CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
le 08 septembre 2007




SETLIST

Repetition Of Hatred
Grief
Saku
Ryoujoku no Ame
Agitated Screams Of Maggots
Disabled Complexes
Obscure
Conceived Sorrow
The Final
Dead Tree
Merciless Cult
The Deeper Vileness
The IIID Empire

AFFILIÉ

31 octobre 2007 - Wacken


Dir_En_Grey_Wacken_20071031

Dir En Grey au Wacken, quelle idée étrange!! Quand on pense que les années précédentes Fear Factory et Machine Head se sont vus annoncés par la presse comme groupes non-conformistes dans ce temple du heavy et de l'extrême, que dire alors de la programmation de l'étrange groupe japonais? Catalogué comme groupe à djeunz, pratiquant une musique totalement barrée qui évolue entre néo, hardcore, J-Pop, extrême et heavy (oui oui, tout ça), la formation nippone semble vraiment peu à se place dans ce festival, et surtout aussi haut sur l'affiche... rappelons quand même qu'ils jouent juste après Stratovarius. Et pourtant Dir En Grey va jouer le passage en force, et ce devant une foule qui prendra graduellement conscience du phénomène au cours du set.

Car il ne faut pas se leurrer : la foule assez clairsemée qui s'est placée devant la scène avant que le concert ne commence est composée à 90% de curieux. On compte un unique T-shirt à l'effigie du groupe dans les premiers rangs, et le nombre de personnes encore assises quelques secondes avant le début de l'intro ne trompe pas. Et le groupe fait fort dans le genre prise à contre-pied : il balance une intro de techno hardcore!! Pas mal de gens éclatent de rire et certains se lancent dans le truc par dérision, et on sent que l'ironie est déjà présente chez pas mal de festivaliers. Et ça ne s'arrange pas avec le premier titre : non seulement les premières mesures sont une grosse repompe du Korn première époque, mais le chanteur laisse le public comme deux ronds de flan. Il faut dire que Kyo, c'est quelque chose : totalement intenable, il donne l'impression très forte d'être mentalement dérangé, et la voix n'aide pas. Au bout de quelques secondes les rires éclatent de nouveau : le public du Wacken n'a pas l'habitude d'entendre un frontman enchaîner un chant typiquement J-Pop (écoutez un générique de série japonaise en VO, c'est exactement ça) avec des cris de goret névropathe et des passages de falsetto suraigus quelque part entre la petite vieille et le gamin capricieux. C'est trop pour le public qui échange des regards entendus quand il ne se fend pas franchement la gueule.

Un concert de Dir En Grey c'est le Kyo show, et sur ce show l'individu va faire très, très fort. Alors que ses comparses se contentent de bastonner sévère, enchaînants plans ambient, riffs hardcore de rouleau compresseur et riffs extrêmes en harmonie (ces deux dernières approches commençant mine de rien à faire leur effet sur le public), le vocaliste est tellement à fond dedans qu'il va franchir les limites de la santé mentale. Au bout de trois titres il tourne le dos au public, courbé en deux... et un cameraman s'approche pour nous révéler qu'il est en train de vomir sur scène, visiblement très secoué. Il finit, fait de nouveau face au public, et s'étant mis torse nu il révèle deux full sleeves de tatouages et un torse barré de scarifications. En un regard, la foule a compris : ce type n'est VRAIMENT pas net. Et on l'ovationne pour ça : à partir de ce moment, la foule commence à vraiment s'investir. Les premiers rangs deviennent plus compacts, les gens commencent à accepter la démarche du groupe, les têtes commencent à se balancer, les bras se lèvent en l'air... quand soudain, c'est le drame. Kyo est tellement furieux dans ses mouvements de tête qu'il s'explose la pomette contre son micro et continue le concert couvert de sang. Malaise dans l'assistance.

Les regards qui s'échangent dans la foule sont désormais presque inquiets : mais où ce type va-t-il s'arrêter? Les délires de Maniac (ex-Mayhem) sont loin derrière, et on commence à se dire qu'il va peut-être taper un roadie, déféquer sur un photographe ou manger une tête d'ampli, le tout sans s'arrêter de chanter. Car avec tout ce qu'il s'impose le bougre chante extrêmement bien, enchaîne ses différents registres comme une brute et la foule commence à comprendre : ce n'est pas juste un fou, c'est un musicien talenteux... et fou. Et si ses potes ne sont pas fous ils sont également talentueux, et comme la setlist met évidemment en avant leurs morceaux plus brutaux et les plus complexes (ce qui est peu dire dans les deux cas), le groupe finit par s'imposer comme une entité et non plus comme un cinglé avec un backing-band. La preuve : les dix dernières minutes voient Dir En Grey balancer leurs titres plus pop, ce qui pourrait passer pour un suicide... mais non, ça y est, ils se sont mis la foule dans la poche. Le public du Wacken a été moqueur, puis déstabilisé, et maintenant qu'il a compris le truc il se donne et célèbre un groupe unique en son genre.


Dir En Grey n'avait peut-être pas sa place au Wacken sur le papier, mais une fois lancée leur machine est une machine de guerre avec un psychopathe au volant. Et ça, finalement, ça cadre bien avec le W:O:A...


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