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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 25 novembre 2023
Sa note : 14/20

LINE UP

-Jon "Shadow" Nödtveidt
(chant)

-Tony "It" Särkkä
(guitare)

-Robert "Mourning" Ivarsson
(basse)

-Leif Thore Benny "Winter" Larsson
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Alexandra "Axa" Balogh
(chant sur 6)

-Jim Håkan Jonaton "All" Berger
(chant sur 7)

-Dan "Day Disyraah" Swanö
(chant sur 2+guitare sur 1)

TRACKLIST

1) A Cry from the Halls of Blood / Empire of Lost Dreams
2) Enter the Darkest Thoughts of the Chosen / Agony's Silent Paradise
3) Journey in Darkness / Entering the Forest
4) Shores of Kaa-Ta-Nu / The Eternal Walk (Part II)
5) A Lonely Soul / Hymn to a Dream
6) Little Child of Light / Degradation of Holyness
7) Castle of No Repair / Lies from a Blackened Heart
8) This Is the Pain Called Sorrow / To the Memory of Me
9) I Summon Thee, Oh Father / Death Embrace Me

DISCOGRAPHIE


Ophthalamia - A Journey In Darkness



Au milieu des années quatre-vingt-dix, l’originalité commence peu à peu à faire défaut à la scène black metal, qu’elle soit scandinave ou grecque. Au nord de l’Europe, en 1994, l’on sort les derniers albums très créatifs, avant de se préparer à la course à la vitesse. Avec Frost, Enslaved amorce le mouvement. Ils seront bientôt rejoints par Emperor, Satyricon et consorts. Du côté de Stockholm néanmoins, tout le monde ne suit pas la tendance générale.

Un quatuor dans lequel figure alors, le temps de cet album, Shadow aka Jon aka Mr. Dissection, ose utiliser une recette très originale. Sous le nom d’Ophthalamia, It (R.I.P.), accompagné de Mourning et Winter (officiant également au sein de mon Pan.Thy.Monium adoré), et donc de Shadow/Jon Nödtveidt (re-R.I.P.), prend le parti de développer un black/doom marqué par une extrême cohésion instrumentale. Qu’entends-je par là ? Vous voyez Atheist et, de manière, plus générale, les groupes de metal extrême « avant-garde » ? Chaque instrument y joue dans son coin, avec brio d’ailleurs dans le cas d’Atheist. Eh bien là, c’est l’inverse. TOUS les instruments jouent ensemble TOUT LE TEMPS. Du chant à la batterie, tout le monde est aligné en permanence. Corollaire : pas de solos, pas de duo rythmique/nappe de claviers. « Une, deux ! Une, deux ! Tous ensemble ! Tous ensemble ! Hé ! Hé ! » Conséquence : le black/doom de Journey in Darkness (tout comme Via Dolorosa, l’album suivant) sonne de manière très particulière. On pourra le comparer au Dark Metal de Bethlehem, mais il s’avère encore plus original (je n’ai pas dit meilleur !). Une sensation de « tunnel sonore » intéressante, mais également de pauvreté sonore interpelle immédiatement l'auditeur.
Avec un tel parti pris, nos artistes expérimentateurs sont voués à composer des titres tenant sacrément bien la route, afin de compenser le côté très austère qu’impose cet étonnant exercice de style. Eh bien, lors de la première moitié de l’album, Ophthalamia remporte le défi ! Alambiqués mais accessibles, frustes et raffinés en même temps, les trois premiers titres surprennent très agréablement et se révèlent suffisamment accrocheurs pour que : 1) près de trente ans après sa sortie, je réécoute l'opus régulièrement, 2) je prenne le temps d’écrire une chronique sur l’album. "Enter the Darkest Thoughts..." est peut-être le meilleur morceau composé par le groupe. Les brisures rythmiques et autres changements de leitmotiv, signature de composition d’Ophthalamia, y sont particulièrement fluides, les leads gracieux, et le chant féminin, très bienvenu. Je ne tarirai pas non plus d’éloges sur "Journey in Darkness...", ni sur l’étonnant "Shores of Kaa-ta-Nu...", au refrain inattendu. Une fois passé l’équateur de l’œuvre, formellement marquée par "A Lonely Soul..." , les choses se gâtent, malheureusement. Victimes du syndrome du premier album, nos apprentis sorciers ont jeté d'emblée toutes leurs forces dans la bataille et finissent l’œuvre épuisés. L’inspiration commence à manquer et, si tous les titres possèdent encore des moments surprenants - je pense notamment à la fin groovy à la Cathedral de "Little Child of Light...", ou aux claviers de "This Is the Pain Called Sorrow...", les transitions deviennent hasardeuses, les mélodies également. On retiendra donc essentiellement une première moitié d’album surprenante et parfois brillante.


Chez Ophthalamia, il n’y a pas que le nom qui est original. Ce black/doom joué par des instruments en permanence à l’unisson était un vilain petit canard à l’époque, et il le reste encore. Il n’a pas suscité de vocation. Doomsters curieux et blackeux fan de bizarrerie, vous pouvez cependant essayer de pénétrer dans l’univers particulier de cet OVNI musical. Il est bourré de charme !



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