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CHRONIQUE PAR ...
Guehu
le 03 juillet 2011
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Meshuggah
17 juin 2011 -
Hellfest
Meshuggah merde, Meshuggah ! La simple évocation de ce nom suffit normalement à déclencher une tornade d'encensements et de d'enflammage chez le métalleux moyen qui ne pourra jamais, quoi qu'il en dise et malgré toute la mauvaise foi dont il pourra faire preuve, nier l'influence massive des psychotiques Suédois sur toute la scène métal moderne depuis leur premier chef d'œuvre, le fabuleux
Destroy Erase Improve
. Bref, les voir en live, c'était déjà quelque chose. Se prendre un set aussi massif, ce fut encore meilleur.
Les cultissimes Suédois débarquent donc sur la Mainstage 02 sous une vilaine pluie en ce début de vendredi soir, mais ils n'en n'ont cure. Ils débutent leur set avec un ''Rational Gaze'' mémorable. Car si ce morceau est incroyable sur CD, il l'est plus encore en live. Mais quel groove bordel ! Et et quel orgasme auditif ! En effet, le groupe a vraiment un son excellent, ce qui s'avèrera être assez rare sur la Mainstage 02 durant ces trois jours de fest' pour être signalé. On sent de toute façon immédiatement à quel point les mecs sont des monstres techniques très pro et carrés, Thomas Haake nous prouvant qu'il est une véritable machine avec un jeu tout en contretemps et en groove implacable. Les guitares ont un son d'une lourdeur folle, grave à souhait mais très audible, et surtout agrémentés des inénarrables solos de Frederick Thordendal bien propres à son jeu. Quant à Jens Kidmann, avec son chant monolithique parfaitement maitrisé, sa façon si typique de headbanguer et ses grimaces digne d’un malade mental qui se serait échappé d’un asile psychiatrique, il a assuré comme une bête sur le plan technique.
Sur le plan contact avec le public par contre, il fit un peu sa grosse tête de con par instants, ce qui est rarement agréable. Raillant la foule pourtant massée sous la pluie sur son manque de réaction (il est vrai que c'était mou par moment !), le leader de Meshuggah ne semblait pas particulièrement ravi d'être là, contrairement à ses comparses qui semblaient pour leur part bien contents d'être de retour au Hellfest. Avec un set majoritairement axé sur leur (excellent) dernier album en date
Obzen
, et notamment un furieux ''Bleed'', l'un des meilleurs titres de ce dernier opus, Meshuggah prouve à tous et toutes qu'il n'est ni fini ni en mode automatique, ce qui est toujours dur à juger tant les Suédois se font rare dans nos contrées. Mais le clou du spectacle fut judicieusement gardé pour la fin, car pour clore cette folie, mes bon(ne)s ami(e)s, nous avons eu le droit à l’excellentissime, au cultissime, à l'indescriptible ''Future Breed Machine'', opener du premier chef d'œuvre des barges d'Umea et peut-être l'un des tous meilleurs morceaux de metal des 90's, tous styles confondus. Quand je vous dis que ce groupe prête à l'enflammage, je ne me fous pas de vous !
Le groupe quittera la scène devant un public de toute façon conquis d'avance et bien secoué par la prestation de Meshuggah, qui n'est pourtant pas le groupe le plus facile à écouter et à voir évoluer live vu la complexité parfois un peu absconse de leur musique. Les maîtres ont donné leur leçon annuelle. Alors à bientôt pour la prochaine !
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