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CHRONIQUE PAR ...

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S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Maurizio Iacono
(chant)

-Jean-Francois Dagenais
(guitare)

-Stephane Barbe
(basse)

-Oli Beaudoin
(batterie)


TRACKLIST

1) Breaching The Asylum
2) The Black Sheep
3) Marching Through Graveyards
4) Thy Serpents Tongue
5) Vindication
6) Soul Destroyer
7) Carrying Crosses
8) Shattered
9) Hate Spirit
10) The World Is A Dying Insect

DISCOGRAPHIE


Kataklysm - Of Ghosts and Gods
(2015) - death metal - Label : Nuclear Blast



« On ne change pas une équipe qui gagne. » Vous connaissez le dicton ? Le trouvez-vous  juste ? L'appliquez-vous  vous même ? Est il transposable au death metal canadien ? Osef ? WTF ? Hein (ndlr : en chtimi dans le texte)? Kataklysm ce groupe expérimenté ( qui a dit vieux ?) de death metal présente son nouvel album : Of Ghosts anf Gods et donne exemple pour répondre à la question initiale.

Tout au long d'une très bonne et durable carrière, le groupe canadien n'a jamais réellement sorti d'album foireux ni foiré. Hélas, celui ci n'a jamais non plus accédé à une reconnaissance plus ou moins méritée à l'iverse de certains (qui a dit Dark Tranquillity ?). Ce furieux groupe de scène avait pourtant agréablement surpris et encore bien réussi son coup il y a deux ans avec un Waiting for the End to Come  puissant et violent à souhait, « kasi » cure de jouvence pour Kataklysm . Une tournée aux quatre coins du globe leur faisait gagner du public et développer leur renommée. Le groupe déplace en effet du monde, quoiqu'on en pense, que ce soit en tête d'affiche, en festival ou en première partie grâce à leur constance  et à des sets énergiques ce dont peu de groupes peuvent finalement se vanter (qui a dit At The Gates ?). Il était donc temps de proposer du nouveau matos pour repartir en tourbus et pour cela rien de tel qu'un album - quitte à ne pas forcément faire des étincelles, les temps de composition pouvant parfois être longs pour sortir de gros titres. En bon professionnel du disque, le groupe débute son album par une intro a priori extraite d'une fiction type biblique ou péplum où dés le départ l'entité Dieu est remise en cause.
Le groupe reste fidèle à ses messages et thèmes abordés dans sa discographie : l'homme n'a pas besoin de force ou nature dite supérieure pour tout foutre en l'air puisqu'il sait largement le faire lui-même. Et on attaque les trois quarts d'heure standards sur les bases du précédent LP : un riffing death dynamique mais aéré soutenu par une section rythmique relativement tranchante. La production donne de suite une froideur et une couleur plutôt grise ou noircie durcissant le son proposé. Alors que le groupe n'a jamais (et l'album est dans cette continuité) fait l'économie des passages mélodiques, la réalisation rabote ces tentatives pour uniformiser l'ensemble et donner une sensation de compacité, s'avérant vraiment lourde et violente. Ajoutons à cet aspect un rythme maîtrisé avec une impression de vouloir user de tous les tempos, une impression de jouer dans le thrash et voilà une étonnante entrée en matière ("Breaching The Asylum"). On reconnait néanmoins la patte kataslymique du propos et cela dans toutes les compositions : les Canadiens réussissent parfaitement à asséner du blast, de la mélodie et du growl sur des tableaux musicaux enchaînés les uns aux autres avec une cohésion réelle. Maurizio lâche ses grognements de manière impeccable, Dagenais se lâche sur les solos et le résultat semble de prime abord bon.
"The Black Sheep" rappelle même les traceurs du précédents album mais ne parvient toutefois pas à se hisser au rang de produit punchy de l'oeuvre antérieur. Et, malheureusement, les dix titres donnent cette impression et plus on avance dans l'album plus celle-ci grandit. Les bonshommes connaissent parfaitement leur boulot ; ils savent écrire et composer des titres structurés et riches pour hélas un résultat sans réel attrait à terme. Of Ghosts And Gods n'est pas mauvais mais Of Ghosts And Gods n'est pas excellent. C'est le genre d'album qui peut tourner sur une platine ou un baladeur ; il ne gênera jamais son auditeur mais ne l'accrochera pas plus que ça. C'est même un peu déçu qu'on termine son écoute avec un trop long "The World Is A Dying Insect" pourtant bien amené mais peu original. Est-ce lié à la production ? A la volonté d'écrire du death dit moderne ? Développer un style propre Kataklysm (et arrêter d'être emmerdé avec les cousins suédois) ? Au manque de profondeur ou de dimension des morceaux ? Ces questions méritent-t-elles d'être posées et de faire perdre du temps à tout le monde ? Au regard de la carrière du groupe et de la puissance scénique de celui ci, évitons d'y répondre pour se concentrer sur les aspects positifs d'une nouvelle sortie, à savoir une nouvelle tournée et des setlists de circonstance permettant, on l'espère, de dynamiter ces titres. (Ainsi va dorénavant l'industrie musicale pour les groupes dits installés).

« Quelle question à la con j'vous jure ! » Oui c'est une équipe qui gagne, le nouvel album s'écoute et se défend. Katakysm fait du Kataklysm et personne ne pourra leur reprocher. Un nouvel album c'est une tournée à venir : l'endroit de prédilection du groupe, pour le coup, la pilule (enfin l'album) passe un peu mieux. Ne boudons pas ce groupe , le prochain sera meilleur mais celui ci reste moyen, une espèce de « peut mieux faire ».


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