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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Marcus Bridge
(chant)

-Jonathon Deiley
(guitare lead)

-Joshua Smith
(guitare rythmique)

-Alex Milovic
(basse)

-Nic Pettersen
(batterie)

TRACKLIST

1) Citizen
2) Colourwave
3) Savage
4) Solar
5) Heartmachine
6) Intuition

7) Zero-One
8) Fade
9) Render
10) Veridian

11) Paragon

DISCOGRAPHIE

Node (2015)
Mesmer (2017)

Northlane - Mesmer
(2017) - metal prog metalcore - Label : UNFD



Aucune annonce. Presqu’aucune promotion. A la manière d’une Beyoncé – le talent en plus – Northlane a décidé de sortir un album à la surprise générale, moins de deux ans après son dernier en date, Node. Enfin, la stupéfaction se doit tout de même d’être mesurée, quand on sait que la formation australienne carbure au rythme d’un album biennal depuis 2011.

Northlane, c’est un peu comme cette fille au lycée que tout le monde appréciait et qui après avoir eu son bac S, s’est retrouvée cadre chez Auchan à la stupéfaction de tous. Et pourtant, personne n’a vraiment trouvé quelque chose à redire, tant elle semblait contrôler sa vie et savoir ce qu’elle voulait faire. De la mème manière, les Australiens, après avoir fait part de leur talent au monde du hardcore/metalcore, ont soudainement viré de bord pour trouver leur voie dans le secteur progressif. Le basculement intervenant clairement du passage de Singularity à Node, il est fortement appuyé et aidé par le départ du chanteur Fitipaldes, remplacé à la perfection par Marcus Bridge. Sans aucun jeu de mots, c’est ce qu’on peut joliment appeler faire le pont. Line-up et label inchangés depuis 2015 donc, enregistré cette fois-ci dans le New Jersey en compagnie de David Bendeth (Of Mice And Men, We Came As Romans, Crossfaith), Northlane revient sur le devant de la scène avec ce Mesmer à la pochette hypnotisante, et restant dans les mêmes tons colorimétriques avec une grosse présence de la synthèse du violet et du rose. Cette première analyse nous réconforte d’abord sur un point: le style pratiqué par Northlane ne semble pas avoir changé durant ces deux années.
Non, il n’a pas changé. Mais il a évolué. Et en bien. Même s’il a perdu trois petites minutes au compteur pour le même nombre de titres, ce disque montre que Northlane a encore progressé d’un palier, dans tous les compartiments de sa musique. Si l’on se focalise sur le fond, Mesmer explore principalement le thème de la perte, sujet dont les membres du groupe ont fait l’amère expérience durant la composition de celui-ci. C’est le cas de "Fade", évoquant la disparition du père de Marcus Bridge, le chanteur, de "Veridian", abordant les derniers instants vécus par Josh Smiths avec son arrière-grand-mère, et de "Paragon" (qui signifie modèle), hommage à Tom Searle, ancien guitariste d’Architects, principale influence du groupe australien, qui sera donc allé jusqu’à porter le nom d’une chanson des Londoniens. Et quand les paroles n’expriment pas la perte physique, elles fouillent un autre aspect, plus abstrait cette-fois, comme celle de liberté, ou d’attachement avec notre nature humaine intrinsèque. C’est donc à travers des sujets existentiels, comme la nature violente et frivole de l’humain ("Savage"), la destruction de l’environnement ("Solar"), la programmation de l’esprit ("Intuition") et l’invasion de la vie privée à travers la surveillance électronique ("Citizen") que Northlane va aller farfouiller, à l’aide d’un vocabulaire qui se veut majoritairement et résolument optimiste. Aspect très important à noter, tant la langue anglaise se distingue par son vocable à majorité bilieuse.
Le dernier skeud des insulaires donnaient une impression d’homogénéité quasi parfaite, à la limite du dérangeant. Ici, preuve encore que Northlane est en constante évolution, c’est le côté hétérogène que l’on remarque et que l’on approuve. On jongle en permanence entre le metalcore pêchu dont Northlane possède la recette, disséminé aux quatre coins de l’album, avec un son à tendance djent ("Intuition", "Zero-One" et "Render"), un petit passage post-hardcore pas piqué des hannetons rappelant fortement leurs compatriotes Hands Like Houses ("Fade"), et les mélodieuses (autant vocales qu’instrumentales) "Heartmachine", "Render" et "Veridian". Cette dernière est d’ailleurs un peu surprenante par sa lourdeur tant Northlane nous avait habitué à conclure ses œuvres de manière posée. Et ce n’est pas non plus "Solar", son début jazzy/ambiant, son tempo assez lent, et son chant entièrement en voix claire qui vont venir nous dérouter. Car les Australiens ont magnifiquement soigné leur transition, donnant presque l’impression d’avoir à faire à une seule et longue piste quarante-cinq minutes. Cette fluidité remarquable est une des marques de fabrique du quintet et le signe d’une grande maturité. L’autre point fort, c’est sa capacité à retranscrire parfaitement les sentiments – positifs ou négatifs – de ses textes, à travers ses ambiances. Et de se servir de sa musique comme une catharsis et une voie expiatoire. Après tout, n’est-ce pas là ce qu’on attend réellement d’un groupe de musique, quel qu’il soit ?


Northlane confirme donc avec ce Mesmer, le chemin progressif emprunté depuis 2015. Si l’on prend en compte le très court laps de temps passé entre les deux compositions, et l’effet d’annonce surprise, cet album est d’autant plus remarquable. On commence à se demander jusqu’à quel point Northlane va réussir à élever son niveau de jeu et sa progression par la suite, car notre capacité d’imagination commence à trouver ses limites. A moins que la formation arrive encore à nous mesmériser.




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