CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
le 12 octobre 2009




SETLIST

N/A

AFFILIÉ

Unearth
Wacken (wacken)
(01 août 2008)
Hellfest (Clisson)
(19 juin 2010)

06 octobre 2009 - Paris - La Locomotive


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«Bon, on va se prendre un sandwich... mais on se grouille hein, il est 19h30, c'est déjà l'heure de l'ouverture des portes et je veux pas louper Daath vu qu'ils jouent en premier. Attends deux secondes... ce mec là, c'est leur gratteux, je le reconnais, je l'avais interviewé ! Hey, Eyal, ça va ? Tu me remets ? Vous commencez à quelle heure, dis ? QUOI ? Comment ça, un peu avant 21 heures ? »

Le sujet des horaires de la Loco est décidément inépuisable. Alors qu'il y a quatre groupes à l'affiche et que nous sommes en pleine semaine, la salle fait débuter les concerts UNE HEURE ET QUART après l'ouverture des portes ! C'est du foutage de gueule mais passons, le fait est que Daath débarque sur scène à 20h45... devant un public plutôt clairsemé. La salle n'est pas au tiers de ses capacités, et il n'a même pas fallu jouer des coudes pour venir se poser au premier rang ! Les Américains attaquent sec avec les deux openers de leurs deux albums, "Sharpen the Blades" et "Subterfuge"... et on n'y comprend rien. Le son est en effet insupportable, une bouillie infâme dans laquelle seules les leads de guitare ressortent et où le chant hurlé de Sean Z. arrive de très loin. Reconnaître les chansons jouées relève alors de la gageure, d'autant plus que les claviers et autres samples ont totalement disparu ! Personne n'a pris le poste de Mike Kameron et le côté electro/indus propre à Daath est de fait complètement gommé, la formation devenant un groupe de death mâtiné de heavy très classique. Les musiciens ont beau être remontés comme des pendules ça ne rattrape pas la sauce, et il est particulièrement attristant de voir Sean Z. se donner à 150% et faire preuve d'un charisme redoutable alors qu'on n'entend presque rien de ce qu'il beugle.

Au vu des circonstances il est donc très difficile de profiter de la prestation du groupe, et il faudra revoir ça dans de meilleures conditions... et c'est d'autant plus incompréhensible que les autres groupes bénéficieront d'un son tout à fait correct, voire à la limite du parfait pour Throwdown. Les hardcoreux d'Orange County ont visiblement une partie du (toujours maigre) public acquise à leur cause, et quand ils balancent la sauce on comprend vite pourquoi ! Le groove et la violence de leur musique prend immédiatement aux tripes, et on se retrouve à headbanguer sans pouvoir se contrôler sur leurs beatdowns méchamment destructeurs. Dave Peters possède un grain de voix très puissant et proche de Phil Anselmo, ressemblance qui s'accentue d'autant plus quand le groupe se met à taquiner Pantera avec le nouveau titre (issu de l'album Deathless à venir) joué en avant-première. Mais sorti de cette similitude ponctuelle Throwdown s'affirme surtout comme une formation scénique à l'efficacité rare, capable de foutre un pit à genoux en quelques mesures. Le groove de Mark Mitchell à la basse est brillament complété par le touché de Mark Choiniere à la guitare, et le résultat et à la fois violent, balancé et pourvu de la touche de feeling des grands. Un groupe exceptionnel !

Votre serviteur en étant à son troisième concert de Unearth, il s'attend fort logiquement à se prendre une baffe. Autant dire que ça ne loupe pas : menés par un Trevor Phipps intenable dont la voix semble de plus en plus agressive au fil des dates, le groupe débarque et met immédiatement le feu au pit. Le mix met la guitare rythmique de Ken Susi en retrait alors que la lead de Buz McGrath est au contraire très en avant, et c'est donc la face mélodique d'Unearth qui est célébrée ce soir. Le guitariste soliste est très impressionnant, reproduisant ses parties véloces et techniques avec une sacrée aisance : le sweeping du tube "My Will Be Done" est interprété au poil près, comme toutes les chansons disposant de ce type de plan d'ailleurs... soit beaucoup. On se rend d'ailleurs compte que les plans du bonhomme, aussi impressionnants qu'ils soient, sont aussi très redondants et que la formule d'Unearth finit par montrer ses limites quand le concert dure trop longtemps. Enormes beatdowns, influences heavy-metal à fond, thrash à tous les étages (surtout sur les titres issus d'In The Eyes Of Fire), tout ça fait très mal dans le contexte d'un festival mais on finit par avoir une impression de déjà vu au bout d'une heure de set. Dommage, car amputé d'un bon quart d'heure le concert aurait vraiment été ultime.


Et Chimaira, me direz-vous ? Ben quand à minuit la tête d'affiche n'est toujours pas sur scène, qu'on est mardi soir et qu'on est venu en métro, on rentre chez soi. La Loco a encore frappé, et le public déjà pas très nombreux s'est bien dégarni quand votre serviteur décide de plier bagage. Une pointe de déception pour clôturer une soirée pourtant sympathique, surtout grâce à la découverte de Throwdown. C'est déjà ça !



Crédits photo :



Merci à Julien !


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