CHRONIQUE PAR ...

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Silverbard
le 23 septembre 2015




SETLIST

Kamelot :
Veil of Elysium 
When the Lights are Down 
The Great Pandemonium 
Center of the Universe 
Karma 
Torn 
Song for Jolee 
March of Mephisto 
Decibel 
Rule the World 
Insomnia 
Drum Solo 
(Casey Grillo)
Liar Liar (Wasteland Monarchy) 
My Confession 
Keyboard Solo 
(Oliver Palotai)
Forever 
Encore:
Sacrimony (Angel of Afterlife) 
Revolution 
Continuum

Gus G.
Burn 
Brand New Revolution 
Eyes Wide Open 
Come Hell or High Water 
World on Fire 
(Firewind song)
The Quest 
Terrified 
Redemption 
I Am the Fire

Kobra & The Lotus :
(incomplete):
Lost in the Shadows 
I Am, I Am 
Heartbeat 
50 Shades of Evil



AFFILIÉ

Kamelot
Paris - Elysée Montmartre
(04 mai 2007)
Stage 48 (New-York)
(06 septembre 2013)
Wacken (wacken)
(01 août 2008)
Lille - Splendid
(07 mars 2023)

17 septembre 2015 - Paris - La Cigale


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La rentrée musicale a bel et bien débuté et le concert de ce soir poursuit la montée en puissance de ce qui attend Paris et région parisienne pour la fin d'année. Le rock - et a fortiori le metal - s'installe dans toutes les salles de la capitale et en attendant la réouverture de l'Elysée Montmatre, c'est la Cigale qui accueille Kamelot et ses invités pour la première date de leur tournée européenne.

