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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

Pas mieux.

TRACKLIST

1) Garmonbozia
2) Ever Staring Eyes
3) Dreaming in Death
4) Ecclesia
5) Pulsating Nought
6) Thalassophobia
7) Stars to Dust
8) Vela Dare

DISCOGRAPHIE


Ascension - Under Ether
(2018) - black metal - Label : World Terror Committee



« Attends encore un peu. » Quand on est plein d’espoir, qu’on sent que la jouissance auditive n’est pas loin, on recule un peu l’échéance. « Ça va venir, là, je le pressens. Oui, encore une écoute ou deux et ça y est. C’est sûr. » Sauf que, des fois, le déclic attendu ne se produit pas. Il se produira peut-être, hein. Ou pas.
 
Dire que j’attendais le troisième album d’Ascension, comme le désert attend la pluie – copyright Everytging But the Girl – relève de l’euphémisme. Under Ether ? Un coup de cœur en 2018, pour sûr ! D’ailleurs, les coquinous m’avaient conforté dans cette idée en sortant comme teaser l’excellent "Dreaming In Death", annonciateur de l’un des deux changements s’étant opéré entre The Dead of the World et cette nouvelle offrande : le son. On ne remonte pas aux premiers Sepultura, mais cette sonorité « proto black death »  s’avère quand même être un bond en arrière surprenant, mais pas désagréable, donnant un côté brut à l’ensemble. Vu son côté délicieusement bestial, ce "Dreaming In Death" préfigurait donc un album brutal, limite primaire, tranchant de manière intéressante avec le caractère exquis de l’album précédent. Loupé. Les premières écoutes d’Under Ether se succèdent et j’attends, impatient, affublé d’un tablier de boucher, histoire de ne pas me salir avec les éclaboussures, les autres tueries. En vain.
Paradoxalement, ce nouvel album est encore plus alambiqué que son prédécesseur, malgré ce son de batterie featuring les barils d’Ariel. Incantatoire aussi ("Ecclesia"), mais alambiqué. Tortueux, voire labyrinthique, en excès. Sur "Ever Staring Eyes", cela passe encore, puisqu’il s’agit, en quelque sorte, de l’introduction à l’œuvre. En revanche, l’écoute d’"Ecclesia", "Pulsating Nought" et "Stars to Dust" est lisse. La technique des artistes et leur virtuosité sont irréprochables, mais rien n’accroche. Seules les deux cavalcades "Thalassophobia" et surtout "Vela Dare" nous font ressentir à nouveau quelque chose. La première possède une ambiance presque éthérée (en rapport avec le titre de l’album donc), s’appuyant sur un rythme thrash très rapide (genre "Grin (Nails Hurt)" de Coroner), et des guitares peu féroces, qui préfèrent, sur ce titre comme sur le reste de l’album d’ailleurs, la lumière des solos, fort agréables soit dit en passant, aux ténèbres des riffs plombés et abrasifs. "Vela Dare", quant à elle, est une sorte de tourbillon descendant, où l’on retrouve l’Ascension que l’on aime : classieux, incisif et inspiré. Il fallait bien ça pour ne pas sortir trop désappointé de l’écoute de cet étrange Under Ether.

 
Quelques éclairs dans un monde manquant de consistance. Ascension prend un chemin inattendu et privilégie encore plus la complexité à l’efficacité que sur The Dead of the World. Le travail de lead des guitares est certes appréciable, et il est indéniable qu’Under Ether sort du lot. On ne peut néanmoins s’empêcher de ressentir parfois une certaine sensation de vide devant cet objet assez insaisissable. Le temps fera peut-être son œuvre et je me repentirai peut-être des critiques formulées à son encontre. Ou pas.
 
 



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