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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Kevin Heybourne
(chant+guitare)

-Jimmy Martin
(guitare+programmation)

-William "Will" Palmer
(basse)

-Fredrik Jansson-Punkka
(batterie)

A participé à l’enregistrement:

-James Atkinson
(chœurs+ claviers)

TRACKLIST

1) Don't Turn Your Back
2) Death from Andromeda
3) We Are Damned
4) The Night Is Calling
5) Condemned
6) Window of Despair
7) I Am Infamy
8) Angel of Light

DISCOGRAPHIE

Angel Witch (1980)
Angel of Light (2019)

Angel Witch - Angel of Light
(2019) - heavy metal - Label : Metal Blade Records



S'il fallait choisir un groupe pour illustrer la notion de gâchis, Angel Witch serait tout désigné, au moins aussi emblématique en la matière que Jaguar et Heir Apparent. Angel of Light est seulement le cinquième LP sorti par cette référence de la NWOBHM en quarante annuités incomplètes d'une carrière entrecoupée de nombreuses pauses et de décisions discutables, comme celle de se passer d'un management professionnel ou de s'installer aux États-Unis sans s'être mis en règle avec les tatillons services d'immigration de l'Oncle Sam. Cette lose auto provoquée n'a évidemment pas permis à la section emmenée par son seul membre originel, Kevin Heybourne, de rivaliser sérieusement avec Iron Maiden, son concurrent de jadis brièvement abrité par la même major. Et si, le temps d'un album, Angel Witch était en mesure de prendre sa revanche ?

Plus de onze ans après sa dernière reformation en date, Angel Witch pointe enfin le bout de son nez et publie un successeur à As Above, So Below paru en 2012. Celui-ci n'ayant pas laissé un souvenir particulièrement flatteur, la circonspection est de mise lorsqu'une nouvelle livraison est enfin annoncée. Le collectif londonien lève une grande partie des doutes dès les premières mesures de "Don't Turn Your Back" qui ouvre le recueil : riff alerte et refrain accrocheur résonnent à la faveur d'un son ample qui fait la part belle à des guitares heavy mais pas grasses. Certes, la batterie de Fredrik Jansson-Punkka, en permission des trop rares Noctum, en prend un peu trop à son aise alors que le chant mélodieux de Heybourne, qui n'a pas bougé depuis 1978, accuse toujours ce léger déficit de puissance qui l'avait incité au milieu des années quatre-vingt à se faire remplacer derrière le micro. Néanmoins, Angel of Light bénéficie indéniablement d'une meilleure production que son prédécesseur – point de vocalises approximatives et de percussions cacochymes cette fois-ci. La plaisante impression se poursuit sur les deux pistes suivantes, "Death from Andromeda" étant bonifiée par une tension permanente, un thème malsain et un refrain simple mais assimilable dès la première écoute, tandis que le climat décadent de "We Are Damned" rappelle les heures les plus délicieusement sombres de l'histoire d'Angel Witch, au tout début des années Thatcher - le refrain est un pur appel au secours.
Toutefois, des conclusions étirées rognent quelque peu l'impact de ces deux occurrences, constat valant hélas pour le reste de l'enregistrement. Les morceaux étaient déjà trop longs sur As Above, So Below, et pourtant, il semble que Heybourne et ses employés n'aient pas compris que le délayage ne pouvait que nuire à l'efficacité de leur propos. La frustration finit par l'emporter à l'écoute de titres comme "Condemned", porté par un motif vigoureux à la "Don't talk to Strangers" de Dio avant d'être lesté d'une coda répétitive, ou encore "Window of Despair" atteint du même mal bien qu'initié par un riff en mode tagada plutôt futé. Entre tempo quasi-constant - heureusement enlevé - et inspiration heavy basique en déficit de variété, Angel of Light verse en outre dans une certaine uniformité, que l'accélération venant secouer "The Night Is Calling" après une exposition interminable ne suffira pas à troubler. Ce dernier avait pourtant bien débuté avec son introduction évoquant "Sorcerers", l'une des pépites figurant sur l'inaugurale réalisation longue durée de la formation anglaise. Quant à "I Am Infamy" et la chanson éponyme, dépourvues de moments forts, elles offrent une conclusion sans éclat en confirmant la tendance générale à la redite et la consanguinité.


Le niveau remonte mais les idées peinent à émerger : telle pourrait être le résumé d'Angel of Light, dont l'envol prometteur se voit peu à peu plombé par des développements superfétatoires et des automatismes d'écriture. Cependant, une qualité d'exécution plus que correcte – même si Kevin Heybourne ne sera jamais Bruce Dickinson – et une énergie permanente contribuent à vivifier des compositions solides à défaut d'être surprenantes. Cela ne suffira pas à inquiéter la Vierge de Fer, mais question dynamisme, ces vétérans-là du heavy metal traditionnel n'ont pas à rougir de la comparaison avec l'avatar actuel de la bande à Steve Harris. Et leurs visuels (récents) sont gracieux, au moins. C'est déjà ça.





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