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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Jamie Stewart
(chant)

-Peter Joseph
(guitare)

-Patrick Pintavalle
(guitare)

-Mike Leon
(basse)

-Jeramie Kling
(batterie)

TRACKLIST

1)Vertigo
2)Erased
3)Deepest Wound
4)Maelstrom
5)Enemy Unbound
6)Solace
7)The Bridge
8)Wartorn
9)Hidden in White
10)Vengeance and Victory
11)Triumph

DISCOGRAPHIE


The Absence - Enemy Unbound
(2010) - melodeath pure pompe death mélo des 90's - Label : Metal Blade Records



Dans les années 90, In Flames était grand. Immense même. Avec les pierres angulaires que sont Jester Race ou encore Whoracle, In Flames a contribué, avec quelques autres grands groupes de l'époque (Dark Tranquillity, At The Gates et consorts) à forger ce qu'on appelle aujourd'hui le mélodeath. In Flames donc, des putains de génies, des... Quoi? Comment ça c'est pas du In Flames époque 90's ce son? C'est qui ça The Absence? Hein, des FLORIDIENS ? De TAMPA ? Et le groupe a été fondé en... 2004 ? Mais attends, mais non... Si ? Vraiment? Ben ça...

Et donc voilà, vous l'aurez compris, pas besoin d'aller plus loin, cette chronique pourrait même s'arrêter dès à présent tant il n'y a finalement pas grand chose à dire sur cet opus, 3e en date des américains, qui n'ait déjà été dit dans n'importe quelle chronique d'un In Flames ou d'un DT période 90's. En moins bien, évidemment. Bah ouais les gars, faut pas espérer se pointer 15 ans après la bataille et réinventer le genre, surtout en rendant une copie en tous points conforme à ce qui se faisait à l'époque, la production réactualisée de brutasse en plus, ce qui n'est pas déplaisant en soi d'ailleurs. Bref, pour les décérébrés qui auraient trop regardé TF1 avant de faire un tour sur le site : ce groupe fait du mélodeath de Göteborg. Et en plus, le fait très bien. Seulement voilà, c'est flippant ce que ça ressemble à un Jester Race ou un Skydancer qui se serait perdu en route ou qui serait tombé dans un puits, et qu'un vague floridien aurait retrouvé, remasterisé et sorti tel quel. S'inspirer de groupes, c'est bien. C'est même essentiel vu que plus ça va, plus tout a déjà été fait et qu'il faut bien, pour trouver son « son », prendre des idées à gauche à droite. Sauf que plagier, copier sans pitié jusqu'au moindre plan mélo plaqué sur une double au taquet ou un plan thrash death furieux dans le plus purissime style suédois 90's, ben c'est déjà beaucoup plus limité à mon sens. Écoutez n'importe lequel des morceaux de cet album, sauf l'intro qui est un vilain piège (et ouais, sur ''Vertigo''' on se dit que ça sent bon le thrash à l'ancienne et on s'attend à un déboulé métallico-slayerien, et en fait que dalle), pour vous en convaincre. Très franchement je n'ai même pas besoin de citer de morceaux, ils sont tous de belle qualité et exécutés avec une technique irréprochable et une honnêteté que l'on sent réelle, seulement voilà, c'est invraisemblable comme c'est pompé. Et clairement, le pompé du jour s'appelle In Flames.

Bon, ça aurait pu être pire, ils auraient pu pomper le In Flames new age un peu moins flamboyant (euphémisme éhonté, dicté par ma passion pour la première partie de carrière de ces mecs) des 2-3 derniers albums. De plus, ajoutons à la décharge des bonhommes qu'ils sont hyper carrés et dotés d'une paire de gratteux capable d'écrire des riffs et des soli de belle facture, seulement on a l'impression qu'ils les ont tous piqué dans un hypothétique bouquin dont le titre serait un truc du genre ''Pomper la scène de Göteborg des 90's : toi aussi sors ton Slaughter Of The Soul''. Bref, qu'est ce que ça donne concrètement ? Ben les bases du mélodeath avec un grand B. Soit un chant death qui ressemble vaguement à celui de ce cher Anders (comme si ça suffisait pas), posé sur des riffs au rythme tantôt thrashisant et bien agressif (''Erased'', ''Enemy Unbound''), tantôt plus lent et suivi à la double (''Maelstrom', ''The Bridge'' et son plutôt bon refrain), le tout avec pas mal de plans mélos plus lents et contemplatifs, une masse de soli et les inévitables fade out ou intermèdes à deux guitares acoustiques. Les riffs sont donc purement scandinaves comme on l'a déjà dit 300 fois, soit bien rentre-dedans et directs mais toujours, absolument toujours avec cette touche épico-mélodique « maiden-ienne » (passez moi le néologisme) difficile à définir, entre folklore viking et lyrisme moyen-âgeux, qui fait le dénominateur commun et le ciment du genre. Enfin bref, on est en terrain ultra connu, et si tout cela est tout de même assez agréable à écouter avec un brin de nostalgie, on a beaucoup de mal à voir l'intérêt profond d'une telle sortie. C'est d'ailleurs pour cela que je ne vous cacherais pas que j'ai très longtemps hésité à foutre un méchant coup de gueule à cet album, une note plus basse que mon moral dans le métro blindé un soir de grève, car, foncièrement, cet album ne sert à rien et n'apporte absolument rien.


Seulement voilà, il est sauvé par une exécution sans failles, pas mal de jolis plans plutôt bien trouvés, et une durée plus qu'honorable. C'est certes un peu lèger, mais c'est déjà pas mal. J'aurais juste envie de dire à ces types : les gars, vous jouez très bien, clairement, donc soit vous vous remettez à faire des super reprises ultra carrées d'In Flames (je me coupe la **** s'ils n'ont pas commencé comme ça), soit vous vous trouvez un minimum d'identité, mais par pitié ne restez pas comme ça le cul entre deux chaises, ça va mal finir... Vous êtes Floridiens? De Tampa? Mais faites du death comme tout le monde bordel !


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