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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Sean Harmanis
(chant)

-Nick McLernon
(guitare)

-Lachlan Monty
(guitare)

-Chris Arias-Real
(basse)

-Louisa Burton
(claviers+chant)

-Tim Madden
(batterie)

TRACKLIST

1) Foreword
2) Requiem
3) Fake
4) Let Me In
5) Threads
6) Though The Looking Glass
7) Blood Moon
8) Scrapping The Barrel
9) Marionette
10) Timeless
11) Old Souls

DISCOGRAPHIE

Neverbloom (2012)
Old Souls (2015)

Make Them Suffer - Old Souls
(2015) - hardcore black metal deathcore symphonique - Label : Roadrunner Records



Make Them Suffer est, sans conteste, l’une des révélations de l’année 2012, lorsqu’il sort son premier opus Neverbloom. Un album qui, s’il n’est pas une nouveauté stylistique, a pour objectif de poser les bases de référence du groupe. Au premier abord très dense et difficile d’accès, il se dévoile au fur et à mesure, et nous fait irrémédiablement tomber sous son charme. Un peu comme Fangorn en fait.

Trois ans plus tard, les insulaires ont bien bourlingué à travers le monde, et ont pu engranger suffisamment d’expérience pour se pencher sur l’écriture d’un nouveau disque. Ils nous avaient laissé une forte impression avec Neverbloom, aux fondements hardcore, mais fortement teinté de noirceur, aussi bien avec le côté black metal omniprésent, qu’avec l’apport discret mais essentiel de leur claviériste Louisa Burton. Malgré le fait que Winds Of Plague avait déjà débroussaillé ce côté deathcore symphonique, Make Them Suffer apportait sa touche personnelle qui allait directement lui coller à la peau. A la fois proche, mais pourtant à des années-lumières d’un Fleshgod Apocalypse ou d’un Betraying The Martyrs,il s’implantait  directement dans le décor et le monde du deathcore, et le public savait qu’il allait devoir compter sur lui pour les années à venir.
Alors quand les Australiens sortent plus d’un avant la sortie d’Old Souls, un premier single intitulé "Let Me In" tranchant complètement avant leur récent passé, la surprise est de taille, et de nombreuses réactions négatives fleurissent un peu partout. Et pour cause, le clavier a beau continuer à introduire les  chansons, c’est à peu près tout ce qu’il reste de bien. Plus aucune vigueur, aussi bien dans les riffs que dans la voix, plus rien d’entraînant, plus aucune puissance, adieu la noirceur et bonjour le mainstream. Et ça, ça fait mal. Alors les bougres se rattraperont bien, deux mois avant la sortie, avec les deuxième et troisième tubes "Requiem" et la tuerie "Blood Moon" qui reviennent aux fondamentaux du groupe, mais qui restent quand même un ton en dessous.
A ce moment, le public est totalement perdu. Que signifie ce "Let Me In" ? Est-ce un élément qui va permettre de se préparer à un changement radical ? Mais dans ce cas pourquoi ce "Requiem" ressemble-t-il à une chute de Nerverbloom ? Et bien la réponse est à lire entre les lignes. Old Souls contient une bonne partie de (médiocres) changements, et un petit reste du (délicieux) passé. Le fait que le guitariste Lachlan Monty soit venu remplacer Craig Buckhingam, ne doit pas y être totalement étranger. Auparavant, c’est le bassiste Chris qui composait presque exclusivement les chansons. Dorénavant, tous les membres y prennent une part plus ou moins grande. Les influences viennent donc de divers horizons, des fois très divers, mais pas toujours en accord avec ce que Make Them Suffer nous vendait jusqu’alors.
Si le côté black est toujours influencé par Belphegor et Dark Funeral, on doit maintenant composer avec une orientation plus gothique et, de ce fait, dramatique, comme en témoigne la fin de l’album avec "Timeless" et, avec plus de légèreté, "Old Souls". Indéniablement la marque de Louisa Burton. A l’opposé, on retrouve "Marionette" totalement marqué au fer rouge par The Black Dahlia Murder. Le deathcore de Make Them Suffer a toujours une bonne place, comme les titres "Fake", "Scrapping The Barrel" et le monstre "Blood Moon" vous le certifieront, mais quelque chose manque malgré tout. Une sorte de profondeur et d’épaisseur. Et ce ne sont pas l’intro et l’interlude, toutes deux au piano, et sans saveur, qui viendront garnir le vide.
Non, ce qui constitue réellement une carence dans ce Old Souls, c’est ce concept-album beaucoup moins puissant que Nerverbloom. Il existe bel et bien un fil narratif qui parcourt l’album, celui-ci partant d’ailleurs de la dernière chanson pour remonter jusqu’à la première. C’est donc une remontée dans le temps au fur et à mesure de la découverte de l’album, un peu à la manière du film Memento. Sauf que le thème est moins poétique, moins intense et robuste, puisqu’on suit les problèmes personnels d’un protagoniste, ce qui est tout de même moins original, moins savoureux et mois onirique que l’évolution d’un personnage à travers une forêt. Et cela s’en ressent considérablement à travers la durée des pistes : quand on affichait quarante trois minutes pour huit véritables chansons dans le précédent opus, ici on plafonne à peine à trente cinq minutes pour une véritable chanson de plus. Et c’est bien dommage.


En définitif, on assiste à une réelle stagnation chez Make Them Suffer. Certes, l’album est plus varié au niveau des styles, mais finalement pourquoi changer une recette qui fonctionnait excellement bien ? On a l’impression que les Aussies ont voulu s’adapter à leur public. Ce qui en général, conditionne la mort d’un groupe. On espère se tromper, mais en attendant, Old Souls est à l’image de sa pochette : fade.



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