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CHRONIQUE PAR ...

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Fromage Enrage
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Whitefield Crane 
(chant)

-Klaus Eichstadt
(guitare+chœurs, chant sur "Mr. Recordman")

-Dave Forman 
(guitare+chœurs)

-Cordell Crockett
(basse+chœurs)  

-Mark David 
(batterie)

TRACKLIST

1) Neighbor
2) Goddamn Devil
3) Come Tomorrow
4) Panhandlin' Price
5) Busy Bee
6) Don't Go 
7) So Damn Cool 
8) Same Side
9) Cats in the Cradle
10) I'll Keep Tryin'
11) Everything About You
12) Madman (92' Remix)
13) Mr. Recordman

DISCOGRAPHIE


Ugly Kid Joe - America's Least Wanted
(1992) - hard rock / heavy metal - Label : Mercury



Au départ, il n'était question que d'un petit EP de six titres, sorti à la fin de l'année 1991. As Ugly As They Wanna Be. Quatre compositions de heavy metal joviales et accrocheuses, une reprise de Black Sabbath et une outro parodique pour finir avec le sourire. Tout aurait pu s'arrêter là, si le destin n'avait pas décidé de s'en mêler et de faire connaître à ce tout petit album rien du tout un immense succès commercial. "Eveything About You" cartonne partout, et voilà les garnements malappris propulsés en haut des charts. Dans de telles circonstances, un album était bien sûr à prévoir...

Et c'est en septembre 1992 que sort America's Least Wanted, premier album longue durée d'Ugly Kid Joe. Joe, justement, c'est la mascotte du groupe, ce garnement insolent au majeur toujours dressé en l'air, et qui se paye l'audace de prendre la place de la statue de la liberté. Tout cela paraît bien inoffensif aujourd'hui, mais à l'époque, une telle pochette n'est pas sans susciter une certaine indignation, une version alternative est d'ailleurs proposée, sur laquelle Joe se tient sacrément plus à carreau. En tous les cas, le ton est donné : irrévérencieux, insolent et pas prise de tête. Un rapide feuilletage du livret nous le confirme : les cheveux sont longs, les casquettes à l'envers. Le heavy metal a changé de tête, les années 90 sont passées par là, exit le spandex et le cuir, place au style baggy, au soleil californien, au skate et au fast-food.
Ce changement ne s'arrête pas à la trombine des musiciens, bien évidemment. Stylistiquement parlant, le heavy metal d'Ugly Kid Joe n'a pas grand-chose à voir avec les pointures de la décennie précédente, hormis peut-être ce goût pour les riffs qui décapent. Moins lyrique, moins sérieux, plus je-m'en-foustiste, plus festif et plus funky... America's Least Wanted est avant tout l'album d'un groupe qui a décidé de s'éclater un bon coup. Les morceaux déroulent des riffs et soli énergiques tout en décontraction. Par-dessus tout ça, Whitefield Crane balance couplets et refrains avec une hargne relevée d'un rien de nonchalance. Son timbre est rocailleux, aigu, impertinent à souhait, et colle parfaitement aux compositions de ses petits camarades de jeu. 
Les compositions, parlons-en justement. On peut diviser les chansons d'America's Least Wanted en deux catégories. Celles qui ont un pistolet chargé, et celles qui creusent... Ah non, pardon. Non, il y a d'un côté les morceaux bien heavy, aux refrains ultra accrocheurs et riffs terriblement efficaces. Nul besoin de s’embarrasser à tricoter comme des fous ou à faire de l'étalage technique insensé. Ugly Kid Joe joue bien, Ugly Kid Joe joue fort, Ugly Kid Joe joue à la cool. "Neighbor", "Panhandlin' Price", "So Damn Cool" : rien que des petits brûlots de heavy réjouissants et garantis sans prise de tête.
De l'autre côté du spectre, on retrouve des morceaux plus calmes, plus groovy. Carrément funky sur "Same Side" (malgré un excellent solo particulièrement endiablé), acoustique sur "Mr. Recordman", chantée par le guitariste Klaus Eichstadt, crooner sur "Busy Bee", Ugly Kid Joe a l'excellente idée de varier les humeurs sur son album. On notera aussi une très bonne reprise de "Cats in the Cradle" de Harry Chaplin, que le groupe s'approprie avec aisance et une bonne dose de classe. Enfin, à la croisée de ces deux approches, entre envie de riffs et besoin de coolitude, il y a l'incontournable et mémorable tube "Everything About You". Ce morceau résume à lui tout seul la mentalité du groupe : à la fois rock'n'roll, potache et chaleureuse. 


Il n'est jamais facile de donner suite à un premier gros succès. En cette fin 1992, Ugly Kid Joe prouve qu'il est capable de plus bien plus qu'un petit EP et de tenir la route sur l'entièreté d'un album. Nul étonnement, donc, à ce que l'album connaisse à son tour le succès. Le groupe sombrera petit à petit dans l'oubli, avant sa résurrection récente... en attendant, il est impératif de redécouvrir ce super petit album, idéal pour accompagner les longues et paresseuses journées estivales...

 


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