Chronique : Dead Shape Figure Refinement of Hatred (EP) (2021)

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021

Sa note : 14/20

LINE UP

-Galzi "Timo" Kallio
(chant)

-Juhani Ilari Flinck
(guitare)

-Seppo Nummela
(guitare)

-Markku "Neissus" Ruuskanen
(basse)

-Ville Sahakangas
(batterie)

TRACKLIST

1) The Phantom Deceit
2) Portrait Of A Dogmatic Idiocy
3) Firebreather
4) Stupidity Breeds False Idols

DISCOGRAPHIE

Cacoëthes (2018)
Quatuor Post Nihil (EP) (2020)
Refinement of Hatred (EP) (2021)

Dead Shape Figure - Refinement of Hatred (EP)

(2021) - thrash metal melodeath moderne - Label : Autoproduction

Après avoir sorti un EP de fort belle qualité (Quatuor Post Nihil), Dead Shape Figure nous revient avec une nouvelle galette. On aurait espéré un album, ce sera seulement quatre morceaux à se mettre sous la dent. Si on pourrait imaginer mêler les deux productions pour en faire un huit titres de quarante minutes, certains changements sont à noter. D’abord, les Finlandais produisent ce Refinement of Hatred en indépendant, sans leur label habituel. Ensuite, c’est tout un concept qui se lance puisque cette œuvre est censée être le premier opus de la trilogie « Birdman », basée sur un texte de... Jean-Jacques Rousseau.

Malgré ces annonces conceptuelles, Dead Shape Figure reste dans la continuité de Quatuor Post Nihil(qui ne datait que de l’année précédente). Mélange de thrash et de death mélodique, le groupe a trouvé sa formule incisive pleine de riffs, de leads mélodiques, de solos flamboyants et de growl. Ainsi, "The Phantom Deceit", après un lent fade in, démarre avec des guitares thrash et le rythme soutenu qui va avec. Ça tabasse avant le refrain plus mélodique. Ce n’est pas nouveau, les Finlandais ont clairement trouvé leur formule qu'ils déroulent. "Portrait of a Dogmatic Idiocy" reprend le même concept, mais avec un tempo plus posé. Ils maîtrisent parfaitement leur musique, portée par un grand chanteur au growl agressif et autoritaire. Pas de chant clair ici, on joue dans la cour des grands. "Firebreather" apporte lui des sonorités différentes avec l’ajout de claviers. Un mid tempo rythmé qui apporte un peu de fraîcheur, même si sur un EP de quatre morceaux, ça casse presque plus le rythme qu’autre chose. "Stupidity Breeds False Idols" se fera lui remarquer par un solo furieux, bien thrash, avant que le refrain reprenne les rennes de la mélodie. À noter que les solos restent toujours chez Dead Shape Figure un gros point fort. Allié au chant de grande qualité, cela leur permet de sortir de la masse des groupes de death/thrash mélodiques.

Difficile d’être pleinement satisfait par cet EP qui suit de si près le précédent. Si les qualités restent en soi les mêmes, cela donne l’impression de singles mis bout à bout parfois. Et étant donné le projet du groupe de faire une trilogie ainsi, difficile d’espérer un album bientôt. Les fans patienteront une nouvelle fois quelques mois avant d’avoir une nouvelle dose.