CHRONIQUE PAR ...
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
18/20
LINE UP
-Galzi
(chant)
-Juhani Flinck
(guitare)
-Silver Ots
(guitare)
-Neissu
(basse)
-Mohkis
(batterie)
TRACKLIST
1) Intro
2) The Last Of The Bearing Beats
3) Switchblade Storm
4) Bolt Of Chaos And Creation
5) For Further Loss
6) Liberticide
7) Strange Light Pulsate
8) In No Esteem
9) For The Sullen Souls
DISCOGRAPHIE
Il y a des jours comme ça où les planètes s’alignent. Un groupe semble avoir compris tout ce que vous aimez dans la musique metal et produit un cocktail explosif qui vous mène à l’orgasme. Après une carrière ponctuée de vides, Dead Shape Figure revient après cinq années d’absence avec un album de… De quoi d’ailleurs ? Thrash, heavy, gothique, death, melodeath… Il y a un peu de tout là-dedans (mais pas de black metal, ouf !), mais parfaitement mixé pour votre plus grand plaisir !
Le tout commence par une introduction un peu cheap, façon musique de film. On se croirait dans un album de power metal ! "The Last Of The Bearing Beats" s'offre alors comme le véritable premier morceau. Et quel morceau ! Après un démarrage sur des chœurs grandiloquents, les guitares viennent trancher dans le vif. Le tout est suivi par un chant rageur et agressif. Une sorte de growl revendicatif, avec des accents hardcore. Le titre se veut épique et ça fonctionne ! Quelle claque d’entrée ! Tout s’enchaîne parfaitement et laisse l’auditeur le caleçon mouillé. On craint alors que le groupe n’ait tout donné... Erreur ! Car Cacoëthes est très varié dans son approche. "Switchblade Storm" se fait plus mélodique qu’épique, "Bolt Of Chaos and Creation" apporte un tempo lent et une ambiance sombre. Tout au long de la galette, les Finlandais louvoient entre les styles et les ambiances tout en gardant une grande cohérence. Un beau travail d’équilibriste ! Un seul mot d’ordre : l’efficacité. Quel que soit le morceau, il faut qu’il soit puissant et accrocheur. Si certains y verront une base thrash/heavy, d’autres pencheront vers des ambiances melodeath. Ils empruntent à différents styles avec talent, à l’instar du curieux "Liberticide", un mid-tempo gothique qui semble tout droit sorti d’un album de Moonspell… Même si on sent rapidement qu’on tient un album d’un gros niveau, ce dernier se dévoile au fur et à mesure des écoutes. Selon les goûts de chacun, certaines pistes nous apparaitront comme géniales d’entrée, d’autres moins.
Le gros point fort de ce Cacoëthes reste ses guitares. Les riffs dégueulent de partout. Il y a du melodeath, du thrash, du heavy… Parfois, ça groove même ! Sans parler des nombreux leads qui enrichissent considérablement la musique des Finlandais et leur donne un petit accent old-school. Mais c’est au niveau des solos que Dead Shape Figure passe un niveau au-dessus de la masse. Ils sont tous différents et réussis. Marquants. On n’est pas dans une composition automatique de notes balancées à tout-va. Ici, les guitaristes s’adaptent à chaque chanson et donnent à leurs solos la couleur voulue. On retrouve le même plus chez Unchained, dont les solos font monter d’un cran les compositions. Difficile de ne pas noter la qualité du chant. On peut ne pas aimer la voix de Galzi, mais la variété qu’il utilise pour les morceaux force le respect. Le chant est accrocheur et participe activement au coup de cœur pour l’album. Volontaire et puissant, il s’accorde parfaitement aux grattes. Et sa voix claire se révèle très belle, grave et sensuelle, sur "Liberticide". Enfin, une note pour la section rythmique qui assure la cohésion de l’album et sans qui rien ne serait possible. Petite mention pour la basse qui nous fait un solo sur "Strange Light Pulsate". Voilà des musiciens qui vont dans le même sens, chacun apportant une pierre bienvenue à l’édifice.
Cacoëthes signifie « un besoin insatiable ». De faire de la musique ? Dead Shape Figure produit un pur album de metal, puissant et accrocheur. Un album de passionnés, fait avec les tripes. Fans de thrash et de melodeath, unissez-vous et formez une haie d’honneur pour Dead Shape Figure ! Un album qui transpire le metal à ce point, ça ne se croise pas tous les jours !