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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Page Nye Hamilton
(chant+guitare)

-Dan Beeman
(guitare)

-Dave Case
(basse)

-Kyle Stevenson
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Phillip Peterson
(violoncelle sur "Dead to the World")

TRACKLIST

1) Life or Death
2) I ♥ My Guru
3) Bad News
4) Red Scare
5) Dead to the World
6) Green Shirt (Elvis Costello cover)
7) Expect the World
8) Die Alone
9) Drunk in the Afternoon
10) Look Alive
11) Life or Death (Slow)
12) Move on (David Bowie cover - bonus)

DISCOGRAPHIE


Helmet - Dead to the World
(2016) - hardcore heavy metal - Label : earMusic Verycords



Size Matters, le recueil ayant marqué la réactivation en 2004 du collectif emmené par Page Hamilton avait fait naître l'espoir, celui d'un retour gagnant qui encouragerait son principal instigateur à creuser le sillon de ses mélodies écorchées, sans renier la vigueur qui l'anime depuis ses débuts. Hélas, si Monochrome (2006) et Seeing Eye Dog (2010) méritent qu'on y porte quelque attention, leur niveau hétérogène ne leur permet pas de rivaliser avec leur savoureux prédécesseur. La magie sera-t-elle revenue à la faveur d'une gestation longue de six années ?

Progressant sur un tempo enlevé, "Life or Death" s'inscrit dans la meilleure veine des réalisations les plus récentes avec son refrain chiadé à la mélancolie toute « helmetienne », un solo hystérique mais pertinent et un pont aérien qui casse la routine. D'un niveau proche de "Smart" - la superbe chanson qui ouvrait Size Matters - son alter ego de Dead to the World fait croire l'espace de trois minutes au retour de l'inspiration quasi-miraculeuse qui prévalait sur la réalisation pré-citée vieille de trois olympiades. Hélas, sans être honteuse, la suite relève du désenchantement. Ne devant leur respectabilité qu'à l'écriture ultra-rodée d'Hamilton, les compositions originales - dont le maître à penser a garni tant bien que mal cette maigre livraison - sont dépourvues de l'héroïsme sensible qui faisait le charme de leurs illustres devancières. Triste paradoxe, ce sont les deux covers, dont une en bonus, qui valident le constat d'une incapacité à transcender un savoir-faire devenu besogneux. En effet, les versions « punk mou » de "Green Shirt" d'Elvis Costello et "Move on" de Bowie font davantage songer à des calques malhabiles – ce chant « karaoké » qu'à d'audacieuses réinterprétations, à l'image de la quasi-totalité des pistes qui demeurent trop sagement dans le giron d'un leader replié sur ses acquis.
Néanmoins, quelques timides incursions sur le trottoir d'en face se font entendre ici ou là, tels les chœurs façon "Hounds of Love" de Kate Bush qui ponctuent le refrain d'" I ♥ My Guru", le violoncelle discret – de retour après une apparition sur "LA Water" de Seeing Eye Dog – qui colore la chanson-titre sur laquelle Hamilton imite le Joe Jackson de "Slow Song", ou encore l'ambiance soft rock à la Wilco de "Bad News". Mais cette dernière, logiquement du reste, manque cruellement de saveur, à l'instar de la plupart des autres morceaux scandés par une batterie répétitive et lénifiés par un chant clair légèrement granuleux – deux éléments constitutifs du Casque auxquels se greffent malheureusement un tempo plus empesé que d'habitude et un panache en berne sur les refrains, même si ces derniers sauvent parfois de la léthargie, comme sur "Red Scare" aux plaisantes vocalises, le diaphane "Look Alive" et "Drunk in the Afternoon" dont la référence, volontaire ou non, à Alice in Chains se révèle toutefois moins probante que sur Size Matters.


Un éclair et puis s'en va, ou plutôt s'ennuie : ce constat lapidaire s'impose à l'écoute d'un Dead to the World à l'interprétation difficilement attaquable mais que la passion semble avoir en grande partie désertée. Et lorsque l'on réalise que pour dépasser la demi-heure, la formation nord-américaine a complété sa modeste offrande avec une version ralentie du réjouissant opener en sus d'une paire de reprises anecdotiques, la déception se transforme en suspicion, celle qu'il est de plus en plus courant d'éprouver à l'égard de certains groupes historiques qui donnent l'impression de s'investir à minima en studio pour avoir le droit d'aller chercher leur rémunération sur les planches en invoquant leur gloire passée.



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