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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 20/20

LINE UP

-Lisa Gerrard
(chant)

-Brendan Michael Perry
(chant)

-David Navarro Sust
(chant)

-Alison Harling
(violon)

-Rebecca Jackson
(violon)

-Andrew Beesley
(alto)

-Sarah Buckley
(alto)

-Tony Gamage
(violoncelle)

TRACKLIST

1) The Host of Seraphim
2) Orbis de Ignis
3) Severance
4) The Writing On My Father's Hand
5) In the Kingdom of the Blind the One-Eyed Are Kings
6) Chant of the Paladin
7) Song of Sophia
8) Echolalia
9) Mother Tongue
10) Ulysses

DISCOGRAPHIE


Dead Can Dance - The Serpent's Egg
(1988) - gothique néoclassique - Label : 4AD



The Serpent’s Egg. Même le vent ne bouge plus à l’évocation de ces mots. Tout s’immobilise, en attendant que Dame Lisa entre en piste. Le vent ne souffle plus, la Terre ne tourne plus, et surtout, l'obscurité n'assombrit plus. Elle illumine.

L’espace d’une grosse demi-heure, nous devenons purs. Dead Can Dance est au sommet de son art, et les vibrations néoclassiques qui émanent de cet instrument de pouvoir atteignent leur niveau d’efficacité maximal. Lisa est au summum de son art, dès "The Host of Seraphim", qui démarre sans salamalecs, sans perte de temps. Une demi-heure, c’est court, il faut en profiter. La maîtresse de cérémonie fait plus que jamais corps avec les instruments. Religieusement, au début, lorsque le titre initial cède la place à un "Orbis de Ignis" monastique. De manière plus païenne et chamanique par la suite, Dead Can Dance se dotant d’accents tribaux pendant la seconde moitié du voyage. "Chant of the Paladin", chanté avec les yeux révulsés, ou "Mother Tongue" et son tam-tam mystique. Lisa s’y tait dans un premier temps, mais l’intuition nous dit qu’elle danse. Elle se contorsionne, mais ne fait que frôler la terre. Elle reste en suspension dans les airs, avant de nous régaler de ses plaintes magiques.
Brendan ? Lui n’a jamais touché terre. Pas sûr qu’il ait vu un grain de poussière de sa vie. Sa voix d’un autre monde est toujours l’élément de la création le plus immaculé que le démiurge sadico-pervers si cher aux gnostiques ait eu la bonté d’imaginer. Il laisse la part belle de la représentation à sa compagne, mais "Severance", "In the Kingdom of the Blind…" et "Ulysses" sont créées à partir de cordes vocales faites d’or et d’argent. Trois titres poignants dans un album dont le mérite immense est d’arriver à produire une vibration double, diaphane et émouvante à la fois. Forte et légère en même temps. Elfique, diraient les accros à Tolkien. Les puristes honnis font de cet album l’apogée artistique de notre couple bien-aimé. Pour une fois, ils ont peut-être raison. L’œuvre est sans conteste marquée du sceau de la perfection. Ce n’est pas « John Francis Dooley » qui dira le contraire. Hein John Francis ?


Et après cela ? Comment faire en sorte que des artistes survivent à leur propre perfection ? Lisa et Brendan n’ont pas trouvé la solution. Aion, quoiqu’excellent, marque le déclin inexorable du duo. Magiciens, oui, mais en fin de compte faits de chair et d'os, comme nous tous. L'impact fatal de leur humanité, en quelque sorte.



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