CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
le 21 décembre 2010




SETLIST

The Patriarch / Violent Revolution
Hordes of Chaos
Phobia
Terrible Certainty
Betrayer
Voices of the Dead
Enemy of God
Destroy What Destroys You
Amok Run
Endless Pain
People of the Lie
Pleasure to Kill / Coma of Souls

Rappel :

Choir of the Damned / The Pestilence
Flag of Hate
Tormentor

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13 décembre 2010 - Thrashfest


Kreator_Thrashfest_20101213

Janvier 2009 : Kreator se pointe à Paris pour défendre son 12ème album Hordes Of Chaos, accompagné d'un plateau qu'on qualifiera poliment de médiocre. Résultat : un fiasco retentissant dans une Elysée Montmartre en configuration réduite. Presque 2 ans plus tard, les Allemands reviennent sans raison apparente (le merchandising nous fera remarquer que le groupe fête ses 25 ans), avec cette fois des premières parties de prestige dans une salle blindée. Un choix à double tranchant, car il faut des burnes en acier trempé pour passer après Exodus…

Forcément, après la démonstration de puissance délivrée par Exodus, l'entame du show de Kreator paraît plutôt molle. Pourtant, "Violent Revolution" est d'ordinaire une valeur sûre, mais elle semble tourner au ralenti après les roquettes supersoniques de Holt et sa horde. Même le refrain, conçu pour mobiliser les troupes, ne remporte pas son succès habituel, une partie de la salle ayant déjà perdu pas mal de ses capacités vocales. Mille Petrozza le reconnaîtra bien volontiers un peu plus tard lorsqu'il évoquera les autres groupes à l'affiche, en parlant du « mighty Exodus » : les Californiens devaient chauffer la salle à la base, ils l'ont en fait carrément carbonisé ! Malgré son côté taillé pour le live, "Hordes of Chaos" ne parvient pas vraiment à redresser la barre ; à l'évidence, les nouveaux titres (façon de parler) peinent à convaincre, surtout "Amok Run" qui se prend un vieux four. Mais sur cette tournée apparemment chère à ses yeux, comme le prouvent les t-shirts spécialement imprimés pour chaque date, hors de question pour Kreator de se faire voler la vedette. Fort de sa longue expérience, le groupe a largement les ressources nécessaires pour retourner la situation.

Déjà, il est évident que Mille Petrozza ne va pas rester les bras croisés en attendant que les fans donnent de la voix. Habitué depuis le temps à assurer le show tout seul, ses deux lieutenants ne lui apportant aucun soutien sur ce plan, le bonhomme sait comment faire pour que la salle lui mange dans la main. Ses discours ont beau être stéréotypés ou parfois carrément confus (son speech sur le côté intergénérationnel du public avec les « young old school people » et les « old old school people » valait son pesant de cacahouètes), il y met tant de conviction qu'on ne peut que le suivre. Après, il y la patte Kreator : pas mal de refrains simples (parfois réduits à un seul mot, comme "Betrayer") et par conséquent faciles à gueuler, et surtout beaucoup de passages mid tempo redoutables d'efficacité en live. Le concert d'Exodus ressemblait à une scène d'émeute, celui de Kreator a davantage des allures de cérémonie nord-coréenne, avec 300 ou 400 personnes qui lèvent le poing en rythme à la gloire du guide suprême. De sa position privilégiée sur le balcon, le bassiste de Death Angel Damien Sisson a dû apprécier le spectacle et mesurer par la même occasion la différence de notoriété entre les deux groupes.

Autre énorme atout dans la manche de Kreator, un peu plus de variété que ce qu'ont pu proposer Death Angel et Exodus auparavant. Paradoxalement pour un groupe qui figure parmi les maîtres absolus du thrash, ce sont les titres qui ont le moins à voir avec ce genre qui se taillent le plus gros succès, comme "Phobia" ou l'énormissime "People of the Lie", catchy à mort. Idem pour le très mélodique "Voices of the Dead", qui apporte une petite bouffée d'air frais bienvenue au beau milieu d'une setlist musclée. Mais qu'on se rassure, Kreator reste avant tout un groupe de thrash avec un très grand savoir-faire, et l'incendiaire "Enemy of God" est là pour le rappeler. L'arrivée de gros classiques sur la fin correspond à un net regain d'activité dans la fosse, d'abord avec "Pleasure to Kill" qui met en valeur un Ventor toujours aussi hallucinant (mais comment peut-il passer son pattern avec une telle facilité apparente ?) mais dont on regrettera la version tronquée, ensuite avec un "Coma of Souls" impeccable. Petrozza s'offre un petit plaisir sur ce titre en organisant un wall of death, qui se transforme ensuite en un moshpit « french style » d'une taille et d'une intensité impressionnante.

J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, mais rien ne ressemble plus à un concert de Kreator qu'un autre concert de Kreator. Les Allemands ont toujours semblé particulièrement réfractaires à l'idée de changer leur setlist : en dehors de la place réservée aux nouveaux titres, forcément renouvelée à chaque fois, les vieux morceaux sont toujours identiques d'une tournée à l'autre. Autant vous dire que quand Petrozza annonce le grand retour de "Endless Pain" sur la setlist, c'est déjà une sacrée surprise. Mais ce n'est rien à côté de ce qui nous attend en rappel : le monstrueux, le colossal, le monumental "The Pestilence". 7 minutes de pur bonheur offertes par un groupe au sommet de son art. Même le bassiste Spiesy délaisse momentanément son attitude placide pour se lâcher et headbanguer comme un damné ! A voir la réaction enflammée des fans, Kreator devrait songer à jouer plus souvent ce morceau. A côté de ça, même l'enchaînement ultra classique "Flag of Hate" / "Tormentor", introduit par le légendaire petit manège de Petrozza, perd un peu de son impact. Ceci dit, près de 5 heures après le début des hostilités, la fosse ne manque pas l'occasion de se lancer dans un dernier baroud d'honneur.


Galvanisé par une « Elycée Montmartreu » beaucoup plus garnie qu'il y a deux ans, Kreator s'est surpassé et nous a offert un show de tout premier ordre. Durant le concert, Petrozza n'avait pas hésité à qualifier cette affiche comme la meilleure tournée à laquelle Kreator ait participé : à l'évidence, lui aussi s'est montré à la hauteur grâce à une détermination sans faille du début à la fin. L'incontestable leader de Kreator quitte la scène sur un dernier geste d'éclat en lançant dans le public le magnifique maillot de hockey sur glace aux couleurs du groupe (disponible au stand de merchandising, 55 euros le bout quand même) qu'il avait revêtu spécialement pour les rappels. Bordel, je l'aurais bien choppé ce maillot, cela aurait été la fin parfaite pour une soirée mémorable !


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