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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Trevor Strnad
(chant)

-Brandon Ellis
(guitare)

-Brian Eschbach
(guitare)

-Max Lavelle
(basse)

-Alan Cassidy
(batterie)


TRACKLIST

1) Widowmaker
2) Of God and Serpent, Of Spectre and Snake
3) Matriarch
4) Nightbringers
5) Jars
6) Kings of the Nightworld
7) Catacomb Hecatomb
8) As Good as Dead
9) The Lonely Deceased

DISCOGRAPHIE

Miasma (2005)
Deflorate (2009)
Ritual (2011)
Everblack (2013)
Abysmal (2015)
Nightbringers (2017)

The Black Dahlia Murder - Nightbringers



Il y a deux ans, presque jour pour jour, je vous entretenais de l’immuable invariabilité des sorties de ceux qui sont aujourd’hui considérés comme l’un des plus augustes noms de la scène death metal mondiale. Et comme deux ans ont passé depuis la sortie du solide mais (rétrospectivement) guère transcendant Abysmal, c’est l’heure pour The Black Dahlia Murder de sortir un nouvel opus. C’est ainsi. C’est donc au tour de Nightbringers de venir violemment enfoncer un nouveau clou dans le cercueil de celles et ceux qui continueraient inexplicablement à penser (les maboules) que le groupe pourrait un jour évoluer de quelque façon que ce soit.

Clarifions les choses d’entrée: le relatif dithyrambe qui va suivre et contribuer à encenser Nightbringers est au moins autant dû à un essoufflement assez rapide du plaisir procuré par Abysmal – qui ne tient finalement guère la durée face à ses grands frères (les monstres Nocturnal & Ritual en tête) -, qu’à une réelle branlée mise par le dernier né du groupe. En effet, s’il est à peu près certain qu’Abysmal ne marquera pas l’histoire du combo, difficile d’en dire autant pour Nightbringers, qu’on jugera rapidement comme supérieur: plus varié (mais moins quEverblack), sans doute un rien plus créatif, et surtout bénéficiant de ce qui manquait assez douloureusement à son grand frère: un ou deux putains de tubes. En ce qui nous concerne, la cible est atteinte une première fois avec le morceau-titre, l’écrasant et futur classique ''Nightbringers''. Grâce à son mid-tempo immédiatement mémorisable et son ambiance générale, située quelque part entre melodeath de bourrin et death old-school enrobé dans un costume d’Halloween par le feeling résolument evil du riff principal, le morceau tape juste: couplet monstrueux, refrain de stade, pont bien lourd porté par un solo qui claque, voilà ce qu’on appelle du The Black Dahlia Murder. Mille fois entendu chez eux certes, mais toujours aussi imparable. Tout aussi classique mais tout aussi efficace, on a également droit aux sempiternels morceaux d’obédience thrash/death à l’ambiance plus ou moins horrifique bardés de riffs techniques au possible (''Kings Of The Nightworld'', ''Matriarch''). Au rang des autres grosses réussites de cet album, on se doit de noter ce qui constitue pour nous l’autre gros tube de cet album, ''Catacomb Hecatomb''.
Dans un genre totalement différent de ''Nightbringers'', à la fois nettement plus direct mais également bien plus mélodique par instants, ce morceau enchaine tambour-battant (comme d’habitude avec TBDM) les séquences plus ou moins brutales mais clairement inspirées. Difficile non plus de ne pas être séduits par le coup du bon vieux du riff en tapping sur ''As Good As Dead'', dont le refrain plutôt épique et old-school, pas sans rappeler les bons moments d’Arch Enemy – ça date hein ! -, est fort à propos pour venir éclairer la mêlée dans laquelle nous plonge à nouveau le groupe. Dans une veine encore plus classique pour TBDM, la violente ''Jars'' fait également le taff sans coup férir, avec son pont dissonant salement brutal enchainant sur un petit solo gentiment virtuose. Enfin, on apprécie la plus mélancolique – tout est relatif, mais bon, il y a un passage acoustique de quelques secondes - ''The Lonely Deceased'', un rien plus élégante que les bastos horrifico-débiles chères au groupe, et parfaitement placée en clôture d’album. Peut-être le troisième tube de ce huitième LP. Pour le reste, aucun intérêt à parler de l’enrobage – alias la production - ou des musiciens eux-mêmes. Non pas qu’ils soient négligeables, mais bien parce que tout est tellement irréprochable qu’il n’y rien à en dire, et ce n’est pas nouveau. En effet, les albums de TBDM sont tous excellemment produits depuis Nocturnal, et les musiciens sont invariablement des brutes en parfaite maîtrise de leur instrument et ce, quel que soit le line-up aligné. On ne dira rien non plus des lyrics de l’inénarrable Trevor Strnad, toujours aussi neuneus et rigolos. Là n’est pas l’essentiel. L’essentiel, c’est que TBDM est sans doute le seul groupe à faire ce qu’il fait et qu’il le fait toujours aussi brillamment, sans velléités de changement, mais sans sclérose: ils sont bien trop passionnés pour ça.


En conclusion, le huitième album de The Black Dahlia Murder est nouvelle réussite à ranger dans la discographie déjà bien fournie des américains. Totalement dénué de surprise certes, si ce n’est celle de voir ses géniteurs parvenir à creuser toujours plus avant ce sillon melodeath bourrin / death old-school à la sauce zombies vs vampires qui a fait leur renommée, Nightbringers demeure un album brillant et pertinent quand on s’intéresse un peu à l’ADN de ce groupe: celui d’éternels adolescents refusant de vieillir, mais n’oubliant pas pour autant de bosser comme des forçats pour que le manège continue de tourner. A jamais les Peter Pan de la scène death metal moderne.


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