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CHRONIQUE PAR ...

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Ptilouis
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Rory Friers
(guitare)

-Niall Kennedy
(guitare)

-Johnny Adger
(basse)

-Chris Wee
(batterie)

TRACKLIST

1) Run Home
2) These Secret Kings I Know
3) Wasps
4) Redesigned a Million Times
5) People Not Sleeping

6) Fucking Lifer
7) A Beacon, A Compass, An Anchor
8) Animal Ghosts
9) Heirs
10) Tryer, You

DISCOGRAPHIE


(2015) - rock post rock math-rock survitaminé - Label : Sargent House



Dingue, joyeusement foutraque et diablement inventif, voilà comment je définirai All Hail Bright Futures, précédent album des irlandais d’And So I Watch You From Afar (ASIWYFA). Il y a deux ans, les irlandais avaient réussi avec brio à relever le défi de succéder au départ de leur leader. C’est donc avec beaucoup d’impatience et de curiosité que j’attendais leur dernier album, Heirs. Et comme à leur habitude, ASIWYFA ne fut pas exactement là où je les attendais, offrant un album bien plus axés sur les guitares et en quelque sorte, plus proche de l’identité qu'on leur connaissait avant All Hail Bright Futures. Mais est-ce un signe de qualité ?

Dès les premières notes de "Run Home", on le sait, l’album se focalisera essentiellement sur les grattes et proposera un peu moins de folies que son prédécesseur. Les riffs restent très dynamiques ; les chœurs sont encore de la partie et toujours aussi entêtants et, pour parachever le tout, le milieu du morceau se fend d’un post-rock envoûtant. Bref, rien de nouveau mais de l’efficace, de l'entraînant, car dès la première écoute le morceau ne vous lâchera plus. D’autres titres se concentrerons ainsi sur les guitares, que ce soit la montée progressive de "Wasps", les aspects dynamiques et alambiqués de "People Not Sleeping" ou la directe "Fucking Lifer". Et on doit bien le dire : c'est un véritable plaisir de retrouver cette folie guitaristique mise autant au premier plan, surtout lorsque les mélodies distillées s'avèrent entêtantes et les twists bienvenus ("People Not Sleeping"). Tantôt agressives ("Fucking Lifer"), dansantes ("Redesigned a Million Times") ou plus aérienne ("Wasps", "Heirs"), les guitares ont été l’objet d’un traitement particulièrement méticuleux et l’auditeur ressent davantage les aspects post-rock mis en avant (notamment grâce aux nombreuses nappes de guitares).
D’ailleurs, c’est sur cet aspect post-rock que le groupe aura fait de nouveaux efforts, même si ceux-ci ne sont pas toujours complètement maîtrisés. Les chœurs très présents en second plan ajoutent souvent une dimension aérienne, la répétition des riffs créent régulièrement un aspect cotonneux agréable ("Wasps", "Heirs"), où se mêlent les réminiscences des précédents albums des irlandais. Toutefois, les habitués auront du mal à accepter tout de suite un disque qui tente de faire le grand écart entre des morceaux très directs ("Run Home", "Fucking Lifer") et d’autres plus diffus ("Heirs", "A Beacon,  A Compass, An Anchor") gagnant en qualité au fils des écoutes. Une autre surprise pourra les déstabiliser : l’apparition de morceaux clairement pop ("These Secret Kings I Konw", "Redesigned A Million Times"). Et c’est clairement l’une des plus grandes réussites de l’album. Ici, les chœurs sont grisants, les morceaux inventifs et l’on se surprend à fredonner les différentes mélodies avec une indicible joie. Finalement, seul l’étrangeté mécanique d' "Animal Ghosts" déçoit, alors que "Tryer, You" termine ce court album sur une ballade à la fois positive et aérienne.

Plus prévisible que son prédécesseur, mais diablement efficace, Heirs est un album où les guitares sont reines et les morceaux s’enchaînent à une vitesse folle. En un peu plus de quarante minutes, les irlandais passent d’un math-rock survitaminé à de la pop follement joyeuse, pour finir sur du post-rock doucement mélancolique et ce sans jamais nous ennuyer. Une synthèse réussie de leur savoir-faire, tout simplement.

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