CHRONIQUE PAR ...

39
Pietro
le 03 décembre 2010




SETLIST

School's Out
No More Mr. Nice Guy
I'm Eighteen
Wicked Young Man
Ballad of Dwight Fry
Go to Hell
Cold Ethyl
Poison
From the Inside
Nurse Rozetta
Be My Lover
Only Women Bleed
I Never Cry
Black Widow Jam
Vengeance Is Mine
Dirty Diamonds
Billion Dollar Babies
Killer
I Love the Dead
Feed My Frankenstein
Under My Wheels

Rappels :

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20 novembre 2010 - Marseille - Le Dôme


Cooper,_Alice_Marseille_-_Le_Dôme_20101120

Voila un concert qui fait vraiment figure d’exception. Pour une fois un artiste majeur actuellement en tournée évite Paris et joue une date unique dans ce qu’on appelle souvent avec un soupçon de mépris « la Province ». En l’occurrence c’est carrément le Sud Est si souvent délaissé qu’à choisi Alice Cooper, plus précisément Marseille. Une cité Phocéenne qui se remet tout juste d’une grève des éboueurs et inaugure le jour même du concert une nouvelle tendance pour l’hiver 2010-2011 : le meurtre à la kalachnikov en pleine cité.

Loin de ces considérations, c’est un Dôme bien rempli qui accueille les glammeux français de Black Rain qui ont l’honneur d’ouvrir pour le Maitre sur cette date unique. Le Dôme est connu pour son acoustique déplorable et on en a ce soir la confirmation. Black Rain n’est en effet pas aidé par un son capricieux, surtout en début de concert. Cela n’empêche pourtant pas Swan et ses petits camarades de poser comme il se doit, crinières permanentées au vent. Le chanteur en fait des caisses, tant visuellement que vocalement, faisant preuve d’un registre aigu vraiment bien maitrisé. Les tubes de l’album License To Thrill font mouche la plupart du temps, en particuliers l’efficace "N.A.S.T.Y." et le poétique "True Girls Are Sixteen". Tout cela n’est peut être pas parfaitement joué, quelques mises en place semblent hésitantes (il s’agit du premier concert avec le nouveau batteur du groupe, Franck F) mais peu importe. L’énergie, l’attitude et les morceaux sont bien là, et c’est l’essentiel. Les influences du groupe ressortent particulièrement sur scène, d’ailleurs au moment même où l’on commence à se dire « ça ressemble quand même beaucoup à WASP », Swan demande au public s’il y a des pervers sexuels car… « We Are Sexual Perverts !» , hurle-t-il en attaquant justement une reprise du "Hellion" de la bande à Blackie Lawless. Un bon concert de première partie donné par un bon groupe de scène, qui donne envie d’attendre le nouvel album, prévu pour début 2011.

La tension monte de plusieurs crans lorsqu’un immense rideau aux couleurs de la tournée Theater Of Death fait son apparition. Quand les lumières s’éteignent et que le rideau tombe au son du riff légendaire de "School’s Out" c’est déjà l’extase. Alice Cooper est là devant nous, en costume, débordant de charisme sur une scène magnifiquement et sinistrement décorée, et entouré d’un groupe très rock n’ roll, adepte lui aussi des poses en tout genre. Quel pied ! D’autant plus que les classiques s’enchainent en tout début de concert : "No More Mr Nice Guy" et "I'm Eighteen" coup sur coup dans les dents, ça fait mal! On se demande même si le groupe n’a pas déjà grillé ses plus belles cartouches d’entrée de jeu. Il n’en sera rien, tant le répertoire mais aussi la mise en scène du spectacle nous tiendront en haleine jusqu’au bout. Car c’est bien à un véritable spectacle que nous assistons ce soir. Alice ne parle pas entre les morceaux, il joue son personnage à fond, et les titres s’enchaînent selon un scénario bien huilé.

L’histoire commence lorsqu’Alice transperce de part en part avec son pied de micro un roadie masqué trop présent sur scène à son gout, déclenchant ainsi la colère du reste de l’équipe qui n’aura de cesse de se venger du chanteur tout au long du concert, lui faisant subir les pires tortures et le tuant à plusieurs reprises ! Tous les gimmicks et les accessoires qui font un concert d’Alice Cooper sont donc présents: les béquilles, la guillotine, la potence, le fouet, la camisole de force, les bébés morts… Le personnage de l’infirmière sadique est également bien au rendez vous. Inutile de tout décrire en détail, il faut le vivre et le voir de ses propres yeux au moins une fois dans sa vie ! Musicalement aussi, les moments forts sont nombreux, qu’il s’agisse de la magnifique et inquiétante "Ballad of Dwight Fry", du tube ultime "Poison" repris à gorge déployée par toute la salle, du délicat "Only Women Bleed" chanté auprès du corps de l’infirmière qu’Alice vient d’étrangler, sans parler de tubes plus récents comme "Vengeance Is Mine" ou "Dirty Diamonds". Mais ce n’est encore rien par rapport à la pluie de classiques qui s’abat sur nous en fin de concert : "Billion Dollar Babies", "Feed My Frankenstein", "Under My Wheels"…


En rappel "Elected", et une nouvelle version de "School's Out" mettent un terme définitif à la soirée : Alice, drapeau français en main, éclate avec une épée des ballons géants qui libèrent une pluie de confettis sur un public aux anges… Rideau, c’est fini. Voir Alice Cooper sur scène est une expérience qui va au-delà du simple concert de rock (même si cela reste avant tout un vrai concert de rock). On a l’impression d’assister à un spectacle de cabaret décadent, à la fois sombre et jouissif, sinistre et bon enfant. Bref, un très grand moment.


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