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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-"Zeeb" Parkes
(chant)

-Phil Cope
(guitare+basse)

-Graham Ditchfield
(batterie)

TRACKLIST

1) Invisible Hate
2) Free Country
3) Death Penalty

4) No Stayer
5) Witchfinder General
6) Burning a Sinner
7) R.I.P.

DISCOGRAPHIE

Death Penalty (1982)

Witchfinder General - Death Penalty
(1982) - heavy metal N.W.O.B.H.M. tendance sabbathienne - Label : Heavy Metal Records



Rapides, incisifs, heavy. Telles sont les caractéristiques généralement associées aux groupes de la New Wave Of British Metal (N.W.O.B.H.M.) - Raven, Tygers of Pan Tang, Weapon, Jaguar, les mabouls de Venom, entre autres exemples de gangs portés sur la vitesse. Quelques spécimens préfèrent toutefois se dévouer au dernier des trois qualificatifs précités, au détriment des deux autres, sans se montrer dogmatiques. Witchfinder General appartient à cette catégorie rare.

Originaire de Stourbridge, près de Birmingham, Witchfinder General titre son nom du film éponyme de 1968 avec Vincent Price. Le nom peut faire craindre un satanisme de pacotille mais Witchfynde, Angel Witch et Venom occupent déjà le créneau et la troupe des Midlands se réoriente rapidement vers un climat vaguement horrifique, dans les pas du Black Sabbath originel. Black Sabbath, modèle évident de Witchfinder General qui en ressuscite l'esprit sur son premier album LP Death Penalty dès les mesures acoustiques qui ouvrent "Invisible Hate", grossièrement interrompues par un riff gras et grésillant que n'aurait pas renié Tony Iommi. Le chanteur Zeeb Parkes est moins nasillard qu'Ozzy mais module dans la même tessiture, sans donner dans le pastiche pénible. La production rêche convient parfaitement au propos lourd, voire pataud sur le refrain. Les transitions à l'arrache renforcent le sentiment initial d'un artisanat sincère mais en manque d'éclat, heureusement transcendé par quelques bonnes idées, comme la variation mélodique avant une brève accélération. Le solo assez frustre tandis que l'allure ralentit et l'absence de retour au thème initial confirment l'impression d'avoir affaire à un patchwork inégal.
"Burning a Sinner", sorti en single en 1981, se révèle lui aussi un peu poussif, en dépit d'une accélération bienvenue sur le solo. "Satan's Children", qui figurait en face B, avait également cet aspect mal couturé comme le monstre de Frankenstein mais son allure plus entraînante aurait pu inciter à l'inclure dans ce LP chiche d'à peine trente minutes. Les chœurs maladroits sur le refrain de "Burning Sinner", de même que le manque de fluidité et la conclusion abrupte du final "R.I.P." sentent fort le budget limité et le timing serré – ou une flemmardise de la part du principal compositeur Phil Cope, guitariste ayant dû prendre en charge les parties de basse suite au départ avant les sessions d'enregistrement de Toss McCready, accompagné du batteur Steve "Kid Nimble" Kinsel. Conséquence assez logique, la basse se fait plutôt discrète, contrairement à celle de Geezer Butler chez Black Sabbath. Le préjudice reste léger, Cope soignant les riffs et s'autorisant même un petit tricotage de quatre-cordes (en en utilisant sûrement que deux) en amorce de "No Stayer", dont l'introduction est une copie quasi conforme de celle de "Rat Salad" du Sab' . Sans doute par crainte d'abuser, le trio change son fusil d'épaule et propose un autre motif, d'intensité moindre cependant. Après cette longue exposition qui dure presque la moitié du morceau, les mecs parlent de filles et de murge, offrant une version sabbathienne du "High 'n' Dry (Saturday Night)" de Def Leppard, pas vilaine mais tout de même assez bancale.
Le constat est positivement différent à l'écoute de "Free Country", interprété à une allure soutenue et dont les scansions sur les couplets évoquent... "Paranoid", sans surprise mais avec délectation. Courte, percutante, excellente, cette occurrence possède son pendant avec la chanson-titre, initiée par un riff lourd pas vraiment du style de ceux balancés par les bikers nerveux de Saxon. Les types ont compris qu'il fallait placer l'accélération au bon endroit : une première, légère, sur le refrain, puis une autre sur le pont, prolongée durant le solo. Les transitions sont bien amenées, avant une étonnante conclusion en arpèges acoustiques, en soutien d'une mélodie vocale poignante – dommage que les paroles simplistes (« tuons les tueurs qui coûtent cher à l'État et lançons un référendum sur le sujet » - oui, tout ça) suintent le Stilton pas frais. On préfère quand Parkes joue les inquiétants inquisiteurs sur "Witchfinder Général", porté par un riff proprement terrassant. Une envolée vocale aussi téméraire qu'intrigante marque le refrain, auquel succède un solo pressé et une alternance ralentissement-accélération du plus bel effet, avant un ultime retour au thème percutant. Instant classic.


Après que White Spirit a réhabilité Deep Purple et Venom maltraité Motörhead, Witchfinder General rend hommage à un autre poids lourds de la sphère hard rock en ce début des années quatre-vingt : Black Sabbath. Quelques maladresses essentiellement imputables à un manque de moyens patent et à la jeunesse des musiciens ne suffisent pas à gâcher une poignée de compositions exquises parsemant une œuvre inaugurale à la fois tonique et foncièrement heavy. Le résultat est encourageant mais les chasseurs de sorcières ont pris un gros risque en ornant le recueil d'une photo sur laquelle ils se mettent en scène avec la playmate Joanne Latham, à demi dénudée, dans la cour d'une église du Staffordshire... sans avoir obtenu la permission du révérend local. Et ça, chez les Anglais, c'est shocking.



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