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CHRONIQUE PAR ...

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Blackmore
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 16.5/20

LINE UP

-Arjen Lucassen
(chant+guitare+claviers)

+ divers guests

TRACKLIST

CD 1
1)Welcome To The New Dimension
2)Isis And Osiris
3)Amazing Flight
4)Time Beyond Time
5)The Decision Tree (We're Alive)
6)Tunnel Of Light
7)Across The Rainbow Bridge

CD2
1)The Garden Of Emotions
2)Valley Of The Queens
3)The Castle Hall
4)Tower Of Hope
5)Cosmic Fusion
6)The Mirror Maze
7)Evil Devolution
8)The Two Gates
9)"Forever" Of The Stars
10)Another Time, Another Space

DISCOGRAPHIE


Ayreon - Into The Electric Castle



Imaginez un endroit extérieur à l’espace temps où les lois physiques semblent échapper à toute logique. Une place hors du temps et des pensés. Prenez ensuite huit âmes humaines provenant de différentes époques comme un chevalier à la quête du Graal ou une Egyptienne adulant ses dieux immémoriaux comme Isis ou Osiris. Imaginez ensuite une mystérieuse entité, pièce maîtresse du lieu, ordonnant aux divers personnages de franchir le portail d’une étrange batisse s'ils veulent sortir de ce labyrinthe.

Voilà, vous venez de pénétrer dans l’étrange univers de l'Electric Castle (en français ça le ferait moins) d’Arjen Lucassen. Pourquoi ces hommes et femmes ont été amenés ici ? Qu’elle est cette étrange entité ? Vont-ils tous s’en sortir ou passer de vie a trépas comme l’a suggéré le maître des lieux ? Quand est-ce qu’on mange ? Autant de questions essentielles auxquelles Arjen va s’efforcer de répondre au travers de cet opéra futuriste.

Car nous sommes plus en présence d’un opéra rock que d’un simple concept album (orientation déjà ambitieuse à la base mais Arjen est un grand malade et le fait pour chaque album d’Ayreon). C’est ainsi que chaque protagoniste est interprété par un chanteur différent et pas des moindres (Fish, Damian Wilson, Anneke Van Giersbergen pour ne citer que les plus connus..) ! Mais comme si cela ne suffisait pas, Arjen a aussi invité quelques instrumentalistes pour l’aider dans sa tâche comme l’excellent batteur Ed Warby ou Clive Nolan (le monsieur se clonerait-il pour faire tant de choses ?). On peut noter que la présence d’un chanteur différent pour chaque personnage est une véritable bénédiction et l’on se rend compte que tout cela contribue largement à dévoiler toute une gamme d’émotions diverses qui ne font que renforcer la cohérence du disque (l’ensemble de l’oeuvre prend vraiment tout son sens une fois la conclusion dévoilée, mais je n’en dirais pas plus).

Voila donc pour les fondations du disque. Reste un petit détail à aborder, la musique. Tout le long des deux disques, Arjen va confirmer son goût du bon vieux rock prog 70’s avec flûte, soli de synthé, mellotron (oui, nous aussi on l’aime) et guitare à l’appui. Pas forcément tout le temps novateur (voire souvent pas du tout), Arjen se permet tout de même de bien belles pièces musicales qui passent du purement génial au très bien mais peut mieux faire.

Reprenons : l’album s’ouvre sur une intro diablement efficace et hautement prometteuse ou la fameuse entité nous présente son bienvenue de rigueur tout en profitant de son synthé pour faire des petits sons drôlement intriguant (et c’est fort réussi), Arjen en profite même pour sortir sa petite guitare électrique histoire de saturer un poil l’atmosphère qui décidemment est fort réussie (j’insiste). La suite est quasiment inespérée puisque sans prévenir on nous balance dans les dents le morceau "Isis And Osiris" qui est sans doute le meilleur titre écrit pas Arjen à ce jour (section purement génial donc). Non seulement la progression du morceau est parfaitement dosée et les passages instrus excellents (notamment le final) mais en plus les harmonies vocales de Anneke sont absolument divines !

De plus, c’est dans un morceau comme celui-ci que la touche Ayreon ressort le mieux et par conséquent, l’originalité s’en ressent. En bref, ça poutre bien la face. Si la suite du disque n’atteindra jamais plus ce sommet (pas taper, ce n’est que MON simple avis), il n’en reste pas moins que la qualité ne quittera que rarement le très bon ! D’ailleurs, "Amazing Flight" est tout de suite plus classique dans sa construction et son approche mais très agréable grâce au talent mélodique développé par Arjen sur les parties instrumentales (une bien belle fin). Chaque morceau de cette longue odyssée possède toujours des parties intéressantes. Que ce soient les canons sur "Time Beyond Time", les vocaux extrêmes sur "Cosmic Fusion", les refrains ou les chœurs pop qui passent un peu partout sur le disque (et c’est très agréable), des parties instrus tantôt gentillettes tantôt plus burnés, il y a toujours un élément qui vous tiendra en haleine.

Les interventions d’Anneke ("Valley Of The Queens" est un petit bijou) sont toujours sublimes et le chant mélancolique développé par Edward Reeker tout au long de ces deux galettes est vraiment magnifique et bien en accord avec le concept. Malheureusement, je ne peux m’empêcher d’émettre certaines réserves. Si le disque grouille de passages instrus et de claviers, il n’en reste pas moins qu’avec le recul… il s’agit définitivement d’une orientation plus rock que purement prog et par conséquent, il est parfois un peu facile (pas taper !). J’aurais bien aimé une prise de risque plus probante, ne serait-ce que dans la construction des morceaux (c’est à peu de chose près toujours le même schéma). De plus, l’album est paradoxalement assez linéaire, faute à la production et aux guitares rythmiques dont usent et abusent parfois Arjen. Aérer le disque n’aurait sans doute pas été de trop.


Bon il est temps de clôturer cette chronique. Pourquoi ? Et bien parce qu’il se fait tard déjà et ensuite parce que bizarrement l’accouchement de cette chronique fut longue et laborieuse. Ne me demandez pas pourquoi mais c’est ainsi (comment ça tout le monde s’en tamponne le coquillage ?). Bon ben pour finir que dire ? Que ce disque tient parfaitement la route pour un *opéra rock à tendance SF* (c’était pas gagné !) ? Que je trouve qu’il s’agit du meilleur disque d’Arjen Lucassen pour l’heure ? Que les personnes particulièrement attentives a toute forme d’approche intrinsèquement novatrice ne trouveront sans doute pas leur bonheur ici (dieu qu’il me semble que je me répète tout le temps !) ? Pas tout a fait indispensable mais un disque qui tutoie par intermittence l’excellence (LE sens inné de la phrase qui aide pas au choix).


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