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CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Anne Lill
(chant)

-Emily Leone
(chant+violon)

-Harri Koskela
(chant+claviers)

-Miika Haavisto
(guitare)

-Aapo Lindberg
(basse)

Ont également participé à l'enregistrement:

-Waltteri Väyrygnen
(batterie)

-Nele Messerschmidt
(chant sur Expectations)

TRACKLIST

1) The Waste Land
2) Expectations
3) Unohdukseen Katoaa
4) 1992
5) Far Beyond and Further
6) Wolves Among Men
7) Prelude fot Emptiness
8) Drifting in the Universe

DISCOGRAPHIE


Lost In Grey - The Waste Land
(2019) - metal symphonique Theatrical Metal - Label : Reaper Entertainment



En 2017, au gré des découvertes sur Spotify, je me trouve confronté à un groupe venu de Hyvinkää en Finlande, répondant au doux nom de Lost in Grey et proposant, avec The Grey Realms, un dark metal symphonique plutôt frais, mais qui tâtonnait encore énormément. Force est de constater que deux ans plus tard, les finnois ont passé la seconde et offrent, avec The Waste Land, une œuvre qui fera date dans le petit monde du metal symphonique.

Ce beau monde est guidé par Harri (growls, claviers), également membre de Thaurorod, combo de power metal progressif. Le claviériste a déjà une expérience dans le monde du metal mélodique, puisqu’il apparait dans le line-up de Dotma (tout comme le bassiste Aapo), qui m’avait marqué avec sa seule offrande Sleep Paralysis, magnifique album de metal symphonique grandiloquent. Avec Lost In Grey, il s’oriente vers un côté plus sombre, bien que tout autant théâtral. Effectivement, The Waste Land est conçu comme une pièce de théâtre. Il représente un endroit où penser est interdit et où les émotions sont cachées. Ainsi, dans ce monde, ces pensées et émotions se fanent et vivent comme des échos et des chuchotements. Certains titres font clairement référence à ces thèmes, à l’instar de "Unohdukseen Katoaa" (« L’oubli disparait »), "Far Beyond and Further", ou encore "Drifting in the Universe".  Les trois vocalistes (Harri, Anne et Emily) interprètent les héros de cette histoire. Tout au long de l’œuvre, les membres du trio se complètent à travers leur style de chant respectif (growls pour Harry, lyrisme pour Emily et voix tiraillée et grave pour Anne). Le tout est parfaitement équilibré et soutenu par de nombreux chœurs ("Far Beyond and Further", "The Waste Land", "Drifting in the Universe", "1992") qui amplifient l'approche théâtrale de ces huit pièces. Pièces, car plus de cinquante pour cent des propositions dépassent les six minutes, "Drifting in the Universe", qui conclut The Waste Land, en faisant douze. Lost In Grey arrive cependant sur chacune d’elles à apporter une ambiance unique, notamment sur la surprenante "Wolves Among Men", sûrement la piste la plus scénique. Mais la bande reste un groupe de metal, et si Waltteri est un musicien de session, son travail à la batterie prend une place importante et se révèle puissant (double pédales explosives sur "The Waste Land", "Expectations" "Far Beyond and Further").
Ce qui est remarquable dans cet opus, c’est bien la diversité des ambiances à travers les huit propositions. Du dark metal puissant avec le titre d’ouverture "The Waste Land", qui débute de manière assez agressive avec la voix d’Anne puis les growls d’Harri, "Unohdukseen Katoaa" est pour sa part le titre le plus puissant et le plus rapide de l’œuvre. Batterie fort présente, tout comme les growls d’Harri. Une pièce étonnante, mais qui fait mouche. De plus, le texte en finnois apporte une petite variété à ce second effort de Lost In Grey. On retrouve également dans The Waste Land, un penchant prononcé pour le folk (à noter que tout ce petit monde évolue dans la même sphère que Kallomäki et Uinuos, ce qui peut expliquer cela) à travers "Prelude for Emptiness", magnifique interlude dont le tempo est donné par le violon d’Emily. Une fort belle ballade folk avec chœurs traditionnels finnois. Outre, le côté théâtral de "Wolves Among Men" mais aussi d'"Expectations", The Waste Land propose également un metal symphonique de qualité que renierai pas Nightwish, Therion et consorts. La ballade "1992" est sublime, toute en douceur avec ses chœurs, poignante, une vraie réussite. Mais comment ne pas mentionner les deux pièces magistrales de cet effort ? "Drifting in the Universe", et ses douze minutes qui clôt The Waste Land, est fortement inspirée de Nightwish, mais sans copier la bande à Tuomas. Forte présence de chœurs d’enfants, intro aux claviers, mais avec un refrain puissant soutenu par la batterie et un petit solo de guitare (si la rythmique est bien présente, on retrouve peu de soli tout au long de l’effort) sur la fin avant le grand final. Un petit bijou. Mais la pièce centrale, le chef d’œuvre est sans conteste "Far Beyond and Further". La performance vocale d’Emily y est parfaite, elle n’en fait jamais trop. Ce morceau représente tout ce qui se fait de mieux dans le metal symphonique et reprend tous les atouts de The Waste Land : Alchimie brillante entre les trois vocalistes, les chœurs, une batterie qui ne se cache pas, une trame mélodique qui ne va pas dans tous les sens et un final sublime. Une pièce maîtresse à tout point de vue.


Je ne vais pas vous mentir, en tant que fan de metal symphonique, j’écoute de très nombreuses propositions et la déception représente facilement 70% des écoutes. Mais en ce début d’année 2019, Lost in Grey propose avec The Waste Land, une œuvre de dark metal symphonique et théâtrale parfaite, et je n’avais pas plongé dans une composition aussi bien réalisée dans ce style depuis Imaginaerum de Nightwish, soit depuis 2011. Ce serait une véritable erreur de ne pas explorer cette terre ravagée.



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