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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Cedrix Bixler-Zavala
(chant+percussions+melodica)

-Omar Rodriguez-Lopez
(choeurs+guitare+tambourin)

-Keeley Davis
(choeurs+guitare)

-Paul Hinojos
(basse)

-Tony Hajjar
(batterie)

TRACKLIST

1) No Wolf Like The Present
2) Continuum
3) Tilting At The Univendor
4) Governed By Contagions
5) Pendulum In A Peasant Dress
6) Incurably Innocent
7) Call Broken Arrow

8) Holtzclaw
9) Torrentially Cutshaw
10) Ghost-Tape No.9
11) Hostage Stamps


DISCOGRAPHIE


At The Drive-In - in.ter a.li.a
(2017) - rock post hardcore mélodique - Label : Rise Records



Sans s’étendre outre mesure sur la comète post-hardcore que fut At The Drive-in durant la deuxième moitié des 90’s, rappelons qu’elle produisit énormément de qualité en l’espace de peu d’années, avant d’exploser en deux entités: Sparta et The Mars Volta, qui connurent diverses fortunes (The Mars Volta restant une sérieuse référence du rock expérimental, Sparta œuvrant au contraire dans une relative indifférence). Surtout connu et célébré pour l’indépassable Relationship Of Command, ATDI est également responsable d’un autre LP d’exception, In / Casino / Out, d’un EP du même acabit (Vaya), et de quelques autres sorties plus dispensables. On aurait pu penser que le groupe en resterait là vu l’agenda outrageusement chargé de l’hyperactive tête pensante du groupe, Omar Rodriguez Lopez (environ sept projets plus ou moins connus et actifs, des dizaines – littéralement - d’albums solo, etc.), seulement voilà…

…Seulement voilà, c’était sans compter sur l’épidémie de « reformite » aiguë qui semble, depuis quelques années, frapper un certain nombre de combos culte des 90’s, souvent fort éloignés de la scène metal, mais clairement importants chez les amateurs de musique alternative un peu excitée et/ou barrée. C’est ainsi que Refused, Faith No More, ATDI donc, ou même Grandaddy dans une veine autrement plus pépouze, se sont reformés plus ou moins récemment, commençant par des concerts, puis des tournées, avant d’en passer, avec divers niveaux de succès (énorme réussite pour Faith No More avec Sol Invictus, moins évident pour Refused avec Freedom), par l’épreuve accidentée du proverbial  « album de la reformation ». C’était donc au tour d’ATDI d’y procéder ces jours-ci, après une première reformation uniquement consacrée aux concerts entre 2009 et 2012. Et le doute était permis quant à ce nouveau LP tant leur musique, fortement empreinte d’une effervescence juvénile et explosive, risquait d’assez mal vivre le passage de plus d’une quinzaine d’années (au contraire du son plus versatile et intemporel de Faith No More par exemple). Fort heureusement, on constate assez rapidement à l’écoute du nouveau LP des californiens que leur maestria leur permet en l’occurrence de passer l’obstacle sans trop d’encombres, du fait, reconnaissons le bien aisément, d’une absence quasi-totale de prise de risque. Soignant un public de trentenaires volontiers sujet à la nostalgie, ATDI donne ici l’impression d’avoir dument muri son coup et finement calibré son propos, afin d’en filer un peu à tout le monde. Ainsi, le démarrage d’In-ter a-li-a s’opère sur les chapeaux de roue via ''No Wolf Like The Present'' et ''Continuum'', deux pistes enlevées, typiques du groupe, dopées aux entrelacs de guitares folles et coiffées du chant reconnaissable en une milliseconde de Cedric Bixler-Zavala. ''Holtzclaw'', placée en fin d’album, s’avère tout aussi nerveuse et vivace.
ATDI entre ensuite dans le vif du sujet avec quelques sérieux tubes, oscillant entre post-hardcore foufou et velléités de tribuns bien mainstream, pas loin de rappeler un autre projet d’ORL et CBZ (Antemasque), ce qui permet au groupe de démontrer qu’il est toujours capable de produire avec aisance de gros refrains de stade, et qu’il demeure doté d’un sens de la mélodie nerveuse et tressautante assez incomparable (''Call Broken Arrow'', ''Incurably Innocent'', ''Governed By Contagions''). Sans atteindre l’impact immédiat des monuments du groupe (inutile de vous citer ici les quatre ou cinq premiers morceaux de Relationship Of Command), ces derniers s’avèrent être une bonne surprise, d’autant plus qu’ils sont dotés d’un son organique et naturel, mettant bien en exergue les vocalises d’un CBZ en grande forme. Bref, loin d’expérimenter, In-ter a-li-a s’apparente à une sorte de synthèse de vingt ans de son, produite par des géniteurs sûrs de leur fait. ''Tilting At The Univendor'', ''Torrentially Cutshaw'', et ''Hostage Stamps'' adoptent un pas moins immédiat que les tubes précités bien que les mélodies y demeurent efficaces. Elles conservent également cet aspect décalé et doux-dingue faisant tout le sel du groupe, notamment via les entrelacs de riffs plus ou moins barrés d’ORL, plus que jamais le premier vecteur d’identité d’ATDI. De ce fait, la dimension la plus douce et fragile de la musique du combo est la moins représentée sur ce nouveau LP, puisque seul ''Ghost Tape N°9'', qui n’aurait pas dénoté sur In / Casino / Out (lequel abrite les plus beaux morceaux du groupe, notamment ''Lopsided'', ''Napoleon Solo'' et ''Hourglass''), peut s’apparenter à une « balade ». Avec de sérieux guillemets. C’est donc bel et bien l’énergie et la fraîcheur qui prédominent sur ce qui n’est finalement que le quatrième LP d’ATDI, et il est clair que les américains, sans chercher à se réinventer, reprennent les choses à peu près là où ils les avaient laissées il y a une grosse quinzaine d’années. Gageons qu’on les retrouvera plus audacieux à l’avenir, si d’aventure cet in-ter a-li-a devait avoir une suite, ce qui n’est jamais certain vu le passif de girouettes hyperactives de ses géniteurs.


Quoi qu’il en soit, At The Drive-in évite largement l’échec et le ridicule sur cette nouvelle livraison très attendue. Et mine de rien, c’est déjà beau, surtout quand on voit le nombre de retours pathétiques produits par l’appât du gain et une tentative de s’en retourner vers un âge d’or des musiques alternatives plus ou moins révolu en matière de rock (du moins, en termes purement financiers), en arnaquant parfois un peu son public au passage. ATDI produit ici un LP direct, sans grande prise de risque certes, mais sans fausse note non plus, et doté de quelques vrais moments de bravoure. L’erreur aurait sans doute été de croire qu’on aurait pu légitimement en attendre davantage.


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