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CHRONIQUE PAR ...
Pietro
le 18 novembre 2007
SETLIST
Dark Tranquility:
Terminus (Where Death is Most Alive)
The Lesser Faith
The Treason Wall
The Wonders at your Feet
Inside the Particle Storm
Focus Shift
Misery’s Crown
Punish my Heaven
My Negation
The New Build
Soilwork :
Bastard Chain
As We Speak
One with the Flies
Light the Torch
Follow the Hollow
Rejection Role
Exile
Stabbing the Drama
Stalemale
Nerve
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Dark Tranquillity
+
Soilwork
13 octobre 2007 - Marseille - Espace Julien
Une semaine tout juste après le passage de Dimmu Borgir et Amon Amarth, un vent de metal glacial souffle à nouveau sur l’Espace Julien de Marseille. Mais le Eastpak machin chose c’est quoi ? A la base clairement orientée hardcore, cette tournée sponsorisée par la marque pour djeune’s Vans-Eastpak a pris cette année une tournure beaucoup plus death mélodique avec la présence de Soilwork et le remplacement au dernier moment de Chimaira par les vétérans de la scène de Götebörg, Dark Tranquility.
Lorsque le backdrop de Dark Tranquility apparaît en fond de scène, les choses sérieuses commencent enfin. Le groupe débute par "Terminus (Where Death is most Alive)" et le ton est donné d’entrée: les suédois vont mettre l’accent sur
Fiction
, et ils ont bien raison tant les titres de leur dernier né passent bien le test de la scène. Cinq morceaux en seront extraits, le reste du set étant consacré aux autres albums avec même un détour par
The Gallery
grâce au surpuissant "Punish My Heaven" Les musiciens occupent bien l’espace scénique, surtout le bassiste Michael Niklasson, et que dire de la prestation de Mikael Stanne ? Vivant véritablement à fond sa musique de la première à la dernière seconde tout en dégageant une sympathie sincère vis-à-vis du public qui n’aura d’yeux que pour lui, le frontman fait preuve d’un charisme rare, en plus d’impressionner par son chant à la fois poignant et puissant. Alors certes la musique des suédois n’est pas la plus directe ou la plus efficace en live. Certes la qualité du son laisse à désirer pendant les deux premiers morceaux. Mais ce soir Dark Tranquility écrase la concurrence avec une musique plus posée que celle des autres groupes, reposant plus sur les ambiances que sur une énergie brute. A ce titre la présence totalement inattendue du sublime "Inside The Particle Storm" restera comme le sommet de la soirée. Le public ne s’y trompe pas et réserve son meilleur accueil au combo de Goteborg. Après un set d’une heure qui n’aura semblé durer que quelques minutes, le groupe se retire en promettant de revenir bientôt. A quand une tournée en tête d’affiche ???
Après la sublime prestation de DT, c’est à Soilwork de clôturer les débats. S’il débute par un extrait de
Predator’s Portrait
, le set du combo d’Helsinborg sera nettement orienté vers ses réalisations les plus récentes. Nous aurons ainsi droit aux principaux tubes de ses trois derniers albums. Un extrait de
Sworn To A Great Divide
(pas encore sorti le jour du concert) sera même joué en exclusivité. Le son est bon, le groupe envoie le boulet de manière très professionnelle et le résultat est efficace, c’est le moins qu’on puisse dire. Bjorn Speed Strid joue au lama en crachant par terre entre chaque phrase mais assure vraiment en growl. Son chant clair semble en revanche moins assuré et est d’ailleurs parfois à peine audible. On est loin des arrangements vocaux chiadés des albums, mais les fans n’en ont cure et couvrent le chanteur sur les refrains. Les attractions visuelles sont l’immense bassiste Ola Fink dont l’attitude très fun oscille constamment entre le ridicule et le survolté, ainsi qu’un Dirk Verbeuren fidèle à sa réputation et proprement fascinant à regarder jouer. Le nouveau venu Daniel Antonson assure ses parties avec efficacité même s’il reste discret et ne bouge pas de son côté de la scène. Après nous avoir confié espérer que la France batte l’Angleterre en demi-finale de la coupe du monde de rugby (il a dû être déçu…), Speed annonce le dernier morceau et le groupe achève sa prestation d’une heure et quart environ sur un très bon "Nerve".
Au final ce Eastpak Antidote Tour aura été une belle soirée présentant une jolie brochette de groupes : deux honnêtes 1ères partie (même si j’ai eu du mal avec Caliban) et deux véritables têtes d’affiche ayant chacune répondu aux attentes à sa manière. Cependant c’est là aussi que réside le problème de ce genre de tournée. On en ressort à la fois rassasié mais aussi assez frustré par l’envie de voir Soilwork et surtout Dark Tranquility jouer un véritable concert complet d’au moins 90 minutes… Une prochaine fois ?
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