L'arrivée devant la salle peu avant l'ouverture des portes donne un impression de salle comble puisque la file d'attente s'étire inlassablement sur le boulevard provoquant comme toujours la surprise des touristes de passage sur le Paris Pigalle dont certains n'hésitent pas à demander qui est de passage pour provoquer une telle émulation. Le concert ne sera pas pour autant sold-out (loin de là) et le balcon restera même fermé au public.
Comme toujours, le premier groupe débute son set avec peu de public : celui-ci continuant à entrer et d'autres n'étant même pas encore arrivé. Kobra & the Lotus s'installe tout sourire sur la scène. C'est en effet le premier passage en France pour ce combo canadien déjà expérimenté. La frontwoman Kobra Paige tient son groupe et son projet musical de main de maîtresse (évident dirons nous avec un parrain comme Gene Simmons). Le son est hélas déséquilibré entre les instruments en ce début de set : les guitares saturent trop aiguës lorsque la basse et la double grosse caisse ratatine en bouillie la section rythmique (la fin de set offrira une meilleur acoustique). Cela n’empêche pas le groupe de prendre du plaisir et de faire découvrir de manière très respectable son registre. On a toutefois, peut être de mauvaise foi, du mal à ne pas sortir tous les clichés du heavy à chanteuse. Si les filles ont pris pour habitude de growler plus fort que leur grand frère, les refrains et la tessiture de miss Paige ont tendance parfois à faire sourire renvoyant à une époque quasi révolue. Mais le job est fait, pour qui est intéresse le set d'une demie-heure semble agréable selon l'applaudimètre.
Exit les caribous et bonjour le « guitar hero ». Une partie du public commence à se rapprocher de la scène arborant les différents T-shirt du
merch installé à l'entrée de la salle. Gus G intrigue donc et attire encore plus de curieux depuis la sortie successives de ces deux albums solos : I am the Fire et Brand new Revolution. C'est Henning Basse (Hypnoside, Karmaflow) qui tient le micro pour la tournée accompagné d'un certain Strutter à la basse et surtout Johan Nunez le batteur de Firewind. La bonne impression donnée par les albums solos se prolonge avec la prestation live du guitariste. Doué et virtuose, Gus G ne fait pas l'erreur de mettre en avant son talent. Même si la guitare se taille la part du lion les compositions, la setlist et la position de chacun sur scène est suffisamment mature pour ne pas tomber dans un énième live branlette de manche. Le son est plutôt bon sur les deux premiers titres avant que Mister G n'aille augmenter le son de sa gratte à l'ampli apportant de facto une omniprésence de la six cordes. Le point ne durera heureusement pas longtemps et passera quasi inaperçu pour bon nombre. Visuellement les jeux de lumières resteront relativement inadaptés notamment lors des solos et surtout lors DU solo puisque, si l’essentiel de la prestation live est de se goinfrer l’œil du technicien musicien, les strombos et jeux dans la pénombre gâchent totalement le plaisir du public. La reprise de Firewind et le "I Am the Fire" très largement soutenu par le public suffiront non seulement à chauffer et réveiller la salle mais montrer que le groupe a largement réussi son set.
Les roadies s'activent dès la sortie du groupe et préparent la scène pour le très attendu Kamelot. On s'aperçoit très rapidement que finalement le public est surtout venu pour cette nouvelle date. La fosse se féminise à loisir et... Paf ! Kamelot livre III : de la gonzesse, un bassiste avec une serpillère sur la tête, un public peu fourni mais putain ça gueule et ça chante !... Sur ces derniers mots, S1pho préfère fuir et laisser la parole au Barde photographe. Kamelot donc. Le combo américain a beau jouir d'une belle popularité dans notre contrée, cela fait pourtant déjà 3 ans qu'il s'était absenté des tableaux radars du pays et on peut comprendre l'excitation du public à l'annonce de cette date promotionnelle du dernier album en date Haven. Le set débute d'ailleurs sur le single "Veil of Elysium" qui enjaille instantanément l’audience. Début efficace, mais les Américains ne veulent pas s'arrêter là et balancent quasiment coup sur coup "When The Lights Are Down" et "Center Of The Universe" soit presque les deux meilleurs titres du groupe. On est à la fois aux anges et très sceptiques sur la suite du concert... Pourtant, la bande de Thomas Youngblood continue sans sourciller à balancer de bonnes vieilleries ("Karma", "March Of Mephisto"). Mais nous voilà arrivés au milieu du set et quasiment tous les classiques ont été épuisés dans la bataille. Les Américains commencent alors à explorer leurs dernières compositions, pour le meilleur avec "Insomnia" et son refrain imparable, et pour le pire avec les purges "Liar Liar", "My Confession" sans parler du final honteux "Revolution".
Musicalement, ça joue bien, acoustiquement, ça sonne bien, vocalement, ça chante bien. Mais surtout ! Visuellement, ça claque bien ! Oui, Kamelot livre un vrai show à l'américaine et c'est ce qui fait beaucoup de l'intérêt du concert. L'ambiance est convaincante et les zicos menés par le très bon nouveau frontman Tommy Karevik savent haranguer la foule comme il faut. Ce dernier a su avec brio se faire nouveau chouchou des fans après le départ de Roy Khan il y a maintenant plusieurs années, ayant pas mal chamboulé le groupe. Un peu en dessous vocalement parlant, il sait se mettre le public dans sa poche avec un sourire Colgate, une sympathie ultra communicative et des poses de « crooner » comme on les aime. On notera la séquence émotion avant la balade assez bancale (quoique vénérée des fans) "Song For Jolee", où le chanteur dédiera à un parent perdu le titre et allant jusqu'à verser une larmouille. Pour le reste, on peut déplorer l'ambiance un peu « laxiste » sur scène avec pas mal de temps perdu à faire mumuse avec le public (et vas-y que je sors la caméra, et vas-y que je fais un selfie, et vas-y que je fais taper les gens dans leurs mains...). Du temps de jeu en moins et on peut à force le critiquer même si on comprend aussi l'euphorie du groupe pour sa première date de tournée européenne.

Kamelot a fait le job et la plupart des fans sortent avec le sourire du concert. Assurément un bon moment, en tout cas un bon spectacle qui saura faire oublier les quelques reproches cités ci-dessus. Les premières parties n'ont quant à elles pas forcément fait autant l'unanimité et on peut aussi comprendre de ce fait que le public n'ait pas été plus nombreux ce soir... Toujours dommage il faut bien l'avouer, surtout pour une si belle salle !


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