en droit d’attendre beaucoup plus d’un groupe de ce calibre. J’espère qu’à l’avenir, ils me donneront raison.


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