CHRONIQUE PAR ...
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Jamie Stewart
(chant)
-Patrick Pintavalle
(guitare+basse)
-Peter Joseph
(guitare+basse)
-Jeramie Kling
(batterie)
TRACKLIST
1)Riders Of The Plague
2)Dead And Gone
3)The Murder
4)Echos
5)World Divides
6)Prosperity (instrumental)
7)Awakening
8)Merciless
9)Into The Pit
10)The Victorious Dead
11)Outro
DISCOGRAPHIE
Après un premier album From Your Grave caractérisé de mélodique en 2005, The Absence s'est décidé à évoluer a contrario du mouvement ramollissant habituel des groupes qui s'établissent, en proposant un Riders Of The Plague mariant le melodeath avec quelques bouts de thrash et de pur death dans une veine assez scandinave.
Bien que plus « violent » que les canons du Gothenburg classique, Riders Of The Plague ne fera pas dresser les cheveux de votre grand-mère pour autant, vu que de toute façon elle n'en a plus depuis sa rencontre avec John Tardy. En revanche, elle vous dira que cela ressemble à du vieux In Flames, notamment au niveau vocal ("Riders Of The Plague", "Dead And Gone", "Echos"...) excepté lorsque le front man se décide à baisser la tonalité, donnant une toute autre portée au reste, qui devient d'un coup plus personnel ("Dead And Gone" partiellement au début, "The Murder", "World Divides"). Heureusement que Mémé n'a pas encore découvert Soilwork ni Dark Tranquillity, sinon vous y aviez droit. Cela étant, si ces influences affichées - et améliorées - étaient toujours de la qualité du triptyque "World Divides", "Prosperity" et la thrashy "Merciless" , cela ne dérangerait probablement personne.
Sauf qu'en dehors de ce triptyque, le reste est presque sans intérêt : ne lisez pas entre les lignes cette fois, « sans intérêt » ne veut pas dire « mauvais », cela veut juste dire que cela n'apporte rien, que c'est impersonnel et que Mémé va s'endormir en pensant à Anders Fridén. Heureusement pour elle d'ailleurs, sinon elle tomberait sur la reprise bâclée d'"Into The Pit" de Testament, et elle ne s'en remettrait probablement pas. Et pourtant, The Absence a tout ce qu'il faut pour bien faire et le prouve parfois. Les guitaristes sont vraiment bons (il faut l'être pour avoir pondu "Prosperity"), mais n'arrivent malheureusement que trop peu de fois à insérer un solo ou un break travaillé. Le chanteur est dans la bonne moyenne, mais comme énoncé plus haut, il gagnerait à aggraver sa voix, et le batteur (qui est depuis remplacé par Chris Pistillo) est plus qu'honnête, même s'il reste discret. Il manque juste cette inspiration, marque de personnalité, qui ferait grimper Mémé aux rideaux.
Il est difficile de se pencher sur un groupe comme celui-là tant la tentation est grande de les assimiler au marasme clonique des maîtres es-metal de Göteborg. Ce serait cependant mérité tant la copie manque parfois d'identité, mais ce serait aussi injuste tant on peut sporadiquement sentir le potentiel du combo. Autant pour certains l'espoir est loin, autant ici on l'effleure, on le sent, mais il faudrait l'attraper.