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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 8/20

LINE UP

-Mike Hranica
(chant)

-Jeremy DePoyster
(guitare+chant)

-Chris Rubey
(guitare)

-James Baney
(claviers)

-Andy Trick
(basse)

-Daniel Williams
(batterie)

TRACKLIST

1)Goats On A Boat
2)Number Three, Never Forget
3)HTML Rulez D00d
4)Hey John, What's Your Name Again?
5)Don't Dink And Drance
6)You Can't Spell 'Crap' Without 'C
7)This Song Is Called
8)Reptar, King Of The Ozone
9)The Scorpion Deathlock
10)Nickels Is Money Too

DISCOGRAPHIE


(2007) - metalcore emocore - Label : Rise




Tout juste un an après un Dear Love : A Beautiful Discord assez prometteur bien que comportant quelques facilités et imperfections de jeunesse, The Devil Wears Prada revient avec un line up au complet et Plagues, leur nouvel album ainsi nommé. En espérant qu'une année leur ait suffit pour corriger un peu le tir et faire honneur aux attentes qu'ils ont pu susciter.



La première chose qui surprend un peu est l'attaque franche et directe des titres, avec très peu, voire pas d'intro du tout. Un petit bout de riff et passage direct au hurlement. En fait, si l'on étend la constatation un peu plus avant, l'architecture des morceaux est très semblable tout au long de Plagues, car après cette courte mise en appétit, l'auditeur a droit à un peu de riff syncopé ou répétitif à tendance dissonante, puis à un passage émocore en voix claire. La seule modulation vient de la durée de tel ou tel plan, ce qui aboutit à cet effet pervers qu'est l'impression de répétition, voire de linéarité.

Car il est au final assez difficile de reconnaître les morceaux, à tel point que l'on est quasiment obligé de vérifier que l'on a bien changé de plage. Il faut dire que le front man y est pour quelque chose, son growl naturel oscillant entre le metalcore et le black (ça pourrait donner quelque chose en black...), mais sans grande nuance, ni dans le débit, ni dans le timbre. Et malheureusement, il se risque à growler plus grave parfois, et sans vouloir être désobligeant, ça manque de poil. Les passages clairs sont quant à eux assez bien exécutés et inspirés ("Goats On A Boat", "Number Three, Never Forget", "HTML Rulez D00d"...), pour le moins au début, car le reste n'est que redite et service de la même soupe à chaque fois.

Il est assez dommage de voir que le groupe évolue à deux vitesses, l'une vers l'avant, l'autre vers l'arrière. La marche en avant est musicale, en ce sens qu'entre le précédent opus et celui-ci, les guitares et la batterie ont mûri, plus en place, plus homogènes. Et même s'il en fait trop, on sent quand même que le chanteur a tenté de se diversifier encore et de s'améliorer. Cela n'a pas trop fonctionné encore, mais l'intention est visible et louable. La marche arrière vient plutôt d'un manque d'inspiration pour l'air, le riff, le passage qui fait mouche : à part peut-être sur les trois premiers titres, c'est le néant du catchy et le « no-man's-land » de l'accroche.


Décu, simplement déçu par le manque d'ambition -même recette qu'il y a un an- et la linéarité de Plagues. Beaucoup s'attendait à un second album réussi, autrement appelé album de la confirmation des espoirs fondés, il y a un an juste. Nul doute que certains aimeront et crieront à l'aboutissement. Et bien non, il est plus juste de crier à la déception. À trop espérer, on en tombe de plus haut.


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