1944

CHRONIQUE PAR ...

10
Beren
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16.5/20

LINE UP

-Eric Kalsbeek
(chant)

-Jochem Jacobs
(guitare)

-Bart Hennephof
(guitare)

-Richard Rietdijk
(claviers)

-Remko Tielemans
(basse)

-Stef Broks
(batterie)

TRACKLIST

1)Old Days Born Anew
2)The Sun's Architect
3)Awake
4)Laments of an Icarus
5)One Eye For a Thousand
6)State of Disobedience
7)Storm Warning
8)Messengers
9)To Erase a Lifetime

DISCOGRAPHIE

Silhouettes (2008)
Dualism (2011)
Phenotype (2016)

Textures - Silhouettes



Tout est allé très vite pour le petit groupe de Tilburg, qui ne s’attendait très certainement pas à un accueil aussi enthousiaste suite à la parution de Polars, premier album aux cojones impressionnantes. Autant il est très facile de suivre une mode – ici, celle initiée par des groupes tels que Meshuggah, autant il fallait en avoir pour oser proposer, parmi la dizaine pondue plus ou moins maladroitement chaque semaine, une relecture enfin intelligente et pour une fois, plutôt posée du genre.

D'obédience core, rêche et frontale sur Polars, plus ambiancée sur Drawing Circles, la musique des Bataves a assez rapidement évolué vers un metal technique aux apparats mélodiques et planants. Face à ce constat, qu'en est-il de ce troisième album très attendu? Une nouvelle fois intégralement réalisé à la maison – une vue de l’esprit d’autant plus louable que la production, séduisante et ravageuse, signée par Jochem Jacobs, le guitariste du groupe, est une nouvelle fois au-delà des espérances - Silhouettes se démarque beaucoup plus subtilement de Drawing Circles, que ce dernier de Polars. En gros et pour résumer succintement : une première baffe n’a pas suffi, il va falloir tendre l’autre joue !

Fidèle à sa ligne de conduite, Textures propose une entrée en matière nerveuse afin de dissiper tout malentendu sur sa force de frappe, colossale à plus d’un titre : entre "Old Days Born Anew" qui résume à lui seul la musique des Néerlandais sur les précédents opus (travail de riffing coloré et méchamment complexe, équilibre entre ambiance et technique) et "The Sun’s Architect" qui commence déjà à prendre littéralement de la hauteur – ce break mélodique impossible… – on foule une terre maintenant bien connue et on applaudit des deux mains leur logique imparable.

Non content de produire, désormais, ce qui se fait actuellement de mieux dans le genre, de maîtriser l’art de la cassure comme personne (les polyrythmies affolantes de "Laments of an Icarus" et de "State of Disobedience", où le batteur ne touche plus terre), Textures va encore plus loin au niveau de la structure et de la variété de ses morceaux. La progression d’un monstre de complexité tel que "To Erase a Lifetime", morceau brutal et possédé placé en fin de parcours pour mieux nous achever, ne paraît plus calculée mais naturelle, à l'image d'un album fouillé, mais relativement plus accessible que son aîné.

Ainsi, fort de l'incroyable talent vocal et de la versatilité d'Erik Kalsbeek, qui s'affirme ici pilier indéboulonnable du groupe et assurément révélation de ces dernières années (ce chant clair sur "Awake", j'en ai encore des frissons!), Textures fait de plus grands écarts encore pour mieux conserver l’attention de l’auditeur ("Storm Warning", grand huit musical fort intéressant) - les moments de fureur, réservant leur lot de surprises, claquent ainsi plus fort que jamais. Le travail du groupe se rapproche beaucoup plus de ce que réalise le Devin Townsend des grands jours dans ses moments les plus ambiancés, qui montent haut, très haut ("Awake", fabuleux). Sur Silhouettes, Textures affirme son identité propre et ne cherche résolument plus à coller aux canons du genre, en n'hésitant pas non plus à proposer de longues plages aux relents Pink Floydiens ("Messengers").


Réflexion bien sentie sur le genre doublée d’un affinage de ce qui faisait l’intérêt de Drawing Circles, Silhouettes pousse tous les compteurs au maximum en gommant tous les petits défauts de son prédécesseur: labyrinthique tout en prenant la main de l’auditeur, technique sans être stérile un seul instant, mélodique et ambiancé sans pour autant laisser de côté la force de frappe (hallucinante, écoutez cet album le volume à fond), Textures a absolument tout compris. A se procurer absolument si l’on apprécie un tant soit peu le genre, tant les Néerlandais vont pouvoir ratisser large avec cet album plein de nuances.


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