Alors les petits joueurs, vous aimez vraiment le black metal ? Un petit test alors, essayez ce Hvis Lyset Tar Oss, si ce n'est déjà fait, et revenez de l'autre monde maléfique. Après on verra. Car cet album n'est pas à mettre à la portée de toutes les mains. Il faut vraiment aimer le genre et vouloir découvrir quelque chose de nouveau aussi car la musique est assez ... space je dirais. Terme assez incongru pour du black metal, mais c'est ainsi, Burzum est space. D'ailleurs, Count Grischnak, son leader et seul membre permanent en prison, est quelqu'un au passé chargé, notamment par LE meurtre de LA légende du black metal, j'ai nommé Euronymous, fondateur de Mayhem.
Mais revenons à la musique. Tout d'abord une structure du CD étrange pour du black metal, 4 chansons, 45 minutes. Dont 2 de 14 minutes. Très inhabituel. Mais très délectable. Ces chansons sont surnaturelles; elles incorporent avec bonheur et à foison du clavier, un clavier d'ambiance. Car vous devez savoir que Burzum distille des ambiances dérangeantes, malsaines, mais surtout il les distille avec un rare talent. Puis la guitare intervient pour balancer ses ( j'ai hésiter à mettre " son "... ) riffs qu'elle répètent quasiment à l'infini. Amateur de technique, passez votre chemin ! Le black metal aime répéter à l'infini ses riffs sataniques pour vous pilloner le ciboulot, c'est ainsi. Et enfin la batterie se mêle au combat, perdu d'avance. Elle aussi elle se répète. Mais dieu que c'est bon. Du black pur jus pourrait-on dire. En plus la production est vraiment minable, donc géniale. Tout est pourri jusqu'à en mourir on dirait.
Et puis il y a la voix de notre vilain Mr Grischnak ... ah ! On a mal pour lui. Elle est tellement rocailleuse qu'on se demande si elle est humaine. Elle est terriblement glaciale, glaçante. D'ailleurs même s'il y a des paroles, il est plus approprié de parler de cris, des cris d'agonie, de désespoir. En effet, cet album ne laisse aucun espoir, aucune place au bonheur, tout n'est que malheur. Et c'est bon. Le pire c'est qu'on en redemande même après 14 minutes de plaintes, de douleur. Et de répétition, je le répète.
Un album vraiment pas à la portée de tous, mais pour qui sait apprécier, un grand moment.