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CHRONIQUE PAR ...

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Joe Le Hareng
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Julien Truchan
(chant)

-Liem N’Guyen
(guitare)

-Oliver Gabriel
(guitare)

-Eric Lombard
(basse)

-Kevin Foley
(batterie)

TRACKLIST

1)Complete Exsanguination
2)Slut
3)Grind Wit
4)Saw It All
5)Forsaken
6)Smile Then Bleed
7)Pledge Of Retaliation
8)Icon
9)Human Circles
10)Invoxhate
11)The Underneath
12)Bundfolded Centuries

DISCOGRAPHIE


Benighted - Icon
(2007) - death metal technique - Label : Osmose




Si Saint-Etienne brillait autrefois par sa manufacture d’armes, elle fait dorénavant dans l’arme de destruction massive. Parmi les excellents groupes de death-metal qui fleurissent ça et là dans le paysage français, Benighted tient bonne place : fort de quatre albums et d’une solide expérience de la scène, le combo continue son exploration de l’aliénation mentale avec un nouvel opus, Icon.



Difficile de coller une étiquette aux Stéphanois tant ils mélangent les genres avec habileté : le death technique côtoie le power-trash, les passages tranchants et véloces cèdent volontiers la place aux riffs empesés délivrés par les deux guitaristes. Ces derniers possèdent une solide base rythmique sur laquelle s’appuyer en la personne d’Eric Lombard (qui a officié chez Whisper X) et du batteur Kevin Foley qui démontre, si besoin était, que la valeur n’attend pas le nombre des années. C’est alors un jeu d’enfant pour Julien Truchan de poser ses lignes de chant hallucinantes : le bonhomme possède en effet un bagage technique des plus impressionnants… Passant avec une facilité déconcertante du growl caverneux au hurlement porcin, le chanteur donne une dimension dantesque à ses textes torturés. Car concept il y a ! Icon, c’est avant tout la longue descente aux Enfers d’un névrosé racontée par de talentueux musiciens qui ont bien révisé leurs classiques. Autopsie :

Passée la courte introduction grindcore, commence le déluge de morceaux de bravoure, à commencer par "Slut". Idéalement calibrée pour mettre l’auditeur dans l’ambiance, son final groovy va briser plus d’une nuque ! Et les bombes nucléaires s’enchaînent… "Grind Wit", "Saw It All" et "Pledge Of Retaliation" brillent par leur brutalité maîtrisée : riffs death implacables, saupoudrés de breaks groovy et lignes de chant apocalyptiques sont au rendez-vous pour clouer littéralement l’auditeur au plancher. "Icon" et "Smile Then Bleed" délivrent un power-trash transcendé par la monstrueuse prestation de Truchan. Là encore, les gros riffs font mouche et atteignent l’auditeur en plein visage. "Forsaken", plus consensuelle, s’en tire avec les honneurs grâce à un refrain très réussi. Le trio final "Invoxhate" / "The Undernath" / "Bundfolded Centuries" vient achever les survivants par un death brutal et sans concession où les blast-beats infernaux concurrencent les rythmiques de plomb.

Que de chemin parcouru depuis le premier opus des Benighted et quelle maturité acquise ! Si les compositions variées et la technique irréprochable des musiciens ont toujours été présentes, l’écriture a pris du galon. Malgré leur relative brièveté (rarement plus de 4 minutes), la structure des morceaux est réellement impressionnante : on est bien loin du traditionnel enchaînement couplet/refrain. Les nombreux motifs s’enchaînent avec fluidité et la quantité d’excellents riffs déversée par la paire N’Guyen/Gabriel sont autant de tableaux complexes sublimés par le chant dévastateur de Truchan. L’ensemble pourrait passer pour indigeste si la cohérence entre les différents passages n’était assurée par une production soignée (qui confère à l’album un son d’une propreté irréprochable) et parfaitement adaptée aux compositions alambiquées des Stéphanois.


«Un énième groupe de death technique sur la scène francaise, ça sent le déjà-entendu» : eh bien non. Benighted a su insuffler inventivité et originalité à un style que l’on croyait sclérosé. Icon, c’est 40 minutes de death brutal et varié exécuté de main de maître par des musiciens qui ne cherchent qu’une chose : vous laisser pantelant et avide de remettre le couvert. C’est chose faite.


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