CHRONIQUE PAR ...

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Sebrouxx
le 04 juillet 2008




SETLIST

Deuce
Strutter
Got To Choose
Hotter Than Hell
Firehouse
Nothin' To Lose
C'mon & Love Me
Parasite
She
Watchin' You
Rock Bottom
100.000 Years
Cold Gin
Let Me Go, Rock & Roll
Black Diamond
Rock and Roll All Nite

Rappel:

Shout It Out Loud
It Up
I Love It Loud
I Was Made For Lovin' You
Love Gun
Detroit Rock City

AFFILIÉ

Kiss
Hellfest (Clisson)
(19 juin 2010)
Hellfest (Clisson)
(22 juin 2013)

17 juin 2008 - Paris - Bercy


Kiss_Paris_-_Bercy_20080617

Trente-cinq ans séparent le premier album de Kiss et leur squat du POPB en cette douce soirée de juin. Et comme d’habitude pour Paul Stanley et ses ouailles, chaque occasion est propice à fêter un anniversaire pour ensuite mieux refourguer un double-cd live vers Noël. Sauf que Noël, grâce à la société Britannique Concert Live, c’est ce soir: 15 000 spectateurs repartiront du POPB avec leur disque sous le bras (moyennant 15 euros et une inquiétude non-dissimulée quant à la qualité de la Chose). OK pour le son. Et pour l’image ? Rassurez-vous: elle était meilleure que celle diffusée sur M6 à la même heure...

Pour l’image, l’Histoire retiendra que ce soir-là les spectateurs avaient le choix entre celle offerte par leur téléviseur diffusant le dernier match de poule couperet opposant l’Equipe de France de football à son homologue italien, et celle d’un groupe de légende qui n’avait pas foulé une enceinte parisienne depuis neuf ans. 16 000 personnes ont quand même fait le déplacement et bien leur en a pris au regard de la jolie branlée que notre Mère Patrie a concédée contre la Squadra Azzura. La différence –en foot comme en musique- se joue sur ce mélange de talents et de motivations aux moments importants. Et à ce jeu-là, la fanbase de Kiss (communément dénommée Kiss Army) n’a rien à envier à celle de nos Bleus. Comme d’un seul homme, elle envahit le POPB à une vitesse folle, le premier rang de la fosse valant cher tant les habitués du groupe originaires de Brooklyn, New York (c’était la réponse à notre jeu-concours) parlent d’un show son et lumière digne d’un blockbuster, lui, hollywoodien. Avant leur intrusion sur scène, il faudra néanmoins se coltiner Cinder Road, groupe de jeunes gens bien propres sur eux et pas assez méchants et maquillés pour l’occasion. Contrairement à leurs compagnes hurlantes, archétypes de California Girls (ou femmes de footballeur) grimées comme des bagnoles volées. En gros, le style de nénettes que Paul Stanley et compagnie ont dépucelé par kilotonnes lors de leurs jeunes années.

Passée cette interlude, les lumières se rallument et pan ! Rien que l’éclairage de la scène pouvait potentiellement faire perdre 5/10e par œil aux dix premiers rangs de Bercy. Effectivement, il n’a pas grand chose sur scène à l’inverse d’un Maiden, mais en terme de luminaires et de feux d’artifices, il y a de quoi budgéter une trentaine de 14 Juillet à Paris. C’est parti pour un peu plus de deux heures quasi non stop. 125 minutes pour passer en revue 35 ans de bons et loyaux services. Deux parties se distinguent nettement lors de leur prestation. La première vise à célébrer leurs premiers opus ainsi que l’album Alive. La seconde, elle, flirte avec le best-of du reste de leur discographie (manque tristement "Sure Know Something"). Néanmoins quoi de mieux que “Deuce” puis “Strutter” pour mettre le feu, puis introduire Tommy Thayer, guitariste soliste remplaçant de Ace Frehley (et donc de Bruce Kulick qui jouit toujours d’une sacrée côté d’amour auprès du public soit dit en passant). Thayer endosse la complète panoplie laissée vacante par Frehley, du déguisement de Spaceman à la Les Paul Sunburst. Sincèrement, il faut l’avouer, le groupe n’a pas perdu au change car le nouvel Homme de l’Espace offre une technicité redoutable, limite too much au regard du niveau requis à la base. Son solo envoie même un embryon de shred néo-classique avant de retourner à la setlist prévisionnelle et dérouler le reste des fondamentaux. L’audience est enchantée, reprend religieusement chaque morceau avant de se démolir un peu plus les cordes vocales sur “Cold Gin” et “Rock And Roll All Nite”. Pas sûr que les Français assistant au foot à ce moment-là aient autant donné de leur corps… Kiss mouille le maillot sans réserve.

Et dans la catégorie “plutôt généreux dans l’effort”, Paul Stanley peut sans aucun problème faire la morale à Thierry Henry et Eric Abidal. Primo, Stanley, lui, ose chanter le premier couplet de "La Marseillaise" (si, si…) dans un Français certes approximatif mais largement acceptable. Et de deux, à 56 ans (soit l’âge de Domenech) le temps d'un excellent “Lovegun”, il grimpe sur une rampe installée au-dessus du public pour mieux atterrir sur une structure positionnée au beau milieu de la fosse! Paul Stanley, un grand monsieur ô combien communicatif, jamais à l’abri de dire une connerie (comme Barthez ou Dickinson, au choix) ou de reprendre un standard comme “Stairway To Heaven” avant de se raviser style « vous êtes pas venus là pour écouter de vieux morceaux qui passent encore à la radio ». Pendant ce temps, Gene Simmons crache du sang un peu partout (demandez à mon tee-shirt, ma femme n’a pas encore pu le récupérer), sort sa longue langue à un rythme métronomique et finit par entamer l’extatique intro de basse de “I Was Made For Loving You.” Un rappel de cinq titres quand nos Bleus n’ont même pas été foutus d’accrocher les prolongations. Y a plus de jeunesse, effectivement.


Le public de Bercy n’a, lui, pas perdu sa soirée d’autant qu’elle va se prolonger dehors pour récupérer le fameux double-cd sur le stand de Concert Live. Ceux qui craignaient que Kiss fasse la tournée de trop sont rassurés. Ceux qui n’avaient jamais assisté à leur moindre performance sont prêts à revenir fêter les 39 ans. Pourquoi 39 et pas 40 ? Parce que dans quatre ans, il faudra à nouveau se trouver autre chose que l’Euro pour se divertir. Alors vivement le prochain French Kiss !

«PS: Merci à Gérard Druot Productions qui m'ont filé la place et donc permis d'assister au show, puis de tailler une bavette avec Stanley et Thayer, généreux en médiators avec ma personne. Up the Kisses!»


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