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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Michael H. Andersen
(chant)

-Marcel Lech
(guitare)

-Allan Tvedebrink
(guitare)

-Kaspar Boye Larsen
(basse)

-Nikolaj Borg
(batterie)

TRACKLIST

1)Int(r)o the Abyss
2)Feral Creation
3)Epidemic Skeleton
4)Into the Void
5)Gates of Utumno
6)Unbound
7)Ravishing and Possessed
8)Diabolic Consumption
9)Cast from Hell
10)Sigil of Baphomet
11)The Lurker

DISCOGRAPHIE

Feral Creation (2008)
The Bastard (2024)

Thorium - Feral Creation



Thorium ? Vite, un livre de sciences. « Le thorium est un élément chimique de symbole Th et de numéro atomique 90, métal de la famille des actinides ». Aah ? Un groupe conceptuel en physique des éléments ? Un nouveau concept : le Medeleïev-metal ? De l’isotope-death ? Des paroles qui parlent de fusion nucléaire, de protons, et de radioactivité ? Voyons la suite : « Il a été découvert en 1829 par Jöns Jacob Berzelius et nommé d'après Thor, dieu scandinave du tonnerre ». Hum. Bon tout s’explique, nous sommes en présence d’un groupe de death à la thématique blasphématrice et païenne. Une pointe de déception, tout de même.

Et oui, les concepts originaux se faisant rares, on aurait pu espérer en avoir dégoté un, mais non : la couverture (dessinée par Dan Seagrave, somptueuse au demeurant, à qui l'on doit déja des artworks pour Suffocation, Morbid Angel, Benediction ou Entombed) aurait du nous mettre la puce à l’oreille. Tant pis, et en avant : que nous proposent ces colériques Danois ? La réponse vient après une rapide écoute : du gros death metal mâtiné de thrash US. Du death, on a la voix et la production ainsi que certains blast-beats, du thrash on a une grosse partie des riffs, les rythmes mid-tempos et la lourdeur qui s’en dégage. Un espèce de mix entre du Bolt Thrower et du Slayer, la puissance et la lourdeur du premier combinée à l’aspect headbanguant et ravageur du second. Malgré tout, Thorium ne possède pas les qualités indéniables de ses influences mais s’avère suffisamment efficace et bien fichu pour mériter plus qu’une écoute polie.

Ce Feral Creation est tout de même loin d’être repoussant. À son crédit, on notera assez vite la production, largement dans ce qui se fait actuellement de mieux en terme d’efficacité même si comme trop souvent on regrettera une basse sous-mixée. Les guitares s’installent sur la majorité du spectre sonore, partagé avec une batterie presque trop envahissante mais qui contribue à l’énergie de l’ensemble. La voix est typiquement dans la mouvance death nordique, joyeux mélange de Entombed et de Unleashed en légèrement plus hurlée. Voila pour une description factuelle qui aura au moins le mérite de définir assez précisément dans quelle catégorie évolue Thorium. Au niveau qualitatif, Thorium ne s’embarrasse pas de mise en ambiance ou de crescendo : Thorium prend sa musique, en fait une boule compacte et lourde et vous la balance en pleine face.

Et ça marche plutôt bien. Des titres comme "Unbound", "Gates of Utumno" ou "Feral Creation" sont autant de décibels qui viendront vous nettoyer les conduits auditifs. Alternant mid-tempos, passages plus ravageurs et riffs lents avec en fond une batterie qui s’adapte avec brio aux riffs proposés, les onze titres de ce Feral Creation sont en général intelligemment variés pour ne pas ennuyer l’auditeur. Malgré tout, sur la longueur, Thorium n’évite pas l’écueil de la lassitude, faute de ne pas faire de concession. Un ou deux titres n’obéissant pas à la règle du décrassage d’esgourdes et qui aurait proposé quelque chose de différent (pas forcément non plus un slow, hein) auraient été bienvenus pour aérer un poil cette album dense. Bref, Thorium n’invente rien et propose un metal extrême simple, efficace et maîtrisé, un poil old-school sur les bords mais loin d’être déplaisant.


De retour après deux albums sortis en 2000 et 2002 passés totalement inaperçus ou presque, Thorium refait donc une tentative pour monter sur le trône du royaume du death metal. Si on est sûr que le titre ne leur reviendra pas, faute à un manque certain de prise de risque, on pourra peut-être leur accorder un prix de consolation – ou du moins un encouragement à persévérer et à faire encore un poil mieux.


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