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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Juan Carols "Matamba" Chiorino
(chant)

-Ricardo "Roots" Padilla
(guitare)

-Kheny Sanchez
(guitare)

-Ivan Quiroz
(claviers)

-Alex Mamani
(trompette+chœurs)

-Josue "Miztikal" Choque
(trombone)

-Armin Jhamil Mostajo
(basse)

-Chris Paredes
(batterie)

TRACKLIST

1) Intro
2) Jah Party
3) Lion Army (Fuego En Sus Ojos)
4) Moove It And Grove It
5) Solamente En Jah
6) Abrazandome
7) No Esperaba
8) Hablame De Ti
9) Hold Me
10) Alive
11) Fe
12) Abba
13) Messiah
14) Prende El Fyah
15) Rudeboys
16) Tu Voz
17) Christafari

DISCOGRAPHIE

Lion Army (2018)

Matamba - Lion Army
(2018) - hardcore reggae - Label : Jah's Production



À l’instar de Marilyn Manson, Matamba est également une formation qui a pris comme dénomination commune celle de sa figure de proue. Sauf qu’à l’instar de la star américaine, notre Matamba n’a pas choisi le nom d’un meurtrier en série et d’une égérie du cinéma holywoodien, mais le nom d’un arbre, en l’occurrence d’un palmier. Oui, un palmier [ndlr: et aussi un royaume d'Afrique australe, symbole de la résistance à l'invasion venue d'Europe].

Ne continuons pas plus longtemps les tentatives de comparaisons entre les deux hommes, puisqu’il n’y en a presque aucune si ce ne sont les deux premières lettres de leur patronyme. Et c’est déjà bien assez. Le musicien qui nous intéresse ici est né d’un père argentin et d’une mère afro-bolivienne, a grandi à partir de ses dix ans dans le pays maternel, à Santa Cruz plus précisément. Et si ses camarades l’ont affublé d’un tel surnom c’est notamment à cause de sa chevelure commune avec le palmacée. En effet, comme vous pouvez vous en rendre compte sur la pochette, notre ami est loin d’être chauve. COMMENT ÇA DES DREADLOCKS ? Djentleman serait-il en train de virer de bord en cette nouvelle année 2019 ? Ou bien est-ce une de ses nouvelles résolutions ?
À peu près aucune des deux propositions. Au nom de la diversité musicale et des cultures, Matamba est très intéressant à découvrir. À l'image de la population multi-ethnique et de la grande diversité musicale présentes dans la République de Bolivie (sa désignation officielle étant d’ailleurs « État plurinational de Bolivie »), la musique de Matamba croise deux genres que l’on n’aurait pas cru pouvoir se confondre [ndlr : si l'on n'a jamais entendu parler des Bad Brains] Tout d’abord, une musique née en Jamaïque à la fin des années 1960 - le reggae - puis une seconde, le hardcore (punk+metal), apparu au début des années 1980 à New York. Et cette mixture étrange nous est servie par l’intermédiaire de dix-sept titres, qui représentent soixante-six minutes. Conséquent tout de même.
Mais à vrai dire, on pourrait facilement ranger mon affirmation ci-dessus dans la case « publicité mensongère ». Car si metal il y a, il fait son apparition à seulement quatre reprises dans ce troisième opus intitulé Lion Army. Et encore, quatre, c’est bien généreux. Douze secondes pour introduire "Jah Party", onze au début du titre éponyme, vingt secondes pendant l’ouverture puis trente vers la fin de "Moove It And Gove It", trente secondes au décollage de "Hold Me" et enfin seize secondes pour lancer et conclure "Alive". C’EST TOUT. On a donc droit à deux minute quinze de metal sur plus d’une heure d’album. Le reste ? Du reggae, du reggae et, ah oui, du reggae.
Alors certes, pas du mauvais reggae, mais certainement pas ce qui se fait de mieux sur la planète actuellement. Pour faire simple, les grands fans de reggae vont sûrement vite arrêter cette tentative exotique et revenir vers les grands classiques qui garnissent leur discographie. En revanche, les métalleux ouverts d’esprit, amateurs occasionnels et ponctuels du style cher à Bob Marley apprécieront cette petite escapade originale et inoffensive. Le fait que les chansons soient pour la plupart interprétées en espagnol donnera un peu de groove et de baume au cœur. Si vous n’aviez que deux ou trois titres à retenir pour faire part à votre entourage de votre découverte folklorique, optez pour "Fe" et son refrain extrêmement prenant, l’entraînante "Prende El Fyah" ou la chanson pour loveur "Hablame De Ti", sur laquelle la section sud-américaines ne s’en tire pas si mal non plus.


Si nous étions sur un site de chroniques reggae, nul doute que Lion Army ne franchirait pas la moyenne. Mais sur Les Eternels et avec un Djentleman qui aime et met en avant la diversité culturelle et musicale en ce bas monde, la formation bolivienne obtient une mention plus qu’honorable. Attention à ne pas trop surcharger ses albums par la suite tout de même.


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