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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Roberto Tiranti
(chant)

-Carlo Andrea "Olaf Thörsen" Magnani
(guitare)

-Andrea Cantarelli
(guitare)

-Giacomo "Oleg Smirnoff" Biagini
(claviers)

-Nicola "Nik" Mazzucconi
(basse)

-Mattia "Matt" Peruzzi
(batterie)

TRACKLIST

1) The Absurd Circus
2) Live Today
3) One Last More Chance
4) As Long as It Lasts
5) Den of Snakes
6) Word’s Minefield
7) The Unexpected
8) Dancing with Tears in My Eyes (Ultravox cover)
9) Sleepwalker
10) A Reason to Survive
11) Finally Free

DISCOGRAPHIE


Labyrinth - Welcome to the Absurd Circus
(2021) - power metal - Label : Frontiers Records



Neuvième album pour Labÿrinth, jadis espoir et désormais outsider du power metal européen qui aura traversé les vingt dernières années dans un confortable semi-anonymat. Les Italiens ont résisté à la tentation d'appeler le nouveau recueil « Return to the Heaven Denied III » – ils ont sorti le « II » en 2010 en référence au premier du nom qui leur avait permis de se tailler une jolie réputation à la fin des nineties. Après une parenthèse « mature », intéressante mais guère payante, au cours des années 2000 et des changements réguliers de personnel, le collectif s'est stabilisé autour des deux guitaristes, Andrea Cantarelli (ex-« Anders Rain ») et Olaf Thörsen (également chez Vision Divine), ainsi que le vigoureux chanteur Roberto Tiranti. Le contenu de Welcome to the Absurd Circus sera-t-il plus convaincant que son artwork donnant l'impression d'avoir été réalisé par un stagiaire de troisième faisant joujou sur son smartphone avec un logiciel gratuit de montage photos ?

Les fans de la section de Massa seront contentés d'entrée de jeu avec "The Absurd Circus" et "Live Today", deux salves de guitares à gros débit cavalant sur un tempo soutenu – surtout le second nommé – pendant que les synthés tourbillonnent et que le titulaire du micro s'époumone sur des mélopées héroïques. Les rétifs aux vocalises aiguës ne goûteront sans doute guère le registre de celui qui se faisait appeler « Rob Tyrant », qui compense toutefois une tendance à la nasillardise par une réduction bienvenue de son vibrato, le rapprochant du timbre de Ray Adler de Fates Warning. Les deux manieurs de six-cordes montrent un savoir-faire éprouvé, alternant régulièrement déluges de quadruples-croches et solos mélodieux – celui, sensible, de "The Absurd Circus" rappelle ainsi fortement "Echo" de Joe Satriani alors que son homologue sur "Den of Snakes" relance à lui seul l'intérêt d'un morceau pas inoubliable par ailleurs. Ce constat mitigé concerne hélas une grande partie de l'enregistrement, qui évoque de manière assez prévisible une version délavée de Return of the Heaven Denied, comme si la formation toscane était restée bloquée en 1998. Et de fait, le son est à peu de chose près le même qu'il y a deux décennies, chargé et puissant, dominé par le bourdonnement caractéristique des guitares. Seule (légère) évolution, les claviers de l'ex-Death SS de retour il y a peu chez Eldritch Oleg Smirnoff sont relégué en arrière plan, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose compte tenu de leurs sonorités de techno d'usine - sur "As Long as It Lasts" notamment.
Pour le reste, le LP semble issu de la même matrice que son illustre prédécesseur – on retrouve un mid tempo émotionné similaire à "The Night of Dreams" ("One Last More Chance"), la ballade acoustico-sentimentaliste garnie de soupirs et de fausses cordes ("A Reason to Survive") et le final au long cours tout en retenue mélancolique avec solo de basse. Le compétent Nik Mazzucconi qui l'interprète ne peut pas à lui seul rattraper le manque d'ampleur du refrain de "Finally Free", moins poignant que celui de "Die for Freedom" qui figurait en clôture de Return of Heaven Denied. Doté du seul refrain retenant réellement l'attention, "The Unexpected" aurait constitué un choix de single plus judicieux que le banal "Sleepwalker", grâce à son amorce saccadée à la "Holy Wars... the Punishment Due" de Megadeth. Le passage apaisé sur fond de piano en fin de couplet casse un peu la dynamique, sans remettre complètement en question l'énergie déployée sur la composition, Tiranti lâchant l'un de ses rares screams en bout de course. Quant à la reprise de "Dancing With Tears in my Eyes", amorcée par un duo guitares/synthés un poil rêche, elle ressemble à ce que l'on peut attendre d'un traitement heavy metal d'un tube de synth pop eighties – le riff ad lib en decrescendo achevant de rendre l'occurrence peu digeste.


Respectant tous les canons du power metal en vigueur depuis une trentaine d'années, les six membres expérimentés de Labÿrinth délivrent avec Welcome to the Aburd Circus une œuvre maîtrisée, très bien produite mais, aussi, dénuée de la moindre surprise. Les aficionados du sextet trouveront aisément leur compte dans ce nouveau remake de Return to the Heaven Denied tandis que les auditeurs moins indulgents estimeront probablement que la copie, une fois encore, ne vaut pas l'originale, malgré quelques séquences délectables. Jouer sur ses acquis est une façon comme une autre de subsister et Labÿrinth confirme son choix du risque zéro en misant tout sur cette tactique. Pourquoi pas, mais dans ces conditions, accroître son audience relève de l'impossible.



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