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CHRONIQUE PAR ...

115
Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Brandon Butler
(chant)

-Marc Okubo
(guitare)

-Danny Hauser
(basse)

-Sam Applebaum
(batterie)

TRACKLIST

1) 20/200
2) Divide Paths
3) Punisher
4) Winter Is Coming Soon
5) The Glass Slide
6) Enter My Dreams
7) Numerical Scheme
8) Vicious Circles
9) Eclipse
10) With Passion And Power

DISCOGRAPHIE

The Common Man's Collapse (2008)
[id] (2010)
Eclipse (2012)
Matriarch (2015)
False Idol (2017)
[m]other (2023)

Veil Of Maya - Eclipse
(2012) - Djent Deathcore progressif atmoshpérique - Label : Sumerian Records



Veil Of Maya sait faire dans la rapidité, la constance et la ponctualité. Surtout en termes de sortie d’album. Tous les deux ans depuis 2006, on a le droit à une nouvelle galette dans le premier tiers de l’année. Après un [id] qui avait confirmé l’énorme potentiel des gars de l’Illinois, mais sans trop l’exploiter non plus, sort un Eclipse à la pochette on ne peut plus sombre et mystique. Étonnant de la part des rois du deathcore progressif non ? Un peu tout de même, et ce n’est pas anodin.

En effet, l’artwork nous montrant une étrange créature, que l’on pourrait presque rendre aux scénaristes du blockbuster Avatar, est un signe annonçant un petit changement de cap concernant le style musical pratiqué par VOM. Ne vous inquiétez pas, ça reste tout de même du deathcore progressif, les types ne sont pas fous à ce point. Mais beaucoup (trop ?) d’influences sont venues s’y greffer depuis leur dernière sortie [id]. C’est tout bête et tout simple, mais cet Eclipse peut être divisé en deux parties : une face A et une face B. Sur la première des deux, on trouve une orientation plutôt djent. Sur l’autre, c’est plutôt de l’atmosphérique avec omniprésence d’un synthétiseur qui approche parfois du black. Avec la surcharge de blasts qui va avec bien évidemment. Mais oui, pas de panique, c’est toujours du Veil Of Maya. Sauf que Misha Mansoor – aka Bulb – de Periphery, est venu y mettre son (gros) grain de sel. Pourtant, ce n’est pas lui qui a fait s’éloigner le groupe de son identité de base. Car la suite la plus logique dans sa discographie était quand même plus l’apport du djent que du black atmosphérique. A-t-il été dépêché par le label Sumerian pour faire entrer les Chicagoans dans le rang et la mode du moment ? Ou est-ce Marc Okubo qui a commandité sa venue ? Difficile de savoir, toujours est-il que son influence est bien présente, et non-négligeable.
Alors naturellement, la bande de l’Illinois garde ses bonnes vieilles habitudes en ouvrant le disque par une introduction instrumentale, courte mais efficace, au drôle de titre "20/200". Et dès qu’on met un pas dans l’univers qui suit, pouf ! Tout s’évanouit, ou presque. Il y a bien cet énormissime "Punisher" qui pourrait justifier presque à lui seul l’achat de cet album. C’est la chanson la plus technique et la plus djent de l’album. Et puis il y a le passage ubuesque à 2’03 à ne pas louper ! Sortis de là, on ne trouve guère plus à se mettre sous la dent qu’un "The Glass Slide" et ses harmoniques ou un "Numerical Scheme" un minimum mélodique à la limite. Mais entre l’abominable et indigne "Winter Is Coming Soon" d’à peine plus de deux minutes (la plus courte), la trop longue "With Passion And  Power" ou l’atmosphérique et instrumentale chanson éponyme, pas forcément essentielle, ça sent le sapin. Pourquoi mettre autant de blasts ? D’autant que la batterie a l’air d’être mise en avant au mixage. Et puis la surreprésentation du synthé se fait aussi lourde et pesante qu’inutile par moments. On appréciera tout de même la tentative bien jazzy sur "Enter My Dreams" à partir de 0’54 mais elle ne pourra pas être l’arbre qui cache la forêt.
Mais où sont passées les mélodies propres au groupe ? Celles qui étaient présentes en masse sur [id] et The Common Man’s Collapse ont presque disparu pour laisser place à de la technicité parfois stérile ou ont été remplacées par un synthétiseur qui nous place des nappes un peu çà et là. Tout ça pour provoquer une atmosphère assez étrange et mystique, plus proche d’un Born Of Osiris que d’un Veil Of Maya. Et ce n’est pas superflu d’évoquer la similarité avec le groupe de deathcore symphonique. Le trio enchaîné "Enter My Dreams", "Numerical Scheme" et le single "Vicious Circles" livrent des passages incroyablement plagiés sur leurs compères. Leur label commun n’est sûrement pas étranger à tout ça non plus. Et quand bien même on trouve des mélodies caractéristiques du Voile De Maya, celles-ci sont bien trop répétitives et prévisibles, à la limite de la lassitude. Heureusement que l’album ne dure pas une plombe, sinon ça en deviendrait insupportable. Mais aucun souci de ce côté-là, puisqu’une fois de plus, on a à faire à un album très court, à la limite de l’album-express. Déjà que sur le skeud précédent on avait le droit à un tout petit peu moins de trente minutes, là on se voit ponctionné encore d’une minute. C’est presque inadmissible d’avoir une moyenne de deux minutes cinquante par chanson non ? Enfin pour cet album ce n’est pas une si mauvaise chose finalement....

 
Nous avons sûrement à faire à la seule petite erreur de parcours de Veil Of Maya dans leur carrière. Ou plutôt une légère sortie de parcours. Mais au vu du potentiel que possède le groupe et leur passé, court mais intense, on devrait leur pardonner aisément cet éclipse musicale. Pour cela, il faudrait surtout penser à allonger la durée des albums, car on tend à se rapprocher d’un album de grindcore. Enfin, du moment que ça reste le seul point commun entre les deux, notre santé auditive ne sera en rien menacée.



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