CHRONIQUE PAR ...

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Sebrouxx
le 24 juin 2010




SETLIST

Modern Day Delilah SB
Cold Gin
Let Me Go, Rock 'N' Roll
Firehouse
Say Yeah SB
Deuce
Crazy Crazy Nights
Calling Dr. Love
Shock Me
I'm An Animal SB
100,000 Years
I Love It Loud
Love Gun
Black Diamond / Whole Lotta Love
Detroit Rock City

Rappel:
Lick It Up
Shout It Out Loud
I Was Made For Lovin' You
God Gave Rock 'n' Roll to You II
Rock And Roll All Nite

AFFILIÉ

Kiss
Paris - Bercy
(17 juin 2008)
Hellfest (Clisson)
(22 juin 2013)

19 juin 2010 - Hellfest


Kiss_Hellfest_20100619

Savez-vous pourquoi notre Équipe de France de Football s’est loupée lors de la dernière Coupe du Monde ? Réponse : parce que KISS était présent sur le territoire, voyons. Pour rappel, lors de la dernière visite du groupe dans nos contrées au Palais Omnisports de Paris-Bercy, le 17 juin 2008, nos footballeurs s’étaient déjà particulièrement illustrés en se faisant alors éliminer par leurs homologues italiens (2-0, buts de Pirlo et de De Rossi). Tant mieux pour les spectateurs présents ce jour-là au POPB, un spectacle honorable (Simmons et les siens célébraient en grandes pompes les 35 ans de la formation) leur a évité la vision d’une rencontre sportive à sens unique. Deux ans plus tard, les New-Yorkais -chats noirs de notre Onze hexagonal- sont-ils parvenus à accomplir la passe de deux ?

Pas complètement (mais presque) et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord en 2008, KISS ne jouait QUE devant son habituel parterre de fans et de curieux, piaffant d’impatience depuis un sacré paquet d’années. Ensuite, le groupe n’avait aucun nouvel album à promouvoir (si ce n’est le CD live de la prestation du soir proposé au sortir de la salle) et seule une prévisible et peu risquée succession de tubes était attendue. Enfin, Bercy est l’archétype de la salle fermée qui sied parfaitement à la formation maquillée. Non pas que KISS ne soit pas un groupe de festival, juste que l’indoor paraît plus approprié. Pourtant il est bon de rappeler que les organisateurs du Hellfest ont revu à la hausse la superficie de la Mainstage 1 afin de répondre spécifiquement aux desiderata du groupe, soucieux d’offrir à son audience toujours plus grand, plus fort et plus lourd (voire plus long en ce qui concerne l’habituelle tyrolienne sur laquelle Paul Stanley entend se suspendre). Côté show, rien à redire entre une pyrotechnie soignée et un lightshow des plus imposants, dont une boule à facette certes kitsch mais qui offre de bons résultats en pleine nuit. La mise en place progressive tout au long de la journée de ce décorum sur la scène principale –et ce entre deux prestations de groupes- avait largement de quoi en émerveiller plus d’un.

Ce ne fut malheureusement pas le cas de la prestation sonore du jour. Deux heures de show étaient prévues, une durée habituelle et quasiment similaire au set parisien suscité. Au (double) programme : la vente du petit dernier Sonic Boom (dont trois seuls titres seront joués, “Modern Day Delilah” en opener, “Say Yeah” et “I’m an Animal”), suivie de l’incontournable best-of de circonstance propre à achever le Hellfest sur une bonne note tranquille. Au rayon nouveautés, donc, l’efficace single “Modern Day Delilah” ouvrira la danse sans trop de difficulté, auquel succédera une Marseillaise lancée par Paul Stanley, puis reprise en cœur par une bonne partie du public (en plus de faire perdre nos Bleus, Stanley nous chambre). Monsieur étant joueur, rappelons-lui juste qu’il nous avait déjà fait le coup de l’hymne national à Bercy… Te ferais-tu vieux, mon Polo ? A le voir grimper et courir un peu partout, non. Mais s’il a dû se faire des cheveux blancs, la faute en incombe à un son pas toujours audible, aussi bien sur scène que dans le public. Ce souci technique obligea le groupe à quelques interludes tirant en longueur. Sûr que pour occuper le public habitué du Hellfest, y a pas meilleur que Joey DeMaio, l’année dernière lors du final orchestré par Manowar (un donné pour un rendu, Paul, et sans rancune).

Maintenant et sans non plus trop insister sur ces problèmes techniques, les titres se sont relativement bien enchaînés même si les délires technologiques contraignent le batteur à garder le rythme pendant que les autres amusent la galerie : Gene Simmons sur une plate-forme d’élévation, Paul Stanley sur sa tyrolienne avant de balancer l’attendu “I Was Made for Loving You.” Showtime en permanence : et une explosion par-ci, une autre par là, Simmons tire la langue, puis sort son épée enflammée… Le récit de leurs facéties s’avère bien long trop pour être listé. Mais le groupe comme à son habitude se donne le tout pour le tout et ce, hit après hit. Au rang de ces derniers, et que les grincheux se rassurent, “Deuce”, “Cold Gun”, “Black Diamond”, mais surtout “Detroit Rock City” et “Love Gun” vieillissent extrêmement bien et méritent amplement leur place dans les classiques du Hard Rock. De toute façon quel intérêt de convaincre les sceptiques : ils ont préféré rejoindre Mikael Åkerfeldt et Bloodbath sous la Rock Hard Tent. Le chanteur-guitariste suédois leur a même demandé ce qu’ils faisaient là au lieu d’aller voir KISS. Les goûts et les couleurs (dont celle du feu d’artifice titré in fine) ne se discutent pas, mais le serpent se mord la queue. Soit là encore une certaine conception -«well»- du French Kiss !


Sacrée performance de la part des organisateurs du Hellfest d’avoir pu (s’) offrir KISS pour clore cette édition 2010. Certes Ben Barbaud n’aura pas eu la chance de repartir avec une Iron Tongue offerte par Simmons qu'il aurait rangée avec fierté aux côtés des Balls of Steel remises l'an dernier par DeMaio. Mais la venue de ces légendes du Hard permet à son festival de se hisser encore davantage dans le pool très fermé des incontournables grandes messes Metal européennes. La France n’a pas brillé côté foot, mais elle assure chaque année un peu plus côté Heavy. Donnons-nous alors rendez-vous l’année prochaine, du 17 au 19 juin 2011. Et d’ici là, Brothers & Sisters of Steel, révisez vos classiques… dont ceux de KISS.



Crédit photo: Sebrouxx
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