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CHRONIQUE PAR ...

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Shamash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 05/20

LINE UP

-Glenn Danzig
(chant+piano+guitare+basse+batterie)

-Tommy Victor
(guitare+basse)

-Johnny Kelly
(batterie)


TRACKLIST

1) Devil's Angels (Dave Allan & The Arrows)
2) Satan (Theme from Satan's Sadists)
3) Let Yourself Go (Elvis Presley)
4) N.I.B. (Black Sabbath)
5) Lord Of The Thighs (Aerosmith)
6) Action Woman (The Litter / Nuggets)
7) Rough Boy (ZZ Top)
8) With A Girl Like You (The Troggs)
9) Find Somebody (The Rascals)
10) Crying In The Rain (The Everly Brothers)

DISCOGRAPHIE

Lost Tracks (2007)
Skeletons (2015)

Danzig - Skeletons
(2015) - heavy metal - Label : Evilive



Certaines personnalités du monde de la musique sont pour le moins marquantes. Par leurs prouesses et leur talent elles parviennent à un statut quasi-iconique. Mais une fois parvenues au sommet, le plus difficile est de ne pas dégringoler et de terminer dans un anonymat souvent difficile à vivre. Le cas qui nous intéresse aujourd’hui est aussi connu qu’éloquent.

Glenn Danzig. Un nom qui a su jadis inspirer un profond respect. Et pour cause. Le bodybuildé monsieur n’était autre que le frontman des Misfits, groupe d’horror punk pour les incultes, avec qui il a enregistré des morceaux encore vénérés de nos jours. Après la parenthèse Samhain, il décida à la fin des années 1980, conseillé par Rick Rubin,  de se produire sous son propre nom. Il enfantera des tubes à la pelle, réunis dans quatre très bons disques. Avant que ne débute la lente déliquescence. Que retenir en effet de bon chez Glenn depuis près de la deuxième moitié des années 1990 ? Pas grand-chose en vérité… Ne soyons cependant pas si sévère et avouons que la dernière livraison du evil Elvis n’était pas si mauvaise. Deth Red Sabaoth renouait en quelque sorte avec le passé, avec des compositions plus inspirées. Les fans se sont alors pris à rêver à un retour en grâce du groupe. Les années ont passées et toujours pas de nouvelle offrande en vue. Fin 2015, l’attente est enfin récompensée, puisque la formation offre son dixième album au public.
Pour ceux qui n’ont pas suivi les annonces du sieur Danzig, ils risquent d’être déçus. En premier lieu car Skeletons est un disque de reprise. Pour entendre de nouvelles compositions de la troupe, il faudra patienter encore davantage. Cet exercice de style qu’est la reprise a été tenté par moult groupes, avec plus ou moins de réussite. Le père Glenn entend rendre ici hommage aux artistes qui l’ont marqué. C’est donc sans surprise aucune que l’on retrouve la présence d’Elvis Presley, mais également de Black Sabbath dans la liste des morceaux repris. Pour le reste, les œuvres choisies sont parfois assez peu connues. Mais qu’importe, après tout, pourquoi ne pas profiter pour découvrir de bonnes choses ? Mais là encore, la déception risque d’être au rendez-vous. Les premières secondes de "Devil’s Angels" issu d’un film de motards des années 1960 ont de quoi refroidir les ardeurs des plus optimistes. Pas tant concernant la composition en elle-même qui possède un feeling très punk, mais surtout à cause du son de l’ensemble. Comment des professionnels de cette envergure ont-ils pu se satisfaire d’une production aussi douteuse ?
Les titres se suivent et cette désagréable impression d’entendre des versions démos se confirme. Les guitares de Tommy Victor sont compressées et parfois difficilement audibles. L’on a parfois la sensation d’un bourdonnement dans les oreilles plus que de réels riffs. La voix de Glenn est pour sa part bien trop en avant. Le souci c’est que le sombre crooner  a perdu de sa superbe. Là où auparavant la puissance et la chaleur se mariaient  parfaitement, l’ensemble semble désormais forcé. L‘écoute de "Satan" ou de "Action Woman", pour ne citer qu’elles, montre à quel point ce triste constat est juste. Quant à la batterie, derrière laquelle siège l’ex Type O Negative Johnny Kelly d’une part et Glenn d’autre part, elle ne parvient jamais à dynamiser l’ensemble qui s’englue dans une mollesse exaspérante. L’auditeur aura sûrement envie de stopper rapidement cette mascarade. Même les morceaux les plus enlevés, comme la reprise des Troggs,
"With a Girl Like You",  ne parviennent pas à susciter une quelconque sympathie.

Il sera aisé pour qui a lu cette chronique de se faire une idée bien précise de ce naufrage que constitue Skeletons. La faiblesse de cette sortie  a de quoi énerver les fans de Danzig qui étaient en droit d’attendre mieux que ces enregistrements sans intérêt. Pour les néophytes qui aimeraient malgré tout découvrir ce groupe, il est conseillé de passer ici son chemin et de repartir au début de l’aventure, à l’époque où Danzig possédait une réelle personnalité et avait des choses à dire.


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